lundi 4 janvier 2016

L'Épiphanie universelle de la Lumière

Dans les différentes traditions religieuses, entre tous les symboles associés depuis toujours à la Réalité divine, il en est un qui est contenu justement dans le mot « Dieu ».
Je me réfère à la « lumière », contenue dans la racine indo-européenne div (qui signifie « lumineux, resplendissant ») laquelle... en passant par le terme latin « deus »... devient par exemple Dio en italien, Dieu en français, Dios en espagnol... etc.
En général, dans les différentes religions, la lumière est un symbole divin transversal et, pour ce qui concerne les écritures chrétiennes, c'est surtout l’évangéliste Jean qui l'adopte et lui attribue une grande richesse de signification.
En effet, il écrit que le Logos-Christ est la « vraie lumière, qui éclaire tout être humain » (Jn 1,9) précisant que « la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas comprise » (Jn 1,5), comme l'écrivent certaines traductions bibliques... ou bien « ne l'ont pas vaincue », comme l'écrivent d'autres... dans une bivalence de signification qui est rendue possible par le terme grec « katelaben » (Jn 1,5).

En particulier... la seconde acception de ce terme... « ne l'ont pas vaincue » [la lumière]... me fait penser aujourd'hui au fait que le dualisme atavique entre Lumière et ténèbres n'est pas une « lutte », comme beaucoup ont l'habitude de le penser...
Il s'agit au contraire d'une alternative inconciliable, dans le sens que quand la Lumière est présente, les ténèbres sont automatiquement vaincues... comme il est possible aussi de le constater par l'expérience physique, où l'obscurité ne peut être « présente » que si la Lumière est « absente ».

Et puisque la Lumière divine en Soi est constamment présente dans le Christ-Vie, qui remplit l'espace infini partout dans cette dimension... c'est toujours et seulement la liberté de l’être humain qui peut accueillir... ou non... l'Épiphanie de la Lumière divine dans sa vie.

En outre, justement du fait que la Lumière divine est un symbole religieux « transversal », il est possible de retrouver le principe de l' Épiphanie de la Lumière dans d'autres « horizons » de foi aussi, comme par exemple dans le mantra le plus célèbre des Veda, la Gāyatrī (Ṛgveda III,62,10), connue aussi comme la « Mère des Veda » (Atharva-veda XIX,71,1)... que le philosophe, théologien et prêtre catholique Raimun Panikkar traduit ainsi :

« OM bhūr bhuvaḥ svaḥ
tat saviturvareṇyaṃ                   Méditons sur la splendeur glorieuse   
bhargho devasya dhīmahi          du divin Vivificateur,
dhiyo yo naḥ pracodayāt            qu'Il puisse illuminer notre mental
OM bhūr bhuvaḥ svaḥ »
(Ṛ.Panikkar, I Veda, Ed.Rizzoli 2001, p.51 )

Aujourd'hui... je peux donc penser à l'Épiphanie de Jésus en me sentant idéalement proche de ces fidèles des différentes religions, qui célèbrent eux aussi la manifestation universelle de la Lumière divine.





P.S. - Par rapport à ce thème, je suggère aussi la lecture de mon post “L'ex-chaînon manquant”.




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