lundi 25 février 2013

Son unique et tout à fait particulier

La Bible… du grec tà Biblìa, « les livres » : que de pensées, de souvenirs, de sensations contradictoires suscite ce mot.
Pendant la première partie de ma vie j’ai eu avec les Écritures Sacrées un rapport essentiellement « tiède », surtout à partir du moment où l’enthousiasme de jeunesse, favorisé par l’éducation religieuse reçue d’abord en famille et ensuite dans la paroisse également, avait commencé à diminuer.
Les informations bibliques que j’avais reçues durant les années insouciantes de l’enfance, avaient beaucoup stimulé mon imagination d’enfant : Abraham et Isaac… Joseph et ses frères… Moïse… et puis Jésus, la figure extraordinaire du Fils de Dieu, ses miracles et les paraboles si ardentes, fascinantes, pleines de sens et beauté…
Durant mon adolescence cette passion brûlante se refroidit beaucoup : quand je rencontrai les premières difficultés de la vraie vie, l’atmosphère magique de ces récits s’évanouit rapidement, parce que la réalité concrète était bien loin de ces messages et de ces valeurs, qui me semblaient donc inapplicables.
J’écoutais les Lectures Sacrées de la Messe du dimanche et les homélies des prêtres comme des énonciations abstraites de plus en plus étrangères à mon quotidien… et cette distance m’amena à mettre la Bible « dans la naphtaline », parce qu’il me semblait que son contenu appartenait à un monde lointain, qui ne pourrait plus exister.
Même les fréquentes rencontres de catéchèse qui accompagnait ma formation catholique n'arrivaient pas à rendre ces messages actuels, tant il est vrai que ma pratique religieuse en arriva à être une formalité et que la « Parole de Dieu » devint comme une « connaissance » émigrée dans un pays lointain, avec laquelle j’entretenais de temps en temps des rapports occasionnels… seulement quand j’en sentais le besoin… et de manière indépendante, parce que les explications des différents intermédiaires que j’avais connus jusque-là m’avaient laissé irrémédiablement indifférent.
En outre, pendant que je fréquentais l’école supérieure, eurent lieu des événements qui accélérèrent ce processus de désaffection : en effet je rencontrai bien des personnes… catholiques, évangéliques, témoins de Jéhovah… qui utilisaient la Bible comme une sorte d’objet contondant à lancer contre tous ceux qui ne voulaient pas se convertir à leur manière de l’interpréter.
A mes yeux la « Parole de Dieu » était devenue ainsi une arme dans les mains de personnes agitées et intolérantes, je sortis donc de ces querelles absurdes et créai mon propre parcours à moi, où je lisais de temps en temps des passages de la Bible chrétienne, que par souci d'équité j'alternais avec la lecture des Textes Sacrés d’autres traditions religieuses.

Comme je vous l’ai déjà raconté dans ce journal (Voir : « Ma rencontre avec Swami »), la révolution la plus inattendue et la plus explosive se produisit dans ma vie quand je rencontrai la pensée spirituelle de Swami Roberto, qui eut comme conséquence l'épanouissement de ma vocation religieuse. Mais, ce que je n'ai pas encore eu l'occasion de vous raconter, c'est l'évolution de mon rapport personnel avec la Bible qui, au cours du temps, a beaucoup changé jusqu'à revêtir son apparence actuelle.
Mon revirement a coïncidé avec le moment où j'ai commencé à lire les publications de l'Église Anima Universale que j'avais en ma possession.
Comme il y avait dans ces livres plusieurs citations de l'Évangile et de l'Ancien Testament et qu'on parlait aussi des Textes Sacrés des autres traditions religieuses, je commençai peu à peu à rafraîchir mes souvenirs, et le sujet « Bible et connexes » redevint important dans ma vie.
Cependant, mon intérêt premier n'était pas constitué par la Parole écrite dans les pages infinies de ces grands volumes que je me repris à consulter plus souvent...
Ce qui fit vraiment la différence fut le contact avec la Parole vivante, celle que... quand je commençai à participer au darshan de mon Maître... j'entendis sortir de sa bouche et vibrer avec une force telle qu'elle secoua aussi les cordes les plus profondes de mon âme.
La manière très originale dont Swami Roberto parlait des Textes Sacrés me toucha beaucoup.
Jusqu'à ce moment-là j'avais écouté un grand nombre d' « interprètes » religieux de tous ordres et de tous niveaux qui faisaient des extrapolations à partir de passages de la Bible, pour donner ensuite leur interprétation de leur signification...
Au contraire, face à Swami je fis l'expérience d'un fait complètement nouveau et surprenant : je fus ravi par l'inexplicable autorité avec laquelle Il donnait en toute autonomie son enseignement spirituel, dont les passages évangéliques devenaient un corollaire naturel.
Or... pendant ma formation religieuse chrétienne j'avais beaucoup entendu parler du « Verbe qui se fait chair », et j'avais beaucoup lu aussi au sujet du concept de l'incarnation du Logos divin que le prologue de l'Évangile de Jean m'avait rendu familier... mais dans les faits de ma vie cette Voix-là était toujours restée muette.
Eh bien... pendant mes premiers darshans de Swami Roberto j'entendis le Verbe Divin... et il avait un Son unique et tout à fait particulier !
La conséquence immédiate fut que mon univers intérieur fut balayé par un vent si impétueux qu'il déracina en peu de temps tous les bastions sur lesquels s'était construite la personnalité du vieil homme que j'avais été, et ce vent prépara le terrain sur lequel finalement je pouvais jeter les premières fondations de l'homme nouveau qu'ensuite, au cours des années, expérience après expérience, je m’apprêtais à devenir.
À partir de ce moment-là, le Verbe Divin a assumé pour moi une forme visible et même quotidienne : de la bouche de mon Maître sort la Parole de Dieu qui m'inonde de Son Amour et de la Lumière de la Sapience Éternelle.

Par expérience directe, aujourd'hui je peux dire que le Verbe de Dieu est pour moi unique et tout à fait particulier : je L'écoute vibrer dans la Voix de mon Maître et je Le reconnais parce qu'Il porte en Lui-même la Vérité du « c'est ainsi »... en me montrant une particularité qui Le différencie de façon abyssale de toutes ces formes de « vérité » affirmées comme telles parce que dites par quelqu'un considéré comme une autorité au point de vue religieux, ou parce qu'écrites dans un Texte Sacré (qui est peut-être « canonique » pour une Église et « apocryphe » pour une autre).
Bien loin de tout cela, la Parole Divine de Swami Roberto n'a besoin d'aucune autre autorité que celle qui provient d'Elle-même, et je La sens toucher mon esprit en profondeur, franchissant toute barrière... allant au-delà de la couche de masques et de « détritus » variés avec lesquels je cherche d'habitude à couvrir mes « nudités intérieures »... et me touchant exactement là, dans mes « cordes » les plus intimes, sans laisser d'issue à l'ignorance et aux justifications... mais pas seulement...
Au-delà du fait que la Parole de Swami est un puissant enzyme spirituel qui me permet de mûrir dans mon parcours intérieur en éclairant les cieux de mon intellect, indirectement Elle va aussi toucher les pages de la Bible que je me retrouve à lire en différentes occasions, et par conséquence le Texte Sacré se ranime et redevient vivant, me montrant aussi de nouveaux « passages secrets » que la lecture théologique chrétienne traditionnelle avait laissé inexorablement cachés à mes yeux.
Ainsi... le Verbe de Dieu qui s'est fait chair remplit avec plénitude chaque jour de ma vie.


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