Témoignages des Ramia

C'EST AINSI
QUE J'AI CONNU SWAMI ROBERTO

(par ramia Giancarlo)

* Ramia Giancarlo, tu es désormais un moine Ramia d'Anima Universale depuis un temps “immémorial". Comment as-tu connu Swami ?

- Ma rencontre avec Swami, il y a 27 ans, est liée à une page indélébile de ma vie : j’avais été catapulté dans une dimension de grande souffrance en raison d’une maladie très grave qui avait frappé ma deuxième fille Teresa.

* Qu’est-il arrivé exactement ?
- A l’âge de 4 ans et demi Teresa eut une leucémie aigue.
Transférée en urgence dans le service de leucémie infantile, à l’hôpital civil de Padova, elle dut affronter un long et douloureux cycle de thérapie et elle subit aussi des interventions très délicates de prélèvement de la moelle épinière dans la colonne vertébrale.
Dans la chambre d’isolement où étaient transférés les cas désespérés, Teresa était constamment assistée par le personnel médical et soutenue par les appareils les plus efficaces que les progrès scientifiques et technologiques de l’époque mettaient à disposition.
Elle était entièrement sous moniteur mais à un certain moment tout effort sembla inutile. S’ajoutèrent des complications ultérieures qui rendaient vains les soins entrepris et amenèrent ma petite fille en fin de vie.
L’état dans lequel elle se trouvait était déchirant.
Notre petite fille était très pâle, elle était blanche comme une morte. Elle respirait en haletant et ses battements cardiaques étaient si élevés qu’on craignait que son petit cœur n’éclate d’un moment à l’autre.

* Que disaient les médecins?
- Les médecins ne nous donnaient plus d’espoir. Je me souviens que le professeur nous dit : « Un corps humain dans cet état peut vivre 3 jours ; Teresa en est au cinquième jour et nous ne savons même pas expliquer pourquoi… »
Puis, en tant que croyant, il ajouta : « Au-dessus de nous il y a Dieu. Actuellement nous sommes impuissants, nous n’avons pas les moyens pour l’arracher à la mort et malheureusement nous devons vous dire cela. »
Par expérience il savait que l’issue était fixée et il nous avait adjoint quelques psychologues pour nous aider, ma femme et moi, à affronter l’épreuve la plus douloureuse pour un papa et une maman. D’ailleurs, lors de la première séance, ils comprirent que notre foi nous donnait aussi la force d’affronter la tragédie annoncée, la perte de notre fille ; ils estimèrent donc que nous n’avions pas besoin d’avoir un suivi ultérieur.

* A ce moment connaissais-tu déjà Roberto?
- Non, je n’en avais jamais entendu parler.
Mais une de mes voisines, en lisant l’hebdomadaire « Gente » eut connaissance des prodiges d’un jeune homme de Turin.
Comme elle savait que notre petite allait mourir, elle ne perdit pas de temps et prit le téléphone : elle appela et expliqua la situation désespérée de ma fille à la personne qui répondit.
Juste à ce moment, le jeune Roberto rentrait à la maison après la célébration de la prière à l’église et en entendant parler à voix haute de ce cas désespéré, il dit :
« Oui, je la vois, cette petite fille ne mourra pas. ».

* Qu’as-tu pensé quand on te l’a dit?
- On ne me l’a pas dit du tout. Cette phrase décidée prononcée par Roberto avait été immédiatement rapportée à ma voisine et elle se trouva dans une situation difficile. Elle avait peur de nous causer, à ma femme et à moi une autre souffrance atroce, si elle me l’avait dit et si, ensuite, les choses s’étaient passées autrement. Aussi, elle garda cette phrase pour elle et je n’en sus rien. Elle m’en a fait part seulement beaucoup, beaucoup plus tard.

* Que fit ta voisine après cet appel téléphonique ?
- Ce jour-là il y avait à Leinì madame Gianna Battistella de Loria (un petit village de la province de Treviso) : elle avait accompagné un car de pélerins en prière. Roberto bénit des tissus et il les donna à Gianna afin qu’elle nous les fasse parvenir, à nous les parents pour les mettre sur le corps de notre fille.
Ma voisine avertit mon frère, qui alla attendre l’arrivée du car à Tréviso et, de là, une fois que Gianna lui eut remis les tissus bénis, courut à l’hôpital.
Quand il vint à ma rencontre, j’avais déjà pleuré toutes les larmes de mon corps.
Je portais la blouse blanche et le masque et me trouvais à l’intérieur de la chambre stérile pour veiller ma fille et je m’attendais à ce qu’elle meure d’un moment à l’autre.
Elle ne me répondait plus, elle était pleine de tubes, aux mains, aux pieds, partout.
Le battement cardiaque augmentait, augmentait, augmentait et le professeur m’avait dit : « ou le cœur lâche ou c’est le ventre. » Il m’avait même proposé de percer le ventre de ma fille mais cela l’aurait fait mourir de douleur…
« A ce point, c’est mieux que les choses suivent leur cours naturel… »... m’avait-il dit.
Mon frère arriva à l’hôpital et me fit appeler : « Regarde, voici des tissus qui ont été bénis par un saint, je ne sais même pas de qui il s’agit, mais on m’a dit que c’était un saint.
Vois si tu veux les mettre sur le corps de Teresa. »
Immédiatement je voulus le faire, sans aucune hésitation, mais vu la situation, je pensai naturellement qu’il était juste de demander la permission aux médecins. De la baie vitrée de la chambre stérile je voyais continuellement leurs visages… ils venaient exprès de l’université pour voir comment la situation évoluait, aussi je ne pouvais pas décider seul. Je pensai : « Elle est observée dans les moindres détails et il suffit d’un rien pour tout changer… je ne peux les mettre sur elle sans le demander. »
Alors je m’adressai au médecin que je savais être croyant, car le jour précédent il m’avait dit : « Même s’il n’y a plus de place pour une intervention humaine, de toute façon au-dessus de tout il y a Dieu. »
Quand je lui demandai si je pouvais mettre sur le petit corps de Teresa les tissus bénis, il me répondit : « C’est vous qui voyez ; faites comme vous voulez. »
Plus que dans les mots, la réponse était dans le ton de sa voix : c’était comme s’il me disait : « Essaie de comprendre que de toute façon, il n’y a rien à faire. »
Son ton me le fit comprendre.

* Et ensuite qu’arriva-t-il ?
- Quand ma femme, sur mes indications, mit le premier tissu béni par Roberto en contact avec le corps de ma fille, l’invraisemblable arriva. Du moniteur je ne m’aperçus pas tout de suite de ce qui se passait mais les médecins présents dans le service vinrent contrôler… et ce qu’ils dirent et virent me fit immédiatement comprendre qu’il se produisait quelque chose de très étrange.
Les pulsations commencèrent lentement mais de manière continue à diminuer. Tous les flux vitaux de Teresa se réveillèrent et tous les examens rapidement exécutés révélèrent le côté extraordinaire de la nouvelle situation qui était apparue.
Je me rappelle encore maintenant que quelqu’un s’exclama : « Regarde, les battements cardiaques commencent à baisser ! »
Ils étaient littéralement stupéfaits, même si tous pensaient un peu que bientôt les pulsations du cœur de Teresa recommenceraient à monter !
Ceci ne se produisit pas, au contraire ! Plus les minutes passaient, plus sa condition générale redevenait normale.
Autour de moi, je voyais les visages des médecins se remplir toujours plus d’étonnement.
Je sentis la joie s’emparer de mon cœur. Je n’eus pratiquement pas le temps de réaliser l’importance réelle de tout ce qui se passait, que le miracle devint dans tous ses effets palpable, sans équivoque : ma fille ouvrit à nouveau les yeux et dit : « Papa, j’ai faim. Donne-moi du pain. ». 

* Et que dit le médecin-chef?
- Il fut appelé d’urgence. Comme il était presque minuit, il était chez lui mais il se précipita tout de suite à l’hôpital pour voir de ses propres yeux. Il resta saisi de constater que tous les paramètres relevés par les instruments s’étaient normalisés.
Je ne savais pas quoi dire mais je me souviens distinctement d’un état d’âme inexplicable : je sentais à l’intérieur de moi quelque chose d’immense que je ne pouvais contenir et qui suscita la réaction de tous les médecins. Le médecin-chef me dit : « Attention, ne vous faites pas d’illusion parce que nous savons bien comment cela se passe. »
Il me le disait par expérience et certainement pas par le goût sadique de nous faire du mal, ma femme et moi. De toute façon, je savais déjà qu’il ne pouvait avoir raison. Je sentis que ce qui se passait ne pouvait être « le chant du cygne » qui annonçait la mort de Teresa parce que tout s’était renversé juste au moment précis où nous avions mis les tissus bénis sur la poitrine de notre petite fille. Tout était arrivé à ce moment, ni avant ni après.
Cette conscience était si forte en moi que je me refusai de la façon la plus absolue à croire aux paroles des médecins qui m’invitaient à la prudence. Je n’avais aucun doute : je savais qu’il était arrivé « quelque chose » d’extraordinaire.

* Après que ta fille t’eut demandé du pain, qu’as-tu fait?
- J’avais avec moi tout ce qu’on veut mais pas de pain. Je téléphonai à la cuisine pour demander s’ils en avaient un morceau et l’infirmière préposée me dit : « Mais pensez-vous, monsieur Rigo, je peux vous apporter quelque chose de plus substantiel. »; Elle pensait que c’était moi qui avais faim.
« Non, c’est pour Teresa... » lui dis-je.
« Pour Teresa ? »... elle n’en croyait pas ses oreilles !
Le fait est que quand le morceau de pain arriva, Teresa le mangea rapidement !
Je n’essaie même pas de dire ce que j’éprouvai à ce moment : ce serait impossible de le traduire en mots. Je peux simplement dire que dans la forte l’émotion enflammée et irrépressible qui m’assaillit, sans savoir pourquoi, je trouvai le temps de regarder la montre que j’avais au poignet et je vis que les deux aiguilles se superposaient parfaitement pour n’en former qu’une. C’était minuit.
Le sens de mon coup d’œil à la montre, je ne le compris que plus tard, quand Swami m’aida à le faire.

* Et que te dit-il ?
- Ce moment n’était pas encore arrivé. Dans cet hôpital, je ne connaissais pas encore Roberto.

* Oui, au fait, tu n’as pas encore dit comment et quand tu l’as rencontré.
- Ceci arriva peu après.


La guérison totale de ma fille était survenue à la stupéfaction des médecins qui avaient commencé à l’appeler « le miracle vivant », et avait suscité en moi un désir irrésistible de connaître celui qui l'avait aidée.
Aussi, à peine Teresa fut-elle de retour à la maison que nous organisâmes avec toute la famille un voyage dont le but était la petite église de Torino-Sassi où vivait à l’époque Roberto.
Ma fille était cliniquement guérie, naturellement les médecins avaient prescrit un cycle thérapeutique rigoureux, après la maladie, et, nous les parents, nous le lui faisions suivre scrupuleusement.
Avant de partir pour Turin, nous nous étions organisés en pensant que notre petite pouvait souffrir un peu de la longueur du voyage mais nous n’imaginions certainement pas qu’il pouvait arriver ce qui arriva ensuite !
Teresa commença à vomir pratiquement tout de suite ; les kilomètres passaient mais elle continuait à se sentir mal. Nous arrivâmes aux portes de Milan et nous nous rendîmes compte que nous avions déjà épuisé toute la réserve de petits vêtements et de serviettes de rechange que nous avions prudemment pris avec nous.
Nous fûmes contraints de faire quelque chose qui, encore aujourd’hui, me donne des frissons quand je m’en souviens : nous parcourûmes le trajet d’autoroute entre Milano et Torino en roulant à très faible allure, sur la voie de secours ; ma femme tenait la porte de la voiture à moitié ouverte, prête à pencher ma fille à l’extérieur, pour les moments où elle avait envie de vomir.
Comme si cela ne suffisait pas, à un certain moment la fin du monde se déchaîna du point de vue météorologique : un orage terrible arriva, noir comme je n’en avais jamais vu de ma vie et Stefano, mon autre jeune enfant qui était assis sur le siège arrière, était littéralement terrorisé.
Ma femme me demanda : « Que fait-on ? »...
Je lui dis de suite : « Continuons ! ». Vu le miracle que nous avions reçu, je n’eus aucune hésitation : j’étais conscient que nous emmenions notre fille auprès de ce jeune qui l’avait sauvée et aucun obstacle ne pourrait nous arrêter.
Nous arrivâmes finalement à Torino-Sassi alors que notre petite était déjà épuisée et nous aussi.
Nous commençâmes à attendre que Roberto arrive pour recevoir les personnes qui désiraient lui parler et nous voyions que des gens, beaucoup de gens continuaient à arriver : l’esplanade en face de l’église se remplit.
Une personne sortit de l’Eglise et dit : « Faites passer les personnes de Vicenza… »...
Je me mis en avant et me retournai vers la foule, en disant à voix haute : « Que ceux de Vicenza lèvent la main. »...
Personne ne le fit et ainsi je compris que c’était à nous tout de suite.
Nous entrâmes et je vis pour la première fois Roberto.
La première chose qui me frappa fut l’océan d’Amour que je rencontrai dans son regard.
Je saisis en lui quelque chose d’immense et je ressentis une sensation si sublime que je me retrouvai à genoux devant ce jeune homme qui n’avait même pas 20 ans.
Il s’approcha de Teresa, la toucha, la bénit et dit : « Par rapport à l’état dans lequel je t’ai vue à Padova, maintenant tu vas beaucoup mieux. »...
Un peu désorienté, je me tournai vers ma femme… « Mais comment ? Il est venu à Padova ? »... je n’étais pas encore préparé à ce type de phénoménologie, et cette manière de parler comme quelqu’un qui connaît déjà tout, sans qu’on lui ait dit quoi que ce soit, me laissa stupéfait.
Il resta avec nous quelques minutes, durant lesquelles se produisit un autre fait extraordinaire : sur le front de Roberto, ma femme et moi vîmes distinctement une croix, qu’en fait les autres personnes qui lui parlèrent après nous ne virent pas.
Je me souviens de l’émotion irrésistible de cette première rencontre avec Roberto, je ne réussis pas à lui dire quelque chose : j’eus seulement envie de le remercier, de tout mon être, pour avoir rendu ma fille à la vie.
Au moment de partir se séparer, j’évoquai les conditions désastreuses du voyage de l’aller et il nous dit : « Vous verrez que le retour ne sera pas le même. ».

* Ramia Giancarlo, la dernière fois tu m’avais parlé aussi de ce fait singulier qui était arrivé à l’hôpital quand, dans l’excitation du moment où Teresa s’était réveillée et t’avait demandé du pain, tu avais inconsciemment regardé les aiguilles de ta montre et avais vu qu’elles « marquaient » minuit. Tu m’avais dit que Swami t’avait aidé à le comprendre.
- En effet…il m’a expliqué cette « photographie ». Il me dit que, de même que minuit marque la fin d’un jour et le début d’un jour nouveau, de même sur le cadrant de la montre il m’avait été accordé d’observer le moment de grâce qui marquait la fin du temps de la maladie, pour ma fille, et le retour à la vie.

* Après cette première rencontre avec Roberto, vous êtes tout de suite partis pour retourner à la maison ?
- Avant de commencer le voyage de retour, nous entrâmes dans un petit restaurant aux alentours de la Basilique de Superga, pour manger quelque chose.
Même Teresa voulait manger et il nous semblait déjà impossible que ce soit elle qui le demande, vu qu’elle n’avait jamais d’appétit. Nous commandâmes aussi pour elle, en pensant qu’elle goûterait peut-être quelque chose et que nous finirions le reste et au contraire il n’y en eut pas de trop.
Ma femme et moi nous étions pour le moins contents, mais aussi soucieux, parce que nous n’avions plus rien pour la changer et que « l’odyssée » du voyage d’aller était bien présent dans nos pensées…
Toujours est-il que nous montâmes en voiture et pendant tout le trajet Teresa continua à chanter avec sa petite voix heureuse qui nous donna une immense joie.
«  Arrête ! Autrement cela va finir par nous casser les oreilles… » lui dis-je à un certain moment, en l’embrassant de tout mon cœur tout en souriant finalement.
Arrivés à la porte de la maison ma femme et moi, en même temps, prononçâmes la même phrase : «  Roberto avait dit que pour le retour ce serait ainsi. »
Et en effet si l’aller vers Torino fut un désastre, le retour fut un rêve.

- * Que s’est-il passé après ta première rencontre avec Roberto?
- La maladie de ma fille et puis sa guérison se sont abattues sur moi avec la force d’un cyclone.
Après la rencontre avec Roberto à Torino-Sassi, ma vie semblait devoir retourner à la dite « normalité », mais à l’intérieur de moi brûlait désormais un feu autour duquel tournaient toutes mes pensées.
Je m’étais rendu compte que j’avais reçu une aide si grande, dans un moment aussi difficile de ma vie, que je sentis le désir de faire, moi aussi, quelque chose pour les autres, afin d’être une aide pour ceux qui souffrent. De moi à moi je continuais à penser : « Mon Dieu, quel miracle j’ai reçu et de penser combien de gens souffrent sans savoir qu’il existe une telle personne, un jeune homme de Dieu qui peut les aider. »Je compris que la manière la plus belle de faire quelque chose pour mon prochain était d’accompagner vers Roberto les personnes qui avaient besoin d’aide.
A Trissino, le village où j’habitais, la guérison de ma fille s’était répandue en un clin d’œil ; aussi je me retrouvai presque sans m’en apercevoir à organiser des cars de personnes qui désiraient venir avec moi à Torino. Je me rendis compte très vite que tous avaient un peu besoin de l’aide de Roberto, car qui n’était pas malade dans le corps l’était dans l’âme.

* Et que disait le prêtre de la paroisse ?
- Au début il fut le témoin d’une petite révolution dans la manière de se comporter de quelques-uns de ses paroissiens qui, après être allés avec moi à Torino, montraient un réveil de la foi qui les conduisait à fréquenter de nouveau l’église.
Grâce à cela, quand je demandai au prêtre si je pouvais organiser une conférence de Roberto, il consentit et me proposa d’utiliser la grande salle de l’école professionnelle où j’enseignai. Je lui dis que ce serait insuffisant et lui, bien que ma requête lui semblât excessive, me permit l’usage du cinéma paroissial.
Il resta littéralement bouche bée devant l’affluence incroyable de personnes qui participèrent à l’événement : le cinéma était plein à craquer, y compris les escaliers… et les paroles de Roberto touchèrent les cordes sensibles de tant d’âmes.
Trissino, 5.4.87 - Swami pendant la conférence
Il s’en suivit une véritable « mobilisation » de personnes qui commencèrent à venir régulièrement avec moi à Torino et ce fait finit par provoquer une réaction tout à fait prévisible.
Avec le temps commencèrent à s’élever au village différentes voix qui semaient la zizanie.
Je commençai à entendre des critiques de tout genre adressées à Roberto dont le tort fondamental était de troubler la « tranquillité  catholique » du village. C’est surtout des milieux proches de la paroisse que partit une sournoise campagne de délation… pour cela à un certain moment j’allai voir le prêtre pour mettre au clair la situation.
Je lui rappelai ce qu’au fond il savait déjà : je lui dis que Roberto n’avait pas seulement sauvé ma fille mais qu’il avait aussi réanimé ma foi, m’avait fait redécouvrir la prière, m’avait enseigné à aimer le Christ comme cela ne m’était jamais arrivé dans mon passé de fidèle catholique. A un certain moment je vis ses yeux changer d’expression et de ses lèvres sortit une phrase qui sonnait comme un aveu : « Eh bien, je peux au moins dire une chose de ce jeune homme : depuis que tu as commencé à emmener tant de gens du village à Torino, ils remplissent mon église alors qu’avant ils ne venaient jamais. Ce jeune homme a rempli mon église, il a conduit de nouveau les personnes vers Dieu... »
Nous nous saluâmes cordialement, mais à dater de ce jour, nos deux routes se séparèrent définitivement et je continuai à parcourir la mienne à bride abattue.
Depuis quelque temps déjà je participais aux rencontres de prière qui avaient lieu un peu dans tout le Veneto et un peu à la fois je commençai aussi à me charger d’en organiser quelques-unes. De plus, je profitai de chaque occasion pour aller à Torino, en accompagnant vers Roberto les personnes qui en avaient besoin et qui me le demandaient … mais surtout pour recueillir le nectar spirituel de ses enseignements.
Puis, je rentrais à la maison et je racontais ce que j’avais entendu dire par le Maître… je le faisais surtout à l’occasion des rencontres de prière, où ceux qui étaient présents me demandaient de les faire participer à ce que j’avais personnellement écouté et découvert à Leini.
En peu de temps, ce ne fut plus suffisant pour moi de partir pour le Piémont avec un car et souvent aussi avec deux…
Par exemple, un jour, c’était en mars 1988, j’organisai un pèlerinage qui fut à tous les égards mémorable, avec en tout 7 cars.

* Pourquoi fut-il mémorable?
- Il s’agit d’un voyage que j’organisai pour participer à la veillée de prière que Swami tint au palais des sports de Torino et où furent présents quelques milliers de personnes.
Avant de partir pour le pèlerinage, Roberto m’avait prévenu qu’il y aurait des problèmes dans un de mes cars, ceci en raison d’une certaine situation dont par discrétion je ne peux rien dire. « Ponctuellement » le moteur de ce car eut toute une série d’anomalies qui obligèrent le chauffeur à s’arrêter plusieurs fois, sans qu’on ne réussisse jamais à trouver la cause exacte des problèmes révélés par le tableau de bord (on ne trouva aucune panne, même quand le voyage fut terminé et que le car fut révisé dans un garage spécialisé).
On ne trouva rien car la cause du mauvais fonctionnement du moteur n’était pas de nature mécanique et la solution ne pouvait donc pas être mécanique. Grâce à ce que Roberto m’avait dit, j’avais en fait donné une indication précise au responsable du car : « S’il arrive un problème quelconque, invite les passagers à célébrer le Saint Rosaire. »
Ainsi fut fait, et quand la prière fut terminée, comme par enchantement, les problèmes disparurent et le voyage reprit normalement. Dans le même temps j’étais déjà arrivé avec le premier car au péage de l’autoroute de Torino, mais je n’avais aucune idée de l’endroit où se trouvait le palais des sports. J’étais sur le point d’aller demander au préposé du péage quand je vis deux policiers en moto qui s’approchèrent de la fenêtre et me demandèrent :
« Où devez-vous aller ? »
« Au palais... »
« Venez, nous vous ouvrons la route. »
«  Dieu sait qui les a envoyés - disait-on - quelle grâce… »
Arrivés sur l’esplanade du palais, je dis au chauffeur que je voulais descendre pour les remercier mais… les deux motards inconnus qui nous avaient servis de pilotes avaient disparu.
Toutes les personnes restèrent stupéfaites, parce que l’esplanade était énorme et qu’il n’y avait pas d’obstacles qui empêchaient de voir. Et pourtant… malgré une cinquantaine de personnes qui regardaient un peu dans toutes les directions, il n’y avait plus aucune trace des deux policiers providentiels !
J’ai voulu raconter cet épisode parce qu’il illustre par un exemple le grand nombre de situations, le moins qu’on puisse dire étranges, qu’il m’arrivait de vivre quand j’accompagnais des personnes vers Roberto.

* Et cette Veillée au Palais des Sports? Comment se déroula-t-elle?
- Ce fut une rencontre extraordinaire à tout point de vue ! Il suffit de penser que Roberto guida la prière de 9h du soir à 6h du matin sans interruption.
Quand à la fin il donna sa bénédiction, nous n’arrivions pas à croire, tant d’autres et moi-même, qu’il s’était bien passé 9 heures : d’un côté, c’était comme si le temps s’était resserré, et de l’autre dilaté… pour engloutir toute notre fatigue et notre inquiétude. A la fin, nous étions tous euphoriques, chargés par la cascade d’énergie spirituelle dont Roberto nous avait inondés.
D’ailleurs, ceci était une sensation que je commençais maintenant à bien connaître, comme la connaissaient aussi les personnes que j’accompagnais à Leini pour parler avec lui.
D’habitude, Roberto recevait les personnes le matin, tandis que l’après-midi, c’était toujours la prière. C’était pour moi le moment que j’attendais le plus : c’était renaître… s’abreuver à une source de lumière très pure qui me faisait sentir la présence de Dieu comme il ne m’était jamais arrivé auparavant dans ma vie.
Non seulement pour moi, mais pour toutes les personnes qui participaient à ces pèlerinages à destination de Leini, être présent à la prière de Roberto était merveilleux : quelle paix descendait dans le cœur ! Combien d’amour était réveillé en nous ! Avec une simplicité et une clarté unique il ouvrait notre compréhension à la connaissance de Dieu et de l’être humain. Personnellement je vis vraiment naître beaucoup de conversions à l’amour et à la foi !

Au fil du temps, je ressentais de plus en plus fort le besoin de rencontrer Roberto et de vivre sa prière, qui me comblait chaque fois de richesse intérieure.
Il ne fallut pas longtemps pour que le fait de m’abreuver sans cesse à cette sublime fontaine spirituelle me changeât totalement : je me sentis transformé intérieurement par une nouvelle conscience qui restaurait toujours plus mon cœur.

A ce moment-là, je commençai à remarquer des faits « particuliers » qui arrivaient dans ma vie et qui, d’une certaine manière, constituaient pour moi comme des confirmations d’un scénario qui semblait déjà écrit.
Par exemple, un jour que je me trouvai à Padova pour le travail, et pendant que je marchais tranquillement sur un trottoir en pleine ville, j’eus brusquement l’impression d’être suivi.
L’idée me faisait même un peu sourire, car je n’avais vraiment rien qui pût susciter l’intérêt de quelqu’un, mais peu de minutes après, j’eus de nouveau cette sensation : je me retournai et je vis des gens qui marchaient occupés à leurs affaires ; c’est sûr, personne ne me suivait.
Mais peu après, pour la troisième fois, j’eus de manière encore plus forte l’impression que quelqu’un était derrière moi. Je me tournai brusquement, décidé à me libérer de cette idée absurde… et cette fois, je me trouvai vraiment devant quelqu’un : c’était un jeune d’environ 30 ans, un peu plus grand que moi d’une maigreur à faire peur ; je n’avais jamais vu un visage aussi creusé…on aurait dit un mort-vivant.
Il tendit rapidement la main en me demandant : « Je t’en prie, donne-moi 200 lires, j’ai si faim. » Qu’il ait faim même un aveugle l’aurait compris… « Mais que vas-tu acheter avec200 lires ? », lui demandai-je tout de suite. Et lui : « Un peu de pain me suffit. ».
Le pain : ma fille aussi m’en avait demandé quand elle avait ouvert à nouveau les yeux… et je vécus de manière particulière cette demande répétée, de pain … c’est-à-dire de cette ressource essentielle, vitale, bien loin du superflu… comme étaient essentielles et vitales les réponses spirituelles que la rencontre avec Swami Roberto m’avait permis de trouver.
Je commençai à réfléchir toujours plus profondément sur ma vie entière : j’avais désormais compris que je voulais que Dieu l’emporte sur toute autre chose, aussi la volonté de me donner totalement à lui commença à mûrir en moi.
Oui, un peu à la fois, je compris que le pain qui m’avait été demandé, d’abord par ma fille et ensuite par ce mendiant arrivé de « Dieu sait où », n’était pas simplement un pain matériel.
Les très nombreuses personnes que j’accompagnais vers Swami Roberto étaient aussi affamées de pain divin, l’irremplaçable nourriture de la spiritualité qui apaisait la faim la plus profonde de leurs âmes. Désormais j’avais compris que, en parcourant le chemin spirituel que Swami Roberto me montrait, j’aurais pu être un instrument à la disposition du Seigneur pour répondre aux demandes d’aide de tant d’affamés de vérité.
Je gardais ces choses dans mon cœur, je méditais sur ma vie future et j’intensifiai mes pèlerinages à Leini, favorisant encore plus la vocation que je sentais croître dans mon cœur. Jusqu’au jour où je me retrouvais à la maison, en train de méditer profondément sur ma décision de me consacrer au Seigneur.
Le désir était grand, mais les peurs étaient encore plus grandes en raison de mes limites.
Ainsi, dans un moment d’intense prière, où j’invoquais Dieu et la Madone pour qu’ils me donnent la Lumière nécessaire pour clarifier mes choix de vie, brusquement me parvint un intense parfum d’encens qui remplit toute la pièce où je me trouvais.
Il n’y avait jamais eu aucune sorte d’encens à la maison.
Je regardai autour de moi, pour vérifier si quelqu’un avait allumé de l’encens quelque part mais ce n’était absolument pas le cas. Et pourtant j’étais immergé dans un suave parfum d’encens que l’on sentait uniquement dans la pièce où j’étais.
L’encens est le parfum que l’on offre au Seigneur, et cette manifestation correspondit au moment où mûrit ma volonté de me consacrer au Dieu de toutes les personnes dans l’Eglise fondée par Swami Roberto.

Aujourd’hui, plus de 19 ans après ma consécration sacerdotale à Anima Universale, je suis très heureux de ce choix qui m’a donné une richesse spirituelle sans égale. Le contact avec les nombreuses personnes que le Seigneur m’a fait rencontrer, surtout celles qui ont été éprouvées par la vie, m’a aidé à comprendre encore plus le prochain et à constater que de nombreux êtres humains sont à la recherche de Lumière, de Vérité et d’Amour.
Personnellement, j’ai vécu ensuite une joie indescriptible le 24 février, il y a 2 ans : ce jour-là, toute ma famille, au grand complet, était présente dans le temple d’Anima Universale de Poggiana di Riese Pio X et ce jour-là mes confrères Ramia et moi-même avons célébré le baptême ramirique de ma fille Teresa, de son compagnon Andrea et de mon autre fille Sabrina.
Comme je vous le disais, je connais Swami Roberto depuis plus de 27 ans et durant cette période j’ai vu beaucoup de personnes renaître à la vie, tant physiquement qu’intérieurement.
La rencontre avec Swami Roberto a déterminé aussi pour moi une transformation incroyable dans ma vie spirituelle.
Pour cela, je ne peux que Lui dire sans fin merci pour tous les trésors que j’ai reçus de son Amour sans fin, qui est pour tous… pour tous… pour tous…
            Ramia Giancarlo




R.Cisella3L'EMPREINTE SUR MON CŒUR
(par ramia Cisella)

Même en parlant avec les personnes avec lesquelles on partage la vie quotidienne, il arrive parfois de découvrir des situations inconnues, jamais apparues auparavant.
Hier matin j’ai accompagné Ramia Cisella à Turin et, durant notre voyage en voiture, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas bien les circonstances de sa rencontre avec Swami Roberto. Aussi lui ai-je demandé de me les raconter.
(R. Cisella) C’était vers le milieu des années 80 que je me suis approchée de Roberto parce que ma belle-sœur m’en parlait souvent. « Tu sais – me disait-elle – à Leinì il y a un garçon qui prie et… qui aide les personnes. »

Tu es allée parler avec lui ?
Non, je commençai en allant écouter comment il priait… et sa prière me toucha. On aurait dit qu’il me parlait directement. Il priait… et ses paroles entraient en moi.
C'est seulement quelque temps après, alors que j’avais commencé à fréquenter souvent la petite Église à Leinì, qu'arriva le jour où je pus lui parler.

Et qu’arriva-t-il ?
J’eus la forte sensation que je lui racontais des choses qu’il connaissait déjà… et en ce temps-là je ne comprenais pas encore comment ceci pouvait arriver.
Pendant notre entretien il retraça clairement la situation qui m’angoissait et il m’indiqua aussi des voies à prendre pour sortir de mes problèmes. Mais, plus que ses paroles, ce furent ses yeux qui me frappèrent… un regard que je n’avais jamais vu : j’aurais dit les yeux de Jésus.


Et après ?
Je restai assise encore un peu dans l’église, perdue dans mes pensées, vu que je continuais à respirer l’atmosphère de cette rencontre.
Jusqu’au moment où, quand je sortis pour retourner chez moi, je fus rappelée à la réalité par quelque chose de très « étrange » : ce matin-là, mon mari et moi nous avions eu beaucoup de peine pour arriver en voiture à Leinì à cause d’un brouillard très épais qui limitait beaucoup la visibilité. En effet, en sortant de l’église je retrouvai encore une barrière de brouillard qui empêchait de voir la grille à une dizaine de mètres à peine…
Mais, après quelques pas en plein air, je ressentis une lumière qui me réchauffa la tête. Au-dessus de moi s’était créée une ouverture qui, comme un hublot, laissait filtrer un rayon de soleil, qui m’obligea à protéger mes yeux…
Il ne me vient pas à l’esprit de meilleure expression pour définir cette première rencontre avec Roberto que : un rayon de soleil dans le brouillard.


Qu’arriva-t-il après ce jour ?
Je sentis renaître l’espoir en moi et je continuai à fréquenter encore plus assidûment les rencontres de prière, pendant lesquelles Roberto faisait croître ma foi en Dieu. Je me rendais compte qu’il me donnait de la force et qu’il m’aidait à vivre d’une manière complètement différente les difficultés de ma vie.
Après quelques mois, un jour je pris part à une prière pendant laquelle Roberto donna aux présents la bénédiction avec l’huile bénite.
Durant la bénédiction je m’approchai de lui ; je ne pensais pas qu’il se souviendrait de moi, ni des problèmes dont je lui avais parlé longtemps auparavant … mais il me dit : Tu vois, je n’ai pas oublié ton fils : je prie toujours pour lui… et je suis près de toi.
Quand je rentrai, il arriva « un fait » que je ne compris pas tout de suite… et c'est seulement longtemps après que je pus le relier à ces paroles.


De quoi s’agit-il ? Je pense que ce sont des paroles claires, qu’y avait-il à comprendre ?
Je portais alors un petit collier ras le cou avec un petit crucifix. Une fois rentrée à la maison, je me changeai devant le miroir et… je vis une empreinte en forme de crucifix à la hauteur de mon cœur. C’était comme une petite brûlure, qui s’était formée qui sait comment.
J’appelai tout de suite Franco, mon mari : tous les deux étions stupéfaits.
Nous ne pouvions nous expliquer comment ce crucifix, attaché au petit collier ras du cou, avait pu se déplacer « tout seul » de 20 centimètres à peu près et imprimer cette brûlure indolore sur ma peau. Par sa forme et ses dimensions… c’était un signe qui correspondait exactement au crucifix. Je ne comprenais pas ce qui s’était passé.

Et quand l’as-tu compris ?
Quand je rencontrai à nouveau le Maître, qui me dit : « Tu as une grande croix à porter… et je t’aiderai à le faire. Pour le moment je te l’ai déjà montrée. »
Pendant qu’il disait ces paroles, sa main indiquait le point exact où il y avait l’empreinte du crucifix. Puis… surprise après surprise… le soir même je découvris que l’empreinte avait disparu ! Je compris que, grâce à Swami Roberto, la croix karmique de ma vie s’était déplacée et, même si je m'étais trouvée dans les conditions de devoir continuer à y faire face, au point que mon cœur en avait été marqué… il était aussi arrivé que je n’en ressente plus le poids.
Á partir de ce jour en effet, l’état d’âme avec lequel j'avais affronté les épreuves de ma vie, avait radicalement changé. En outre, beaucoup d’autres choses se sont passées dans mon cœur qui ne m’ont pas seulement amenée à faire face, d’une manière différente, à mon parcours karmique, mais aussi à aider les autres à affronter le leur.
En effet, le 1er janvier 2001 je devins Ramia et depuis lors, le Seigneur m’aide à marcher en sécurité sur son chemin.



29.09.1987 : UNE JOURNÉE INOUBLIABLE
(par ramia Rosvaldo)


Jamais je n’aurais pu même imaginer, que le 29 septembre d’il y a trente ans serait le jour où ma vie allait prendre son tournant décisif.
Une semaine auparavant, une amie très chère m’avait demandé de l’accompagner chez Roberto Casarin, un jeune turinois doté de charismes extraordinaires.
Elle m’a dit qu'au cours des années l’intervention de Roberto avait produit de très nombreuses guérisons miraculeuses et grâces spirituelles, et que beaucoup de personnes témoignaient avoir retrouvé la foi après l’avoir rencontré.
Mon amie avait un problème qui l’affligeait depuis longtemps : elle ne réussissait pas à accepter la mort prématurée de son père, auquel elle était très liée, et elle tombait donc dans de longues périodes de tristesse et de dépression. Ayant pourtant consulté des psychologues et été en analyse, elle n’avait rien résolu.
Elle avait alors décidé d’aller chez ce jeune mystique dont elle avait beaucoup entendu parler et, me demandant de l’accompagner, elle m’a dit : « Ce garçon est mon dernier espoir ».
Pour ma part, je ne croyais absolument pas aux miracles, aux prophéties et ainsi de suite, sans compter que j’étais dans une période de ma vie plutôt tranquille. L’éducation catholique que j’avais reçue quand j’étais enfant, m’avait laissé plein d’interrogations et de doutes non résolus, et à cette époque-là je n’avais plus aucun intérêt pour Dieu, et ni même pour la religion.
Si cela n’avait dépendu que de moi, je ne serais certainement pas allé chercher ce genre d’expérience. Mais j’avais fait une promesse, et je l’ai tenue en y mettant toutefois une condition bien précise :
« C’est toi seule qui entres chez ce Roberto, car je n’ai rien à lui dire ».
Le matin de ce mémorable 29 septembre nous sommes partis de Turin pour nous rendre à Leinì et, dès que nous sommes entrés dans la petite structure servant de lieu de prière, je me suis senti tellement « hors contexte » que j’ai eu tout de suite envie de m’enfuir… mais je me suis imposé de résister, et je suis donc resté à l’intérieur de cette petite église.
Tout à coup, s’est approchée de moi une dame aux yeux légèrement mouillés par les larmes, qui m’a dit :
« Excusez-moi, c’est la première fois que je viens ici, mon mari est gravement malade, d’une tumeur, au point que, puisqu’il n’y a plus rien à faire, les médecins l’ont renvoyé chez nous pour 15-30 jours de vie. Je suis ici chez Roberto parce que je ne sais plus à qui m’adresser. Est-ce que vous le connaissez ? Avez-vous déjà parlé avec Lui ? Pouvez-vous me dire quelque chose ? ».
Après lui avoir répondu que j’étais désolé de ne pas pouvoir l’aider, parce que moi aussi j’étais là pour la première fois... j’ai cherché à rassurer cette dame qui, par la situation dans laquelle elle se trouvait, me faisait ressentir beaucoup de tendresse pour elle.
Tandis que nous parlions… Roberto continuait à recevoir les personnes dans ce qui est aujourd'hui la « Petite Chapelle des origines »...  en un éclair il était midi.
La femme chargée d’appeler les personnes en faisant respecter l'ordre d'arrivée, s’est à un certain moment adressée à celles présentes et a dit :
« Roberto fera une courte pause, si vous voulez, vous pouvez manger quelque chose puis, dans une heure, il recommencera à recevoir ».
J'étais déjà en train de dire à mon amie « Allons chez nous, nous pourrons peut-être revenir une autre fois »… mais la femme a tout de suite ajouté :
« Cependant, avant la pause, Roberto veut encore parler avec vous (en désignant la dame qui s'était assise à côté de moi, avec qui j'avais longuement parlé) et avec vous deux, les jeunes »…  et elle nous a désignés, mon amie et moi.
Je suis resté stupéfait. Je ne comprenais pas pourquoi elle m’avait appelé moi aussi, qui n'avais rien à demander.
J'ai manifesté à mon amie l'intention de ne pas entrer avec elle, mais ensuite j’ai cédé devant son insistance : j'allais voir Roberto.
Entretemps, s’est terminé l'entretien de la dame avec qui j'avais précédemment parlé : elle nous a salués et, le visage vraiment plus détendu, elle m'a murmuré que Roberto lui avait donné beaucoup d'espoir pour son mari.
Quand nous sommes entrés, Roberto nous a accueillis avec un très beau sourire… et tout de suite les « surprises » ont commencé : depuis son vêtement azur j'ai vu resplendir une lumière très forte, tellement intense que mes yeux ne réussissaient presque à la soutenir.
Après une trentaine de secondes, cette lumière merveilleuse a disparu, et je me suis mis à prêter attention aux paroles qu'entretemps Roberto avait commencé à adresser à mon amie.
C'était incroyable !
Sans l'avoir jamais vue, et sans qu'elle ait ouvert la bouche, Il était en train de lui parler non seulement de ce qui était son problème d’alors, mais aussi d'autres situations de son passé qu’elle seule pouvait connaître... et Roberto lui en parlait avec une telle précision, qu'on aurait dit qu'Il la connaissait depuis toujours.
Alors mon amie a éclaté en sanglots libérateurs tandis que moi je ne savais plus que penser : j'étais abasourdi et je me demandais comment Roberto pouvait connaître le passé d'une personne qu'Il n'avait jamais vue auparavant.
À la fin Il l'a rassurée en lui promettant qu'Il allait prier pour elle, pour qu'elle résolve son problème (ce qui est effectivement arrivé par la suite) et après Il nous a salués en nous donnant Sa bénédiction.
À ce moment-là, j'étais sûr que nous allions nous revoir.
En rentrant chez-moi je n'ai pas dit un mot, j'étais plongé dans mes pensées et je ne réussissais toujours pas à croire à ce que j'avais vu et entendu, je me rappelle m’être même pincé le bras, croyant être dans un rêve... mais ce n'était pas le cas, tout était vrai.
Et là a surgi spontanément une réflexion : « Si Roberto est capable de lire dans l’âme d'une personne inconnue, certainement il aura les réponses sur Dieu que je n'ai jamais eues et que je ne cherche même plus ».
J'ai commencé à fréquenter tant les rencontres de prières que celles concernant la Connaissance, les divins enseignements, avec un enthousiasme qui grandissait toujours... et la « rouille » qui avait emprisonné mon mental a disparu à tel point que je sentais chaque jour plus fort le désir de servir Dieu dans Anima Universale.
Après une préparation appropriée le 29 septembre 1990 je me suis consacré à Dieu pour Le servir et L'aimer dans mon prochain.
J'ai voulu me consacrer moine Ramia justement le 29 septembre, en l’honneur de cette journée inoubliable qui a transformé ma vie.
J'ai un désir au plus profond de mon cœur : j'espère que beaucoup, parmi les personnes qui ont reçu de Swami Roberto tant de grâces, d'aides matérielles et spirituelles, seront des témoins d'Anima Universale en faveur de toutes ces âmes qui attendent des réponses sur Dieu, sur le « pourquoi » de leur existence, qui cherchent de l'aide, du réconfort... qui ont perdu l'espérance… parce que le plus grand miracle est de retrouver Dieu pour ne plus jamais Le perdre, et grâce à Swami Roberto, c’est possible, comme cela l’a été pour moi.
Un grand merci à Swami et à l’Âme Universelle, Marie, qui est toujours à mes côtés dans ma mission sacerdotale.

P.S. - Récemment j'ai revu la dame avec qui j'avais partagé le temps de l'attente lors de ce jour inoubliable.
Elle m'a raconté que, après sa première rencontre avec Swami Roberto, dans sa vie aussi l'incroyable est arrivé : son mari atteint d’une tumeur, auquel les médecins n'avaient donné que quelques jours de vie, est guéri et il a vécu en bonne santé vingt ans de plus.

Dieu soit loué. Swami soit loué.


AIRE DE STATIONNEMENT
(par ramia Paolo)

En juillet de cette année j'ai fêté mes 25 années de Sacerdoce.
Généralement ces occasions sont comme de petites aires de stationnement où on s’arrête un moment, on prend une bonne bouffée d'air, on regarde en arrière et on trace une sorte de bilan.
Donc je l'ai fait et...  oh : je me sens fortement redevable.
Le fait est que j'avais sous-estimé un passage de l'Évangile de Matthieu (19,27-29) qui, en résumé, dit : « Vous qui m'avez suivi... vous recevrez le centuple ».
Eh bien... grâce à Swami Roberto ce passage de l'Évangile est devenu pour moi parole vivante.
Le Trésor de la Connaissance que Swami m'a donné a résolu mes doutes sur la foi par des réponses claires et irréfutables (et une personne rationnelle comme moi, des questions, elle en avait vraiment de nombreuses...), et cela est inestimable.
J'avais beaucoup d' « amis » que je n'ai plus vus après mon choix, mais je n'ai jamais ressenti la solitude, parce que dans la Communauté des moines j'ai trouvé des frères, plus que des amis et ensuite... qui ne voudrait pas avoir à ses côtés un ami, frère, père et mère comme Swami ?
J'étais dans l'aisance (grâce à mes parents) et, même en ayant quitté une vie plus que prospère du point de vue matériel, grâce à la Divine Providence, je n’ai jamais manqué du nécessaire.
J'ai eu la chance de pouvoir, même à un haut niveau, exprimer mes passions qui, conjointement au désir d’accomplir ma mission spirituelle, sont la musique et la cuisine.
Sans parler de toutes les aides miraculeuses reçues de Swami pendant ces années.
Bien sûr que si je regarde en arrière... il y a 25 ans il n'y avait pas tout ce qu'aujourd'hui vous pouvez voir d'Anima Universale : il existait seulement une petite structure servant comme temple et peu de pièces à partager dans la communauté.
À cette époque-là quelqu'un m'a dit : « Tu fais un beau saut dans le vide » et également, au cours des années, j'ai vu beaucoup de personnes renoncer par peur à certains choix de vie qu'elles sentaient émerger du profond de leur âme.
Aujourd'hui je peux dire avec certitude : « Si ta foi est authentique, Dieu prendra soin de toi au-delà de toutes tes attentes. »
Merci Swami, parce que tu as rendu possible que tout cela puisse arriver dans ma vie.

P.S. - Mais ensuite, explique-moi comment je vais faire pour restituer tout ce « Bien de Dieu » que j'ai reçu.

         ramia Paolo


PROPHÉTIE
(par ramia Mario)

Il y a quelques jours, mon frère Rocco m’a mis au courant d’un fait incroyable pour moi. Je suis resté sans voix et j'en avais la chair de poule. Rocco m'a raconté qu’après sa naissance, ma maman a malheureusement eu un avortement spontané, et qu’elle en a beaucoup souffert.
Plus tard, quand elle a été enceinte de moi, les médecins ne l’ont pas tellement rassurée et, le temps de l'accouchement approchant, elle a craint de me perdre moi aussi. 
Alors elle a fait ce vœu : « Jésus, si tu fais naître mon enfant, je te promets que pendant une certaine période de ma vie, je le garde, moi, ensuite... Tu le prends, Toi, comme prêtre… ».
Eh bien… alors que je venais d’avoir vingt ans, mon frère Rocco a fait connaître Swami Roberto à ma maman. Elle a été très touchée par Lui, au point de dire ensuite à mon frère qu’elle avait eu le fort pressentiment qu’arrivait le moment où son vœu, qui me concernait, allait se concrétiser. Je souligne qu’à cette époque-là... et pour plusieurs années encore... notre Église n’existait pas, et donc ma maman ne pouvait vraiment pas imaginer qu’autour de Swami allait naître l’Église avec les prêtres.
Par la suite, il s’est trouvé que peu de temps après la naissance de l’Église, j’ai décidé de concrétiser là ma vocation, qu’entre-temps j’avais mûri, en me consacrant prêtre.
Le vœu de ma maman, que je ne connaissais même pas, est devenu réalité : le Christ m'a pris avec Lui pour travailler dans sa vigne.
       ramia Mario



SWAMI ROBERTO EST APPARU ET M'A SAUVÉ LES YEUX
(par ramia Roberto Conte)
 

« Qu’est-il arrivé ? Une grande chose, mieux encore… Tout s’est passé en un instant ! J’étais en train de tirer sur un cordon élastique, je l’ai tendu au maximum, mais il me manquait deux centimètres pour pouvoir l’accrocher comme je le voulais. J’étais à genoux et j’ai pensé : "Espérons qu’il tienne, sinon il me saute à la figure ! ». 

« Aussitôt dit, aussitôt fait : j’ai entendu la voix de Swami qui m’appelait "Roberto!" et en même temps "VLAN".
J’ai retenu mon souffle, parce que je savais très bien ce qu’était ce "VLAN"... j’attendais le coup… mais ensuite… j’ai levé les yeux et… Swami était là, le crochet du cordon dans sa main. J’ai juste eu le temps de me lever et de dire « Swami …». Il n’était plus là, disparu. Le crochet était enfoncé dans un morceau de nylon ! Voilà ce qui est arrivé : la Main de l’Amour a sauvé mes yeux!!! MERCI SWAMIIIIIII !!!!!!! »
...« …Comme si cela n’était pas assez, j’ajoute que « par hasard » (!!!) : j’étais agenouillé juste à l’endroit où beaucoup de personnes le dimanche se mettent à genoux pour prier : aux pieds de l’autel, dehors, juste devant le fauteuil de Swami !!! »




«Le vin réjouit le cœur de l’homme.»
(Salmi 103:15)
ET CE VIN FUT TRANSFORMÉ
(par ramia Giancarlo)


Il y a quelques jours, pendant que je relisais le passage de l’Evangile où Jésus accomplit le miracle des noces de Cana, je me suis souvenu d’un fait extraordinaire qui était arrivé à Ramia Giancarlo il y a quelques années et je lui ai donc téléphoné en lui demandant de vous le raconter, à vous qui lisez le Journal d’un moine.

Ramia Giancarlo: De ma famille d’origine paysanne j’ai hérité la passion pour le travail de la terre, et aussi un petit vignoble, que je cultive encore aujourd'hui pour égayer la table de mes êtres chers.
Il y a neuf ans, pendant les vendanges, il m’est arrivé un fait vraiment extraordinaire, une preuve de l’énième manifestation du pouvoir divin de Swami Roberto et de sa constante présence d’amour en réponse à nos besoins.
Cette année aussi, avant la vendange, selon la coutume, j’avais fait le nécessaire pour nettoyer soigneusement la citerne qui devait contenir le vin nouveau, pour éliminer le tartre et les incrustations formées par le vin de l’année précédente.
Pour faciliter cette opération, comme le tartre était très dur et que je devais éviter de griffer la surface de ma citerne en fibre de verre, comme d’habitude j’utilisai de la soude caustique concentrée à diluer dans l’eau, en utilisant un produit adapté distribué par une œnothèque spécialisée.
Quand le raisin arriva à maturité, et après que j’eus fini le travail soigné de nettoyage de la citerne, je commençai la vendange avec l’aide de ma famille.
A la fin de la journée, nous procédons au foulage du raisin, et la cuve se remplit de moût, rouge, doux et parfumé.
Immédiatement après le foulage il est d’usage de verser dans le moût un produit soufré liquide pour que le goût et la couleur du vin ne s’altèrent pas avec le temps. Ce fut en exécutant cette opération que, sans m’en apercevoir, je commis un dégât irréparable.
Je précise que je n’avais pas de lunettes car pendant la vendange les gouttes de moût qui giclaient des grappes avaient sali mes verres au point que je n’y voyais plus. Aussi, j’avais enlevé mes lunettes et quand j’allai chercher le produit à verser dans le moût, je pris par erreur le flacon de soude caustique.
L’échange fut facilité du fait que les deux produits étaient de la même marque et qu’ils étaient dans des flacons de même taille et de même couleur. La couleur même du contenu était semblable : seule changeait l’inscription extérieure.
Je versai ainsi la soude caustique concentrée dans le moût.
J’avais à peine fini de vider le flacon que je m’aperçus de l’erreur en raison de la violente réaction qui s’en suivit. Les émanations qui sortaient de la cuve m’obligèrent en effet à sortir de la cave, tant je sentais une brûlure au visage.
Je pensai immédiatement à ce qu’il fallait faire pour remédier au dommage. Me souvenant qu’il existe des produits pour corriger les vins défectueux, je courus immédiatement à l’œnothèque demander de l’aide mais le technicien me confirma ce que je craignais : le moût était EMPOISONNE et on ne pouvait plus rien faire. Bien plus : à partir de ce moment il y avait aussi le problème de l'écoulement.
Le technicien me conseilla alors de lui apporter un échantillon de moût qu’il analyserait avec l’aide d’une équipe d’experts pour savoir comment éliminer le tout, vu qu’il s’agissait de poison.
Quand je revins à la maison, abattu et mortifié d’avoir détruit la récolte de l’année et d’avoir ainsi perdu tant de travail, je pensai à Swami Roberto et brusquement je me sentis fortement inspiré pour faire une chose bien précise, c'était plus fort de moi, je devais faire ce que je vais vous dire: je descendis à la cave, je célébrai une prière en pensant à Swami et, imposant les mains sur la cuve de manière à effleurer le moût, je dis : «  Maître Divin, par ton pouvoir d’éloigner toute forme de mal, je t’en supplie, neutralise le venin que par erreur j’ai versé dans le vin. »
Après cette demande d’aide à Swami, je fis un signe de croix. Puis en suivant les indications reçues à l’œnothèque, je prélevai dans le tonneau un échantillon de moût et j’écrivis sur la bouteille : « Vin empoisonné ».
Cependant je pensai aussi pour ma tranquillité à prélever un échantillon du bon vin qui me restait de l’année précédente, parce que je craignais, à cause de ce qui était arrivé, qu’il se soit lui aussi altéré. Sur la seconde bouteille j’écrivis : « Vin vieux ».
Je remis les deux échantillons à l’œnologue qui, les ayant reçus, m’invita à revenir trois jours après les dernières analyses.
Cela fut fait, mais au moment de la remise de l’analyse, la surprise fut énorme.
Dès que j’eus entre les mains les deux feuilles de l’analyse effectuée, je ne regardai que l’observation finale : sur l’échantillon de vin vieux, était écrit le résultat définitif : « Bon vin »… mais quand je lus l’examen relatif au vin empoisonné, le résultat disait : « Vin excellent » !
Incrédule, je regardai l’œnologue et lui dis : « Mais comment un vin empoisonné peut-il être excellent ? »
Lui, aussi stupéfait que moi, ne sut me donner de réponse.
Je regardai mieux les deux contrôles, je confrontai mot à mot les divers examens et les résultats obtenus et, effectivement, toutes les qualités du vin qui avait été l’objet de l’intervention de Swami étaient devenues meilleures… excellentes même.
Il est vraiment superflu d’ajouter que le vin fut exceptionnel à boire, comme l’ont confirmé tous ceux qui ont voulu le goûter.
Après cet événement, quand je revis le Maître, je le remerciai et lui dis « Saint Benoit est connu pour avoir exorcisé le poison dans une coupe de vin, mais toi, Swami, tu as fait beaucoup plus, tu as exorcisé sept hectolitres ! »
            Ramia Giancarlo



JE TÉMOIGNE D'UN MOMENT UNIQUE
(par ramia Virginia)

J'ai connu Swami il y a de nombreuses années à l'occasion d'une grande grâce que l'un des mes êtres chers a reçue.
Par la suite je suis allée souvent à Turin pour le rencontrer, j'écoutais ses paroles et je participais aux rencontres de prière avec beaucoup d'autres personnes, le suivant aussi dans différents lieux d'Italie.
J'ai pu assister à de nombreux faits extraordinaires, à des aides physiques et spirituelles que beaucoup de personnes que je connaissais, et moi-même aussi, avons reçues.
Mais aujourd'hui je désire vous raconter et témoigner d'un moment unique, que j'ai vécu personnellement et que j'ai gardé en secret dans mon cœur pendant de nombreuses années.
C'était en 1985 et Swami était allé depuis peu habiter à Leinì.
Mon entretien personnel avec lui allait se terminer et, tout à coup... j'ai dû regarder vers le haut pour voir son visage.
Cela n'était pas possible parce que, par rapport  à ma stature, je suis plus grande que Swami Roberto... et pourtant sa tête arrivait au-dessus du montant de la porte, elle était proche du plafond !
Je suis restée perplexe, mais seulement un moment, parce que je me suis encore plus concentrée pour écouter les dernières paroles qu'il était en train de me dire, avant de me saluer.
Dès que je suis sortie, et aussi les jours suivants, je continuais à penser à cet événement et je cherchais à comprendre si j'avais eu la « berlue », mais je savais que ce n'était pas le cas, justement parce que je ne donnais pas d'importance à ces choses, et que depuis toujours je pensais que le phénomène de la lévitation appartenait à cette littérature « fantaisiste » à laquelle on ne doit pas faire trop confiance...
Ensuite, petit à petit, je réalisai que cela m'était arrivé justement à moi... que j'avais pu vivre en personne cet événement étonnant.
Je savais déjà que pour lui il n'existait pas de barrières d'espace, ou de temps, et chaque fois que j'en faisais l'expérience ou que j'en entendais parler, je restais surprise. Mais ce moment-là a été vraiment unique, un don immense pour m'ouvrir les yeux et le cœur.
Après de nombreuses années, pendant mon parcours de préparation pour devenir Ramia, Ramia Massimo II parla « par hasard » de lévitation et moi, pour être sûre qu'il était en train de parler justement de « cette chose-là », je lui dis : 
« Es-tu en train de parler du moment où quelqu'un s'élève au-dessus du sol ? »
Et c'est ainsi que je racontai pour la première fois ce secret que j'avais dans mon cœur.
Avec Swami ma route spirituelle a changé radicalement, elle est devenue claire, lumineuse et finalement vivante grâce aux enseignements de la Connaissance ramirique.
Dans mon cœur je gardais un rêve : celui de devenir Ramia.
Ainsi quand mes filles sont devenues adultes et indépendantes, j'ai pu réaliser mon désir et le 4 avril 2010 je me suis consacrée Ramia de l'Église Anima Universale.
J'ai mis à disposition de mon Église l'expérience de 40 ans en tant qu'enseignante et j'ai la grande joie de m'occuper des plus petits, de suivre les enfants dans les cours de Connaissance que je guide à Poggiana, et je le fais avec tout le respect qu'on leur doit... à eux, qui sont notre futur.
De tout cela je ne peux que dire un grand MERCI, MERCI, MERCI SWAMI !!!
(ramia Virginia)



La splendida famiglia
di ramia Diego
LA SÉRÉNITÉ
S'ÉTAIT EMPARÉE DE MOI

(par ramia Diego Ormitti)

* Ramia Diego, comment as-tu rencontré Swami Roberto ?

- C’était il y a longtemps, en 1986, dans un terrible moment de ma vie.
Nous étions alors ma femme Monica et moi bouleversés et angoissées en raison de l’état de santé de notre petite fille de 3 ans, Arianna, à qui on avait diagnostiqué une tumeur aux reins, appelée tumeur de Wilms.
La situation devint subitement très grave et les médecins durent intervenir immédiatement pour pratiquer l’ablation d’un rein. Quelques jours après, les analyses révélèrent des complications qui provoquèrent une autre intervention difficile, suivi par un cycle difficile de chimiothérapie qui causa de pénibles souffrances à notre petite. A la suite de la seconde opération chirurgicale, une personne de mes amis me parla de Roberto : il me dit qu’il s’agissait d’un jeune de Turin qu’il nommait « Le Jeune homme de Dieu ».

* Tu étais déjà sur un chemin spirituel ?
- Non. Pour moi Dieu était jusqu’alors un concept abstrait et très, très éloigné. J’entendais souvent son nom mais pour moi, Il était « quelque chose » qui n’avait pas un sens bien défini.
Enfant, j’avais reçu l’enseignement religieux catholique traditionnel mais ensuite au fil des années avait augmenté ma grande indifférence envers toute activité qui avait à voir avec l’église.
En tout cas la maladie d’Arianna eut comme effet de faire chavirer mes doutes, mes convictions et tout point de référence intérieure précédent ; et ceci arriva aussi pour ma femme.
Etant donné que nous nous trouvions dans une situation désespérée et que je prenais en compte la confiance transmise par les paroles de cette personne amie, je décidai de participer seul à un voyage en car de Vicenza à Leini.
Arrivé à destination, je rencontrai Roberto après environ une heure d’attente.
Quand il me vit, il m’embrassa comme s’il me connaissait depuis toujours. Je le regardai et il arriva soudain un phénomène que je ne pouvais expliquer : ses yeux étaient en train de changer de couleur et passaient du bleu intense au vert émeraude.
Malgré cet événement étonnant, je me sentis tout de suite à l’aise et je commençai à lui exposer la grave situation que je vivais.

* Que te dit-il?
- Roberto me confirma que le cas était très grave et il m’assura de ses prières pour ma fille. Ce qu’il me dit ne laissa pas de place aux illusions ; en raison de cela mes faibles espérances s’éteignirent de fait. Et pourtant… ses paroles étaient si pleines de force et d’amour que je me sentis profondément et incroyablement réconforté.
Quand je lui dis au revoir, il m’embrassa d’une manière intense et je sentis comme une secousse parcourir mon corps entier ; à cet instant, j’éprouvai la nette sensation que quelque chose d’important était arrivé.
Je revins à la maison un peu confus mais aussi, inexplicablement animé d’une force inconnue avec laquelle je réussis à affronter ce que mon cerveau et mon cœur ne voulaient absolument pas accepter.
A partir de cette accolade c’était comme si la sérénité s’était emparée de moi. Cette paix inattendue ne m’abandonna plus, même dans les moments les plus dramatiques et je pus ainsi affronter avec lucidité les énormes difficultés provoquées par la maladie de ma fille que je voyais s’éteindre chaque jour un peu plus devant mes yeux. Neuf mois passèrent, la moitié passée à l’hôpital et puis Arianna nous quitta.
C’est seulement à postériori que je pus réaliser combien avait été miraculeuse pour moi la sérénité qui était née de la rencontre avec Roberto ; la paix avec laquelle j’avais su affronter les situations successives était, du point de vue rationnel, absolument inconciliable avec le drame que nous vivions en famille.
Je n’y avais pas pensé tout de suite, mais quand je pus m’arrêter un instant pour y réfléchir, je me rendis compte que c’était comme si ce n’était plus moi, comme si quelqu’un m’avait pris par la main, m’avait accompagné, guidé. Ce fut quelque chose de très grand, de prodigieux !
Les semaines passaient et toute la famille continua à bénéficier de cette présence spéciale.
La sérénité, la force, la lucidité continuaient à nous accompagner comme durant toute la maladie d’Arianna et nous ne ressentions jamais de moment de désespoir ou de trouble.
Ma femme Monica et moi-même ressentions bien l’immense disparition de notre fille mais il y avait quelque chose d’inexplicable en nous qui venait de l’intérieur et nous donnait, de manière surnaturelle, la force et la volonté pour dépasser tout mauvais moment et pour continuer notre vie.
Aujourd’hui encore, après tant d’années, Monica et moi, nous nous rappelons parfois cette force que nous sentions de manière si distincte, et qui certainement n’était pas la nôtre.

* Et puis, que s’est-il passé?
- Peu de temps après, des personnes que j’avais connues dans le car pour Leini me dirent que Roberto célébrait une prière près de Vicenza.
Je vécus dans l’impatience l’attente de pouvoir le rencontrer à nouveau personnellement.
Quand arriva ce jour, je fis une autre découverte surprenante : sa prière était variée, riche d’énergie et elle provoqua en moi un ensemble de sensations très particulières.
Je sentis l’exigence profonde de donner une suite à cette expérience et ainsi je participai aux autres rencontres tant en Vénétie qu’à Leini. D’une fois à l’autre, je me nourrissais des enseignements et des prières qui eurent finalement pour moi un effet extraordinaire et jamais éprouvé auparavant : Dieu n’était plus éloigné de ma vie !
Je commençai en effet à faire l’expérience de Dieu en moi et autour de moi, je me sentis immergé dans sa présence et finalement je commençai à « Le respirer » au point que peu de temps après, la vocation d’être un prêtre d’Anima Universale commença à faire son chemin dans mon cœur, annonce du plus grand miracle que j’ai pu recevoir dans ma vie spirituelle : après un chemin de préparation, je suis devenu Ramia le premier novembre 1992, un des deux jours bénis que ma famille a vécus avec une joie vraiment très spéciale.

Leinì, 23.09.07 – Le jour de la consécration de ramia Monica
* Et l’autre, quel est-il?
- Le 23 septembre 2007, quand ma femme aussi a été consacrée Ramia en présence de nos enfants Filippo, Simone et Aurora.
Ce jour m’a offert des émotions très fortes que je n’aurais jamais pensé éprouver de ma vie. Aujourd’hui mon cœur est empli de gratitude pour toutes ces grâces mais surtout pour cette première rencontre avec Swami Roberto, il y a 25 ans, à Leini ; sans elle, je ne saurais vraiment pas quelle direction ma vie et celle de ma famille auraient prise.






ÉTOILE COMÈTE
(par ramia Carlo)

J’ai connu Swami Roberto au début des années “80” alors que j’étais un adolescent très timide et peu sûr à l’égard de la vie, un «petit gars» qui venait d’un petit village de la province vénitienne. Le sport était mon principal intérêt, tout le reste passait après, bien après… il y avait moi et mon insouciance qui était interrompue de temps à autre par quelques épisodes qui eurent certainement une influence sur mes choix futurs.

A l’époque un jeune de dix-huit ans, Roberto, fréquentait ma famille, je l’entrevoyais, entre le déjeuner et le dîner que ma mère préparait pour lui avec beaucoup de soin et d’empressement. Moi je disparaissais en un clin d’œil, pris par mes entraînements et par mon absence d’envie d’écouter les paroles des adultes ; indifférent et sourd à l’égard d’un invité si courtisé, je m’arrangeais justement pour que ces rencontres soient encore plus brèves, parfois avec une parfaite coïncidence, il arrivait comme je m’en allais.

Maintenant trente ans après, je suis ici, je fais partie d’une famille beaucoup plus grande, nous nous sommes retrouvés, cet adolescent introverti et indolent, Roberto, ce jeune qui aurait peut-être voulu me dire tant de choses mais qui avec sagesse s’est retenu, attendant peut-être de ma part un signe de changement, d’ouverture qui ne se manifesta même pas dans les années suivantes.

...Il y eut pourtant un jour un épisode dont je me souviens encore très clairement: le téléphone de la maison sonna et j’allai répondre, à l’autre bout du fil Roberto qui demandait ma mère; il me semblait entendre pour la première fois sa voix qui, avec beaucoup de douceur et avec un amour fraternel, dirais-je, me demanda comment j’allai et me dit qu’il était content de m’entendre. Eh bien, cela vous semblera étrange, mais pour moi, malgré ma réticence, qu’il avait remarquée, à la sensibilité des autres, surtout à son égard, son attention sincère et en rien hypocrite, fut pour moi, une source de joie véritable, je compris avec le temps que l’amour inconditionnel pouvait faire vraiment une brèche dans un cœur de pierre comme le mien.

Certes, une attention brève mais sincère ne suffit pas à me changer intérieurement, il faudra bien d’autres miracles et si aujourd’hui je suis ici à vous écrire ces lignes dans ce vêtement de moine Ramia, c’est sûr il y a eu vraiment quelque miracle.

La charité au service du prochain c’est tendre la main à qui en a besoin, c’est la Providence Divine qui prend forme dans un être humain et accomplit de grandes choses, c’est comme un signe indélébile, il reste pour toujours, il réveille les consciences et unit de manière indissoluble, il se manifeste aussi à travers un simple geste, une attention, un sourire, pour rendre normal ce qui malheureusement ne l’est plus.

Il y a une phrase d’une chanson que beaucoup d’entre vous connaissent et qui dit : « Le monde changera si moi je change. » changer est possible, ce n’est pas facile, mais il faut vraiment le tenter, et moi, avec mes frères ramiriques pendant quatorze années de sacerdoce, je veux tenir allumée la petite flamme qui a commencé à brûler en moi le jour où j’ai rencontré un grand soleil, une étoile qui illumine et montre la route même par les nuits les plus obscures. Merci !
ramia Carlo

SI JE N'AVAIS PAS RENCONTRÉ SWAMI ROBERTO,
AVEC TOUT CE QU'IL M'A ENSEIGNÉ...

(par ramia Riccardo)

Tremblement de terr-e et terr-orismo, même racine (en italien on dit « terr-emoto » et « terr-orismo ») et mêmes effets : tous les deux font trembler, épouvantent, secouent, provoquent la destruction et la mort.
Je peux seulement penser que si je n'avais pas rencontré Swami, avec tout ce qu'Il m'a enseigné, je ne sais pas si je réussirais encore à croire en Dieu, ni à Le louer ou Le prier.
Ce n'est pas de la rhétorique, ce que je dis, ni même une apologétique. Le fait est que je réussis à comprendre, que je le perçois presque, combien seules et sans défense peuvent se sentir les personnes en ce temps tourmenté, et déstabilisant. Et alors je voudrais indiquer à tous le Soleil qui illumine mon chemin. Qui sait... peut-être que cette pensée impromptue, qui naît d'une fulgurante réflexion sur la vie et la mort, sur le bien et le mal, sur la liberté humaine et ses conséquences, pourrait aider quelqu'un à retrouver l'espérance. Je l'espère, parce que je ne réussis pas à ne pas désirer de pouvoir partager la grande chance que j'ai.
       Ramia Riccardo (tiré de son mur facebook)

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