Mon âme universelle

UNE ÉCOLE, MAIS NON PAS POUR DES COPIEURS

Vous souvenez-vous du temps où vous étiez en classe?
Pour certains, c’est un passé lointain, pour d’autres un passé proche... et certains vivent aussi un présent en tant qu’étudiant.
Je crois que presque tous aient connu une tentation typiquement scolaire : celle de copier les solutions des problèmes de mathématique, plutôt que de se fatiguer à les trouver seuls, en risquant de se tromper.
Pourquoi est-ce que je vous parle d’un sujet aussi évident ?
Parce que je pense qu’on trouve aussi le même piège sur la route des adultes fidèles de diverses religions qui, plutôt que de se fatiguer à élaborer sa propre conscience spirituelle, préfèrent « copier » les solutions indiquées par la morale à laquelle ils adhèrent.
Beaucoup de doctrines religieuses sont fondées sur des dogmes et sur des préceptes qui ne sont pas à comprendre, mais qui sont à croire et à pratiquer, et ainsi ces doctrines proposent un message qui est une manne authentique pour tous ceux qui sont « sensibles » à la tentation scolaire de copier les solutions. Malheureusement pour eux, ces fidèles-copieurs ne pourront jamais devenir pleinement conscients de la matière d'étude.
Au contraire, être chrétien-ramirique signifie aussi vaincre ce type de tentation, pour construire une morale qui soit le fruit de la conscience et non sa prison.
Certainement … c’est vraiment un grand travail d’élaborer une conscience spirituelle propre qui ne se limite pas aux réponses toutes faites, mais c’est l’unique moyen que j’ai trouvé pour vivre la religion… et pour ne pas subir la religion.


CONVICTIONS,
ET NON CONVENTIONS


Il y a un mot très utilisé à prendre avec des pincettes, car derrière une signification manifestement appréciable se cache aussi un sens beaucoup moins noble.
Je me réfère à la « Respectabilité »... un statut social ambitieux pour ceux qui aspirent à se construire une position sociale justement respectée par tous, comme preuve de droiture morale et donc d’honorabilité.
Comment ne pas respecter celui qui réussit à consolider une bonne réputation, reconnue et généralement partagée ?
Pourtant, souvent la respectabilité sociale cache un revers beaucoup moins exemplaire, là où pour être atteinte et défendue elle requiert l’adhésion à un système de conventions, qui imposent le « sacrifice » de quelques unes des ses convictions particulières.
Il y a deux mille ans la société des « gens bien » préféra Barrabas le délinquant au « provocateur révolutionnaire » Jésus, et aujourd’hui aussi ceux qui décident de vivre en suivant la trace des pas du Christ ne suscitent certainement pas les applaudissements de la société, il est même beaucoup plus probable qu’ils rencontrent le refus, l’exclusion, le regard suspect de tant de respectables bien-pensants, agacés par leur manque de déférence envers les impératifs du conformisme.
Il n’est pas facile de s’éloigner des flatteries du consensus social, construit le plus souvent sur un enchevêtrement d’adulations réciproques, mais la route qui conduit à atteindre la véritable noblesse d’âme met tôt ou tard toute personne devant un carrefour : celui qui s’ouvre pour indiquer d’un côté la route de la respectabilité sociale et de l’autre la route du respect sincère de la conscience spirituelle, qui n’est pas de ce monde.
La vie de Jésus, comme celle des autres grands Maîtres de l’Esprit, fournit un exemple assez explicite : apporter dans le monde le message « révolutionnaire » de l’Amour de Dieu signifie aussi sortir des canons de la respectabilité, en acceptant d’être « crucifié » par les railleries de la morale sociale « usurpée ».
Les fidèles ramiriques le savent bien, eux qui chaque jour expérimentent concrètement combien le chemin chrétien d'Anima Universale exige de convictions et non de conventions.


EGLISE "ECCLESIA"

Dimanche j’ai rencontré une femme qui a manifesté son « allergie » envers le mot « église ». Accompagnée de quelques amis elle est venue pour la première fois au Darshan de Swami Roberto. Pendant notre brève entrevue, elle m’a raconté combien elle avait été déçue par les formes « institutionnelles » de culte qu’elle avait connues durant sa vie et qui avaient provoqué chez elle une sorte de « réaction de rejet » par rapport à toute forme d’ « appareil » religieux qui se propose comme intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Ainsi, en se référant à Anima Universale, elle me demandait : « Mais pourquoi une autre Eglise, vu qu’il y en a déjà beaucoup…même trop ? »… et m’expliquait qu’elle avait toujours eu foi en Dieu, dont elle perçoit la présence dans son cœur, mais qu’elle n’arrivait plus à concilier l’exigence de son âme avec n’importe quelle pratique religieuse organisée d’une manière ecclésiastique.
En parlant avec cette personne, j’ai dû me frayer un chemin à travers son fatras de généralisations… « les églises sont toutes des organisations du pouvoir politique- économique… les prêtres sont du genre : faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais ».
Il n’a pas été facile de lui expliquer qu’elle ne pouvait se limiter à appliquer à Anima Universale ses préjugés sur la religion. A la fin elle a compris qu’Anima Universale est Eglise dans le sens originel du terme "ecclesia": une assemblée de croyants unis pour prier Dieu ensemble, bien loin des églises qui s’arrogent un pouvoir spirituel hiérarchiquement organisé et qui prétendent « concéder » Dieu aux hommes.

J’ai vu en cette personne les difficultés que j’avais déjà remarquées chez d’autres, surtout chez des jeunes qui dans le passé avaient manifesté un semblable aversion à la religion, et moi aussi je pensais ainsi avant de connaître Swami Roberto.
Je pense qu’il s’agit d’une attitude due à un environnement religieux où aujourd’hui beaucoup d’« Eglises » sont bien différentes de ce que les communautés primitives de chrétiens entendaient par le terme ecclesia... et ainsi il n’est pas toujours facile de faire comprendre qu’Anima Universale ne s’est pas éloignée du sens originel du mot.



PENSÉES... « À CHAUD »

Puisque la protection de l'environnement est un sujet vital et qui ne peut plus être différé, auquel chacun a la responsabilité spirituelle de faire face, chaque voix qui fait œuvre de sensibilisation et qui contribue au débat doit être accueillie favorablement... encore plus s'il s'agit d'une voix s'exprimant depuis une chaire qui atteint les foules, comme c'est le cas de l'Encyclique « Laudato si' » du Pape François.
Même si ce n'est pas mon intention de me joindre au grand nombre de commentateurs qui se sont déjà déchaînés... ni non plus de substituer mes considérations à celles que chacun, catholique ou non, peut faire en lisant le texte... une rapide lecture de ces pages m'a fait cependant me souvenir d'un sujet que j'ai récemment abordé ici, dans mon journal.
Il y a quelques jours à peine, j'écrivais en effet que les enseignements de Swami Roberto... concernant le concept de Dieu Père et Mère, et le thème du sacerdoce féminin... font de lui un « coureur échappé » par rapport à beaucoup d'autres chrétiens, ses « poursuivants »  et, sans même le chercher, je me retrouve ce soir à battre le « fer encore chaud », après avoir transcrit quelques lignes de l'Encyclique papale.
À un certain moment, le Pape Bergoglio écrit en effet : « Les Évêques du Brésil ont souligné que toute la nature, en plus de manifester Dieu, est un lieu de sa présence. En toute créature habite son Esprit vivifiant qui nous appelle à une relation avec lui. La découverte de cette présence stimule en nous le développement des “vertus écologiques” ».
Puisqu'elle joue le rôle de stimulation des « vertus écologiques » chez les fidèles catholiques, bienvenue à la « découverte » de ce principe qui est quand même déjà – et depuis toujours... je peux heureusement le souligner... un fondement théologique du christianisme ramirique, dont la Pensée reconnaît la présence du divin Esprit vivifiant en toute forme vivante de la nature, du fait qu'elle est « habitée » par le Christ.

« Quand l’homme spirituel réalise que la Vie est Dieu, il peut L’adorer même dans un brin d’herbe. 
L’important ne sera plus la forme, mais seulement l’Essence. »
       (Swami Roberto) 

Cependant, pensé-je, qui sait pourquoi ce concept enseigné par Swami... c'est-à-dire le fait que la nature n'est pas seulement la manifestation de Dieu mais, bien plus, « le lieu de sa présence » (comme l'ont dit aussi, justement, les Évêques du Brésil cités par le Pape)... a incité par le passé certains « observateurs » catholiques à attribuer l'étiquette de « panthéisme” (du gr. pân ‘tout’ et theós ‘Dieu’) à mon Église Anima Universale.
En toute logique, ces « observateurs » se trouvent aujourd'hui devant un carrefour :
- Ou ils adoptent «  deux poids deux mesures » en considérant comme « orthodoxe » la « découverte » à laquelle le Pape Bergoglio fait référence... tout en continuant au contraire à considérer comme une « dérive » chrétienne panthéiste le concept identique enseigné par Swami Roberto
- Ou bien, ils attribuent aussi cette étiquette de panthéisme aux Évêques du Brésil et au Pape qui les a cités... mais cela, évidemment, n'arrivera jamais.

Il existerait même, en réalité, une troisième hypothèse...
Ces « observateurs » pourraient admettre qu'ils se sont trompés, en reconnaissant que ce concept théologique d'Anima Universale est une anticipation pluri-décennale de ce que le Pape dit aujourd'hui mais... pendant que j'écris cette pensée... je me dis que déjà le seul fait de la penser est le fruit d'un optimisme exagéré.

Il ne me reste ainsi qu'à revenir à la réalité et, vu que je suis sur ce thème, je termine mes pensées « à chaud » par un extrait de mon « encyclique sur l'environnement » personnelle constituée, évidemment, par les enseignements forts et clairs du « coureur échappé » Swami Roberto:

« Dieu est l’unique Seigneur de l’univers, et trop sont en train de l’oublier… 
La pollution avance, le "smog" nous anéantit, les virus augmentent… 
Beaucoup de personnes deviennent toujours plus aveugles, insensibles et sourdes…dans leur âme. 
L’humanité doit redécouvrir le respect de l’environnement, en arrêtant de le détruire par ignorance ou par excès d’exploitation à des fins égoïstico-économiques. 
Si tu t’éloignes de l’Amour, tu deviens inférieur au plus primitif des animaux et malheureusement, à la différence de celui-ci, tu "souilles" ton monde et en l’empoisonnant tu tues les enfants de tes enfants. » 
       (Swami Roberto, tiré du livre « Un rayon de Lumière sur la voie vers le But », publié en 2001)



RÉVERBÉRATION FRANCISCAINE

Quelques jours après ma première lecture rapide de l'Encyclique « écologique » du Pape Bergoglio, mes « pensées à chaud » ont eu le temps de se refroidir
mais pas complètement... vu qu'elles m'ont laissé en héritage une sorte de « réverbération » franciscaine, favorisée aussi par la venue du Pape dans la ville de Turin.
Sa présence, à peu de kilomètres de mon monastère, a en effet fait revenir dans mes pensées sa lettre pastorale et... même si j'en reste à mon intention de ne pas entrer dans le vif du sujet purement « confessionnel », concernant évidemment les catholiques fidèles qui suivent leur Pasteur... aujourd'hui je repense à François d'Assise et, en particulier, aux passages dans lesquels le Pape le définit comme un « cœur universel » en le présentant justement comme un modèle à suivre... et pas seulement du point de vue écologique.
« Quand le cœur est authentiquement ouvert à une communion universelle, rien ni personne n’est exclu de cette fraternité » écrit le Pape, et c'est en particulier cette référence qui m'interpelle aujourd'hui de façon toute spéciale, me faisant penser que dans l'esprit de Saint François... qui ne faisait pas de distinctions entre des créatures de série A et des créatures de série B et vivait dans l'esprit de fraternité avec les fleurs, les animaux et toute la création... il ne pouvait certainement pas y avoir d'espace pour quoi que ce fût qui eût mis un frein à son universalité, encore moins... évidemment... par rapport aux personnes d'une autre culture et d'une autre foi religieuse.
Viennent confirmer ma conviction par ailleurs, les paroles mêmes du Pape : “« Parfois on observe une obsession pour nier toute prééminence à la personne humaine, et il se mène une lutte en faveur d’autres espèces que nous n’engageons pas pour défendre l’égale dignité entre les êtres humains. »...
En souscrivant à mon tour à cette affirmation... qui souligne le principe d'un amour pour la nature qui ne peut pas évidemment être dissocié de l'amour pour les êtres humains qui doivent, en fait, être mis à la première place... se renforce en moi une interrogation qui m'accompagne par ailleurs depuis longtemps, et à laquelle je ne cesse d'espérer pouvoir un jour donner une réponse.

Je me demande jusqu'à quel point l'invitation du Pape à la convergence des buts, focalisée sur le champ fondamental de l'écologie, pour sauvegarder la « maison commune » de toute l'humanité... est une invitation qui se traduit aussi par une nouvelle « ouverture » de l'Église catholique envers les autres religions qui habitent dans cette même « maison commune ».
En d'autres termes, je me demande si à l'invitation à imiter la divine sensibilité du « cœur universel » de François d'Assise, qui appelait « frère et sœur » toutes les créatures... correspondront aussi des pas catholiques concrets vers l'imitation de son « âme universelle » qui, j'en suis certain, parmi les frères et les sœurs ne pouvait pas ne pas inclure aussi les « créatures » constituées par les fidèles appartenant aux religions différentes de la sienne.
En réalité... hélas... justement par rapport à cet aspect particulier, mon expérience personnelle m'a donné plusieurs « signaux » provenant du monde catholique à l’égard de mon Église qui, du moins jusqu'à aujourd'hui, vont dans une tout autre direction par rapport à la fraternité sans limites ni barrières vécue et enseignée par Saint François :
C'est comme si, pour certains « grands prélats », parmi toutes les créatures qui louent Dieu ensemble, il ne pouvait y avoir les « créatures » constituées par les fidèles chrétiens-ramiriques.
Mais, vu que « tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir », j'aime penser... pourquoi pas... que le vent de l'esprit franciscain puisse tôt ou tard souffler et créer une brèche dans ces cœurs peu « universels », même si... pour briser la rigidité de certaines positions... ce ne sont pas des « souffles » qu'il faudrait, mais des « rafales » robustes et répétées ... de charité chrétienne et de bon sens surtout.

En tout cas, puisque l'esprit franciscain n'est pas quelque chose dont on peut hériter par « droits acquis », mais que c'est une divine sensibilité qui appartient à quiconque suit pour de vrai l'exemple de l'immense François d'Assise, je suis content de pouvoir chaque jour chercher à vivre dans le concret cette divine réalité, grâce au message « chrétien-franciscain » que j'ai trouvé et embrassé dans mon Église Anima Universale.

« Frère François a vécu pour aider les pauvres, surtout les pauvres en Connaissance spirituelle.
Par sa vie, comme Mère Teresa de Calcutta, il a témoigné que pour Dieu il n’y a pas de différence si un pauvre est musulman, chrétien ou bouddhiste…
Un pauvre est toujours un pauvre, un homme est toujours un homme.
Où qu'il soit sur terre, Dieu demeure en lui.

.... Nous sommes tous appelés à l’Amour, donc à la fraternité.
       (Swami Roberto)

CHRISTIANISME PRÊCHÉ...  ET PRATIQUÉ

Puisque, comme on le sait, il n'y a jamais deux sans trois... après mes « pensées à chaud » et la « réverbération franciscaine », je termine aujourd'hui mon triptyque d'articles en lien avec l'Encyclique papale, en observant de la « fenêtre » de mon journal la page d'histoire religieuse qui a été écrite lundi 22.06.15 quand le Pape François, dans le Temple de l’Église évangélique vaudoise de Turin, a dit :
« De la part de l'Église Catholique, je vous demande pardon. Je vous demande pardon pour les attitudes et les comportements non chrétiens, même non humains que, dans l'histoire, nous avons eus contre vous. Au nom du Seigneur Jésus-Christ, pardonnez-nous ! »
Cette affirmation significative du Pape a eu comme réponse, entre autres, la déclaration du modérateur de la Table Vaudoise, le pasteur Eugenio Bernardini : « Avec cette visite, le Pape a franchi un mur érigé il y a huit siècles, quand notre église fut accusée d'hérésie et excommuniée par l'Église romaine »...
En applaudissant à ce pardon, ce matin je pensais combien peuvent être longs les temps historiques de certains pas réparateurs et, par ricochet, je me suis demandé quelle valeur peuvent avoir les faits d'aujourd'hui pour les générations et les générations de chrétiens évangéliques vaudois violemment discriminés durant leur vie.
J'ai trouvé une réponse dans une déclaration faite à cet égard par le pasteur Bernardini « L'histoire ne se change pas, ce qui est arrivé est arrivé, il y a eu les exclusions, les préjugés, les martyrs, l'important est que l'église d'aujourd'hui exprime un jugement historique, les paroles sont importantes, nous les avons appréciées »... 
En effet, me suis-je dit, il aurait évidemment mieux valu que les « martyrs » vaudois du passé bénéficient de ce louable repentir catholique, et sans doute le Pape François aussi sera de cet avis, à la lumière de la sensibilité qu'il a montrée dans sa prise prise de position historique.
Mais... c'est justement cette constatation qui, traversant ma « fenêtre » quotidienne, rejoint le présent de ma vie religieuse parce que, à la différence des chrétiens discriminés dans le passé... par rapport auxquels, malheureusement « ce qui est arrivé est arrivé »... moi, aujourd'hui, incroyablement je continue à vivre « en direct » une histoire de discrimination chrétienne envers mon Église Anima Universale, résumée par les « attentions » peu bienveillantes qui nous ont été adressées en 2010 par l'Archevêque de Turin de l'époque, Card. Severino Poletto.
Vu qu'aucun représentant catholique n'a jamais remédié à cette déclaration médiévale, lourdement discriminatoire envers les chrétiens qui forment Anima Universale, aujourd'hui je m'interroge sur ce que peuvent bien être les raisons qui justifient une ligne de conduite envers les chrétiens évangéliques vaudois… différente de celle qui est adoptée envers les chrétiens-ramiriques.
En imaginant que quelqu'un puisse même considérer comme équitable que, puisqu'ils ont dû attendre huit siècles, nous aussi devrions attendre huit siècles... moi au contraire je crois qu'il est pour le moins contradictoire de laisser tranquillement agir la discrimination alors qu'elle peut faire plus de dommage... pour s'en repentir seulement « après coup » avec le classique « recul ». 
Et, si je lis les paroles prononcées lundi par le Pape : « L'un des principaux fruits que le mouvement œcuménique a déjà permis de recueillir pendant ces années est la redécouverte de la fraternité qui unit tous ceux qui croient en Jésus-Christ et ont été baptisés en son nom »... et puis les paroles tout aussi claires du pasteur Bernardini « Ce qui unit les chrétiens recueillis autour de la table de Jésus sont le pain et le vin qu'il nous offre et ses paroles, non nos interprétations qui ne font pas partie de l'évangile »... je me demande pour quelle raisons ce principe ne doit pas être appliqué envers l'Église chrétienne Anima Universale, qui justement croit en Jésus-Christ, baptise en Son nom, et se recueille autour de Sa table avec le pain et le vin qu'Il nous offre.
Évidemment, il s'agit d'une question encore en attente de cette réponse chrétienne que jusqu'à aujourd'hui elle n'a pas eue... et ce silence est pour moi un indicateur de la distance qui peut exister entre le christianisme prêché, et le christianisme pratiqué.   

« Tout le monde dit :
“Dieu est un mystère”, 

mais en réalité
Il est toujours Lui-même. 
C'est l’être humain, 
l'unique mystère qui existe dans l'Univers
avec ses contradictions dramatiques,
qui se répètent au cours de l'Histoire.» 
       (Swami Roberto)




DEUX LOIS INCONCILIABLES

« Prix » est le nom de la « loi terrestre » fondée sur l’argent, selon laquelle on doit tout payer et personne ne donne rien pour rien.
« Grâce » est au contraire le nom de la « Loi de l’Amour de Dieu », qui se donne GRATUITEMENT (du latin « gratia » qui signifie faveur, bienveillance) sans rien demander en échange.

La Loi de la Grâce est une loi étrangère pour les amateurs de la mentalité du monde, qui ne se sentent pas du tout appelés à la pratiquer et, tout au plus, souhaitent égoïstement que les autres soient si idiots qu’ils la mettent en pratique.
Selon cette logique, ce qu’on donne « comme grâce » ne mérite même pas un remerciement en retour, c'est-à-dire ne mérite même pas la gratitude... parce que c’est uniquement ce qui coûte cher qui a une valeur.
Beaucoup entraînent aussi Dieu dans ce mécanisme pécuniaire et ainsi ils Le « dévaluent »... car Sa « Grâce » parfaite, qui se donne gratuitement, selon leur mentalité « économique » ne vaut rien.
Même bien des confessions religieuses se sont « converties » à cette loi du monde, et ont trouvé juste de faire payer leurs rites (non seulement les indulgences datant du moyen-âge, mais aussi les messes actuelles pour les défunts, les funérailles et ainsi de suite) en fixant aussi un prix pour les choses de Dieu.
Il s’agit évidemment d’une profanation de la Loi céleste qui, cependant, grâce à Dieu, est encore pratiquée… par les « merles blancs ».
L'un d’entre eux est Anima Universale, une Église «en dehors du monde » qui n’a pas de tarifs et vit exclusivement de la Providence.
Réfléchissez : il y a beaucoup de disciples de la loi terrestre qui snobent Anima Universale, justement parce qu'ils « raisonnent » ainsi : qui ne se fait pas payer ne vaut rien, c’est pourquoi c’est mieux de chercher des rituels « précieux » et des cours payants.

Mais, il y a aussi les disciples de la Loi céleste qui ont reconnu en Anima Universale leur Église.
De leurs cœurs jaillit la gratitude de ceux qui apprécient la valeur de ce qui est donné par Grâce et ainsi ils donnent forme à la Providence qui permet à l’Église Anima Universale de réaliser des œuvres de solidarité miraculeuses.



C’EST EN DONNANT QUE L’ON REÇOIT

Ce matin je repensais à une personne qui a téléphoné il y a deux semaines pour remercier Swami Roberto. Elle m'a dit que le miracle qu'elle a reçu lui a redonné la vie, après un diagnostic clinique qui aurait sinon été dramatique.
Cet appel me fait me souvenir d'innombrables autres qui se sont avec bonheur gravés dans mon cœur au cours des vingt années de vie religieuse passées dans le monastère de Leinì.
Malheureusement, cependant, j'ai souvent été amené à constater que la plupart des personnes n'ont absolument pas pris en considération la Loi divine que François d'Assise exprimait ainsi : « C’est en donnant que l’on reçoit ».
En effet... pour pouvoir recevoir une grâce... il est fondamental, auparavant, de « donner » sa propre foi dans la prière... mais pas seulement.
Puis, devant l'aide qui se manifeste, il est tout autant fondamental de savoir aussi « donner » la réponse « juste » qui... évidemment... ne peut pas être celle d'un simple appel téléphonique, fait de belles paroles par lesquelles on « archive » le dossier.
Ceux qui répondent  « en donnant » à Dieu leur propre superficialité, ou bien en se montrant ingrats, se privent eux-mêmes de la possibilité de « recevoir » de Lui d'autres grâces.

Je vous assure qu'ils ne sont pas nombreux ceux qui, à la grâce reçue, « donnent » la réponse de leur gratitude concrète... faite d'œuvres de bien, peut-être (pourquoi pas ?) en commençant justement à aider l'Église où la grâce a été obtenue.


UN SOUVENIR QUI REVIENT

Aujourd’hui, après beaucoup de temps, j’ai feuilleté l’album de photos de mon enfance : parmi celles-ci, l’immanquable reportage de ma première Communion.
Je me souviens encore de l’attente de ce jour : ma mère se prodiguait pour mettre de côté l’argent pour le costume du dimanche et je collaborais à cet objectif par le sacrifice de quelques jouets et goûters.
Puis le voyage au magasin, le choix d’un costume beige, d’une chemise blanche avec un nœud papillon bleu, des chaussures toutes neuves et enfin le grand jour : mes camarades de classe vêtus de pied en cap, les mères contentes que « leur amour » ne faisait pas fait mauvaise figure devant ses amis, nous tous bien heureux d’arborer notre nouveau costume. Nous tous sauf un: le premier-né d’une famille nombreuse très pauvre, obligé de mettre ses chaussures et son pantalon de tous les jours, avec, comme seule nouveauté, une chemise jamais portée auparavant, peut-être celle « du dimanche » de son père, vu qu’elle était vraiment trop grande.
Je me souviens encore maintenant que, quand je vis ce camarade de jeux qui m’était très cher, je ne pus croiser son regard avec spontanéité, tellement j’avais peur de voir son expression triste par rapport à mon « privilège ».
Je me rappelle que, en allant au restaurant, je pensais à l’humiliation supplémentaire qu’il était obligé de subir, parce qu’il ne pouvait se permettre le repas que la tradition imposait « pour faire une Communion comme il se doit », ainsi on disait.
En ce jour si attendu, j’avais l’impression de voler le bonheur du cœur d’un ami.
Cette « fête » m’apporta un si grand chagrin, qu’aujourd’hui encore je m’en souviens très bien.
C’est à partir de ce moment que commença ma désaffection envers la manière de comprendre la pratique religieuse, vécue comme un prétexte d’ostentation. Mon cœur me disait des choses bien différentes !
C’est seulement quand je rencontrai la liturgie d’Anima Universale et y découvris le rite religieux vécu en conscience et non pour la forme que cette cicatrice guérit complètement.



COMME TOUS LE SAVENT...

Comme tous le savent (ou du moins devraient le savoir) le Temple d'Anima Universale est une « Maison de prière pour tous les peuples » (Es 56,7 ; Mc 11,17)... et pour cette raison, les activités spirituelles et de culte qui ont lieu dans le Monastère de Leinì sont gratuites et ouvertes à TOUS.
Même les athées sont les bienvenus.
Mais tous ne savent pas que viennent parfois dans notre Monastère des personnes envoyées par d'autres « paroisses » pour créer de la confusion et semer la zizanie.
La dernière invention qui aujourd'hui m'est arrivée aux oreilles, est la suivante :
« Seul les baptisés dans Anima Universale peuvent être aidés par Swami Roberto... et peuvent participer à son Darshan ou demander un entretien avec un moine Ramia ».

Évidemment c'est l'envie qui incite quelqu'un à diffuser ces « canulars », afin de tenir éloignées les personnes qui ne connaissent pas bien notre Église.



LE RAMIA EST CELUI
QUI PORTE LE SACRÉ...

Le Ramia est celui qui porte le Sacré à qui l'accueille.
Justement comme Celle qui a porté le divin dans son ventre.










ESPACES
AU DEHORS
DU MONDE


Les Ashrams – Monastères d’Anima Universale sont des lieux de paix, d’écoute, de silence, de prière, de joie… et de renaissance pour bien des personnes.
Oui, ce sont là des espaces « au dehors du monde », même en étant dans le monde… ce sont des lieux où l’ on vit un concept de spiritualité universel qui embrasse tout, parce que les enseignements de Swami Roberto amènent à reconnaître les valeurs, innées dans chaque être humain, qui permettent aux personnes de se rencontrer sur le terrain commun de la spiritualité.
Justement la reconnaissance de l’intime dignité spirituelle de chaque individu, au-delà des différences de foi ( et parfois aussi à défaut d’elle), fait en sorte que dans les Centres d’Anima Universale on aille vraiment « à contre-courant » dans un monde où, au contraire, trop de personnes fomentent des discriminations et des marginalisations de toute sorte, en alimentant un moralisme de façade qui engendre des préjugés et des souffrances.
En conformité avec notre vocation sacerdotale mes frères, les Ramia, et moi nous nous prodiguons pour que dans nos Centres triomphent toujours la charité, la compréhension et la compassion envers ceux qui souffrent dans l’âme et dans le corps, afin que les différences culturelles et religieuses entre les personnes ne puissent jamais devenir des barrières… au contraire. Notre mission spirituelle est adressée à faire en sorte que les éventuelles différences d’opinion soient considérées comme un potentiel de dialogue et d’enrichissement réciproque, dans la conviction que la capacité d’accepter celui qui est « différent » est un des plus hauts buts dans le processus de croissance humaine et sociale.




UNE GRANDE NOUVELLE :


Une grande nouvelle : Nous pouvons changer le monde !
MAIS, il faut vraiment aller à contre-courant...

...pour vivre la fraternité à « trois cents soixante degrés »… malgré une humanité débordante de racisme et préjugés ;

pour répandre le respect et l'intégration entre les différentes fois... malgré les vents de l'intolérance religieuse qui son toujours plus impétueux ;

...pour construire une société plus ouverte et plus juste... malgré une planète divisée à cause de barrières et d'iniquités de toute sorte ;

On peut changer le monde ! MAIS pour le faire il faut être des « inconscients » qui ne se préoccupent pas de devoir faire face au courant contraire...
...« inconscients » comme Swami Roberto, qui est né pour être « fou »... « fou d'Amour ».

Mes meilleurs vœux pour le NOUVEL an... que ce soit un an vraiment NOUVEAU à l'intérieur et à l'extérieur de nous.

J'ai un rêve...



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