Mes pensées

AU-DESSUS DES DUNES

Les voyageurs experts dans la traversée du désert savent que la direction de la marche doit être orientée d'après la stabilité de la voûte céleste et non selon l’instabilité trompeuse des dunes, qui les amènerait inévitablement à s'égarer.
D'un point de vue métaphorique, ce fondamental principe de voyage peut aussi être « transporté » dans la vie de toute personne aux prises avec les embûches de son chemin existentiel.
Beaucoup se trouvent spirituellement en difficulté justement parce qu’ils sont incapables de trouver les justes points de repère : par conséquent ils se retrouvent systématiquement fourvoyés par l’alternance des émotions et des points de vue humains qui dessinent les profils instables des « dunes » de leur vie.
Même s’ils courent à perdre haleine, ces voyageurs désorientés font fausse route et ne s’approchent donc pas du but… jusqu’au moment où ils trouvent « Celui » qui les aide à lever leur regard vers le Ciel.

« Je voyage dans ton temps,
pour toi j’allumerai une étoile polaire,
et je serai l’Écho de ta prière »
(Swami Roberto)


CHAQUE JOUR, UN OISEAU...

« Chaque jour, un oiseau trouvait le repos sur les branches sèches d'un arbre solitaire au milieu d'une plaine désertique.
Un jour passa justement par là une tornade qui par ses foudres reduisit l'arbre en cendres.
L'oiseau fut obligé de voler longtemps.
À la fin, épuisé, il arriva dans une forêt chargée de fruits.»
(Apologue populaire)

Pour certains... l'opportunité karmique d'abandonner l'aridité d'une existence désormais aplatie dans une « plaine désertique »... peut se présenter avec les caractères d'apparente malchance d'une tornade:
L' « incinération » des vieux points de référence oblige à voler longtemps... et permet ainsi de découvrir la forêt chargée de fruits qui autrement serait impossible à rejoindre.



ABSTENTION INTERDITE

Pratiquement tous dans la vie, certains un peu plus et d’autres un peu moins, peuvent faire l'expérience de moments où, échaudés par les erreurs commises, on se fait prendre par la peur et on se réfugie ainsi dans une pause de réflexion, afin de ne pas se tromper de nouveau.
Mais parfois, il peut arriver que le remède se révèle pire que le mal… et ceci se produit quand la pause se prolonge jusqu'à se transformer dans cette sorte de «léthargie» où glissent ceux qui se laissent aller à l’inertie et  à l’apathie, vivotant en marge de leur propre existence.
Ce n’est pas un hasard si l’indolence est l’anesthésiant le plus rapide pour obtenir justement l’in-dolentia, c’est-à-dire l’absence de douleur et ainsi, beaucoup, pour éviter de faire des choix erronés, font le pire choix, celui de ne pas choisir.
De cette façon, malheureusement pour eux, ils se privent de la possibilité de fréquenter les cours que la vie donne continuellement ... aussi, si ce n’est principalement,  par les erreurs commises, qui peuvent toujours être de précieuses occasions pour apprendre et réparer ses erreurs.
Il est absolument « vital » de ne jamais oublier que le chemin spirituel n'admet aucune abstention, et que  l'unique choix stérile est justement  celui de « ne pas choisir », déplorable caractéristique de ces apathiques qui, pour le dire comme Dante, sont des pécheurs  « qui jamais ne furent vivants » et sont par conséquent « indignes », même de l'enfer.


« Dans le monde de l’action chaque activité est vie, mais l’inaction est la mort.
Il y a le bien et le mal, mais il n y a pas de voie du milieu. 
Le parler du juste est "oui, oui; non, non" et il ne prévoit pas le peut-être.
Jésus accueille les pécheurs et les sages, MAIS IL REPOUSSE LES TIÈDES.
Remue-toi ! »  
            (Swami Roberto)




ÉLASTIQUES... ET CAMÉLÉONS

Tous peuvent experimenter combien il est rare de rencontrer des personnes à l’esprit ouvert, disposées à changer d’idée devant des événements qui montrent des aspects nouveaux de la réalité en contradiction avec ce qu’ils pensaient auparavant.
La liberté de changer d’idée est la force de l’esprit qui, dans la dimension du devenir, évolue jusqu’à découvrir l’être… en un voyage d’expérience en expérience que seule l’ouverture mentale permet de poursuivre fructueusement.
Il s’agit d ‘ailleurs d’un parcours qui n’est pas du tout facile, qui est en butte aux attaques continues de la stupidité et de l’amour- propre et qui est semé de nombreux pièges, parmi lesquels il y a aussi celui de confondre l’intelligence de changer d’idée devant l’évidence…avec la ruse de changer d’idée quand cela on sert de manière opportuniste.
En effet, sous prétexte d’être plus « élastique », beaucoup de personnes sont des « caméléons » et changent d’idée seulement pour mieux se déguiser.
A la différence des caméléons-animaux, pour lesquels le mimétisme est un processus naturel d’autodéfense, pour les hommes-caméléons le camouflage est une tactique artificielle utile à éviter beaucoup d'ennuis parmi lesquels, pour n’en citer qu’un, le fait d’être identifié à une idée juste mais minoritaire, ou d’être aussi appelé à lutter pour une cause équitable mais impopulaire.
Ainsi, si le caméléonisme triomphe en politique, où beaucoup rebondissent d’un fauteuil à l’autre, dans les religions aussi on ne plaisante pas : en effet ils sont très nombreux, les paladins de la morale ambigument élastique, au besoin adaptée pour satisfaire ce qui convient.
L’élasticité vertueuse n’a évidemment rien à faire avec l’opportunisme, avec la démagogie ou la peur… et elle s’exprime uniquement à la suite d’une compréhension de la réalité qui a été modifiée, bien loin de tout compromis.
Seulement celle-ci est spiritualité authentique.



DIFFÉREMMENT ÉGAUX

Depuis l’époque de la révolution française au moins, tout le monde sait que l’égalité est un principe auquel on ne peut pas renoncer dans une société humaine qui se dit « civile », qui respecte les mêmes droits fondamentaux de chaque personne.
Après des siècles il est évident que, en général, ce but dans le monde est encore loin d’être atteint... vu les conditions même dramatiques dans lesquelles vivent les peuples de nombreux pays, en différentes parties de la planète.
Au contraire... dans la partie de monde « développé » où on est en effet arrivé à des systèmes législatifs fondés sur des principes égalitaires pour tous les citoyens... s'est répandue même une imitation « trompeuse » du noble principe de l'égalité, c'est-à-dire le nivellement, une doctrine sournoise et conformiste orientée vers une civilisation du « tous sont égaux » qui bannit toute forme de diversité.
« In varietate concordia »… « dans la variété il y a la concorde », disaient les Anciens, conscients de l’importance, même sociale, de respecter la diversité, et c’est là justement le premier pas « révolutionnaire » à faire pour s’engager sur le chemin qui conduit à construire l’égalité authentique, qui n’est pas le nivellement, mais plutôt la capacité de respecter pleinement celui qui est différent.
C’est seulement en commençant par ce principe fondamental qu’on peut construire une société d’égalité réellement fraternelle qui permette à chacun d’exprimer sa singularité spirituelle « différemment égale » à celle de n’importe quel autre membre de l’unique famille humaine.

« Qui est le prochain ?
Le prochain n’est pas seulement celui que tu cherches, ou que tu désires avoir à tes côtés…
C’est surtout celui que tu rencontres sans l’avoir désiré.
Le prochain est le différent, celui qui se distingue de toi, l’autre.
Le reconnaître c'est lui donner un espace vital et faire triompher le respect : Le premier "espace" d’un être humain, le principal, est dans la sensibilité d’un autre homme qui l’aide et le respecte.»

(Swami Roberto)




DONNER...
ET NON PAS CHERCHER


« Quel est le sens de ma vie ? »
...
Cette question « existentielle » classique traverse tôt ou tard l'esprit de tout être humain et autour d'elle tournent les réponses et les réflexions des diverses religions, philosophies et idéologies.
Le problème est si « absorbant  » et si fondamental qu’un grand nombre de personnes ne réussissent malheureusement pas à trouver de solution, alors que beaucoup d’autres se retrouvent à devoir l’affronter à nouveau à maintes reprises, car même les réponses qu’elles pensaient désormais acquises peuvent se révéler parfois insatisfaisantes, avec comme conséquence que tout est remis en question.
Ce « tremblement de terre » peut aussi se déchaîner à l’intérieur de cette « catégorie » de personnes, les croyants qui, grâce à la foi en Dieu, devraient en théorie avoir trouvé la Solution par excellence et qui, au contraire, assez souvent, deviennent victimes de doutes et de crises intérieures qui les contraignent à retourner au point de départ, c’est-à- dire à s’interroger sur ce qu'est le sens de leur existence.
En réalité, le problème existentiel risque de rester tel quel tant qu’on ne réussit pas à reformuler la question de manière différente, en se demandant :
« Quel sens est-ce que je veux donner à ma vie ? ». La signification de l’existence n’est pas en fait « quelque chose » à chercher, mais plutôt à donner… et notre existence prend le sens que nous, et seulement nous, voulons lui attribuer.
Ainsi, notre vie nous montre la plénitude de sa signification dans la mesure où nous voulons vraiment « la consacrer » à Dieu concrètement par notre abnégation et notre capacité à aimer notre prochain.
Mais par ailleurs personne, même pas Dieu, ne peut nous faire don de ce sens que nous pouvons trouver seulement en nous-mêmes… sans aucun besoin de chercher ailleurs comme le font au contraire ces « croyants » qui se limitent à adhérer superficiellement à un sens religieux qui leur reste extérieur, se contentant de « croire » avoir ainsi trouvé le sens de leur vie.

« Si ton éducation, tes valeurs, ne t'amènent pas à être en mesure de rendre un service désintéressé et de te conduire avec respect et humilité envers les personnes âgées, sache que ton éducation est fausse, ainsi que tes valeurs.
Il est inutile que tu te vantes de ta culture, si ensuite tu es limité par de "misérables" idéaux.
Ouvre ton cœur à Dieu, l’Unique qui peut donner un sens à ton existence.
Ne sois pas fier de la beauté, de la jeunesse, de la force, de la position sociale ou de la richesse, puisque toutes ces choses sont destinées à s’évanouir, et toi avec elles, si tu t’identifies à elles.
La vraie humilité est la plénitude du respect envers tous et envers toi-même
».

                         Swami Roberto





AIDER... ET SE FAIRE AIDER

Devant les difficultés de la vie, pour un croyant il est normal de s'adresser à Dieu pour Lui demander son aide, tandis qu’il peut se révéler beaucoup moins « normal » de savoir aussi demander, en même temps, l'aide du prochain... car se faire aider par quelqu'un demande toujours une petite, et parfois même une grande, preuve d'humilité... que beaucoup, humainement, préféreraient éviter.
Or, il se trouve évidemment en contradiction, le croyant qui demande de l'aide au Tout-Puissant sans considérer la possibilité qu'Il réponde à cette demande à travers les personnes qui font partie de sa vie et que, par leur intermédiaire, le Seigneur puisse à tout moment décider de lui faire parvenir son aide providentielle.

Cette contradiction peut aussi être rendue visible chez celui qui, par exemple, sait être vertueusement généreux quand il aide les autres, mais qui est ensuite incapable de demander aux autres l'aide dont lui-même a besoin :
Dans ce cas-là, s'allume un signal d’alarme spirituel... parce que la Charité est un peu comme une voie à double sens, qui est pleinement parcourue par qui sait donner et dans le même temps, sait aussi recevoir.

« Le serviteur de Dieu est celui qui accepte sereinement d’être aussi le prochain de quelqu’un.
Parfois, se faire aider requiert plus d’humilité que pouvoir aider.»
 

(Swami Roberto)


ACCUSÉ INNOCENT

L’Amour, sous ses diverses facettes, est souvent l’objet d’une « équation existentielle » qui caractérise de nombreuses vies :
« S’approcher de l’Amour = souffrir... »
et nombreux sont ceux pour qui les expériences vécues personnellement deviennent la « preuve » de cette égalité qui, par conséquent, amène à craindre l’Amour.
Cependant, c’est justement dans cette conclusion que se cache une terrible « tromperie » parce que même si le vécu personnel devait confirmer que s’approcher de l’amour signifie souffrir, la déduction qui semble « implicite » : « alors le coupable est l’Amour », est profondément erronée.
En réalité, ce qui cause de tant de souffrances n’est pas l’Amour mais bien l’égoïsme, qui continue à lui résister, campant obstinément sur ses positions de défense de ses espaces d’opportunisme et d’indifférence. Ainsi, le cœur humain est souvent déchiré non par l’Amour en soi, mais plutôt par la résistance à l’Amour mise en œuvre par ses propres limites personnelles… et c’est la ruse malveillante de l’ego qui pousse à faire endosser la responsabilité de la souffrance à son adversaire, dépeint comme l'ennemi.
Il s’ensuit une tromperie souvent fatale pour l’Amour, accusé innocent qui est condamné à l’exclusion depuis trop de vies… jusqu’à ce soit écoutée à nouveau la voix de la Justice éternelle.

« Quand on Aime, on ne souffre pas... ou la souffrance elle-même est aimée, parce que la Charité est don de Dieu :
L’ Amour est Dieu en personne
. »

            (Swami Roberto)











VIDES... ET PLEINS

Le but de bien des pèlerins en marche sur la voie de l’esprit est de redevenir "Un" en Dieu, en combattant les limites de leur imperfection humaine.
Pour beaucoup d'entre eux, la vie est une sorte de traversée d’océan, agitée par de fréquentes tempêtes, et perturbée aussi par une myriade de trompeuses sirènes « profanes » qui compliquent beaucoup la route vers le Sacré.
L’unité avec Dieu est ensuite un lieu d’abordage particulièrement difficile, qui n'est mené à bien que par ceux qui réussissent à libérer leur propre intériorité de l’ego... qui est incompatible avec la perfection de l’esprit.
C'est la raison pour laquelle Dieu peut souvent trouver de la place là où tu t’y attends le moins, c’est-à-dire dans ces « petits » qui, malgré leurs erreurs, sont capables de «se vider» de leur égoïsme… et non dans ces « grands » qui restent inexorablement « pleins d’eux-mêmes ».

« Si tu pries ainsi :
"Je Te désire, ô Dieu ; remplis mon vide de Toi",
rappelle-toi de supprimer "moi" et tu auras totalement Dieu ».

   (Swami Roberto)










REGRET... ET REMÈDE

Dans la vie de beaucoup de personnes le passé exerce une “ pression” étouffante, liée à une de ses caractéristiques particulières : l’irrévocabilité.
En effet, comme tout le monde le sait, on ne peut changer le passé et Dieu non plus ne peut faire en sorte que ce qui a été… n'ait pas été.
Face à cette évidence, nombre de personnes sont saisies par un sentiment «d’irrémédiable» qui s’empare parfois de leur vie, en l’oppressant avec les nuages sombres du regret et de l'amertume.

En réalité ce triste scénario tourne autour d’une grosse… et grossière équivoque : celle de penser que l’impossibilité de modifier ce qui a été, entraîne aussi l’impossibilité de le réparer sur le plan spirituel.

Au contraire, notre esprit, qui vit dans le temps mais qui n’est pas subordonné au temps, ne perd jamais le pouvoir de changer le sens de son existence… et à chaque instant nous pouvons anoblir notre vie en remédiant aux erreurs commises.
C’est là la conscience qui fait disparaître l’oppression qui « embaume » le passé, en permettant de colorer l'existence de sérénité et d’espoir


 

LA MEILLEURE DÉFENSE...

Chaque être humain est exposé à un danger constitué par les attaques des mauvaises pensées et des passions peu élevées, deux ennemis qui réussissent souvent à attaquer son plan intérieur en le mettant en grande difficulté.
D’habitude ces attaques se font de manière progressive à travers un processus que, pour en donner un exemple, la tradition mystique du christianisme oriental résume généralement en cinq étapes fondamentales :

1) la première incitation au mal ;
2) une « conversation » avec l’incitation ;
3) la lutte contre la tentation ;
4) le consentement au péché ;
5) l’esclavage du péché, des passions.

Les trois premiers niveaux marquent la perturbation croissante de la tranquillité de l’âme et de la vie spirituelle, alors qu’au niveau quatre commence le véritable péché, qui existe quand le mal est accompli délibérément, avec l’accord de la volonté.
A peu près toutes les doctrines spirituelles enseignent que pour s’opposer à cette dérive intérieure il est nécessaire d’adopter des contre-mesures adéquates, et des mots tels que « vigilance », « sobriété », « pureté » décrivent bien les attitudes normalement conseillées pour se défendre des attaques d’ennemis subtils.
Mais… on ne prend pas souvent en compte une vérité évidente qu’il est possible de saisir par une métaphore empruntée au football : celui qui pense seulement à se défendre encaisse un but tôt ou tard ; aussi, la meilleure défense… est de passer à l’attaque, en anticipant les mouvements des adversaires.
En effet, le meilleur moyen pour se défendre des mauvaises pensées et des passions instinctives est justement «d’anticiper», en s’engageant à accomplir des actions de charité pour le prochain.
Ce faisant on pourra expérimenter que l’amour et la solidarité envers les autres demandent une telle implication…qu’il n’y a pas de place pour autre chose.

« La charité chrétienne n’est pas seulement un amour universel théorique pour l’humanité, mais c’est surtout un culte pour le Seigneur ; Il se rend visible en chaque personne qui est à côté de vous dans l’attente qui vous puissiez lui exprimer de l’Amour. Rappelez-vous toujours que celui que la société peut considérer comme le dernier parmi tous les hommes, représente de toute façon Dieu !»
            (Swami Roberto, tiré du livre "Ascoltando il Maestro" vol.2 pag.194)




ALIBIS COMMODES

De nos jours l’iniquité est si « omniprésente » et répandue, que la plupart des personnes considèrent désormais la justice comme un rêve irréalisable qu’il ne vaut pas la peine de poursuivre.
Un peu partout, mais surtout dans le monde du travail, le manque de loyauté et les incorrections sont en effet les ingrédients indispensables pour atteindre le succès et faire carrière... et les rares ingénus qui cherchent à « être honnêtes » sont presque toujours définitivement laissés à l’écart.
Sur une grande échelle aussi la différence des droits et des opportunités entre les êtres humains est une terrible plaie sociale, si généralisée et enracinée qu’elle est pratiquement irrémédiable.
En effet, le « bon sens » humain a depuis longtemps « classé » la Justice dans le secteur des utopies et très nombreux sont ceux qui se sentent justifiés par cet alibi : « La justice dans le monde est irréalisable, chacun est donc légitimé… à se débrouiller comme il peut. »
Qui se justifie ainsi, ignore une réalité fondamentale : la spiritualité ne connaît pas d’alibis.
Ainsi, même si la mesquinerie généralisée fait apparaître les justes comme une « espèce en voie d’extinction », chaque personne garde toujours et de toute façon la responsabilité inextinguible de se ranger ou non du côté de la justice.
La Justice vit vraiment dans la volonté individuelle de donner à chacun ce qui lui revient de droit, avec équité, et aucun facteur extérieur ne peut empêcher l’âme humaine d’accueillir la Bénédiction de l’Amour divin : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés ».


LES DEUX CONTINENTS

Dans la planète des êtres humains le continent de ceux qui cherchent « quelque chose en plus »... est bien plus peuplé que le continent de ceux qui cherchent « quelque chose de mieux ».
Pour chercher « quelque chose en plus » des qualités élémentaires suffisent. Il suffit d’avoir appris à faire l’addition et la multiplication et l’univers entier se présente comme un terrain de conquête désirable, où la liste des quantités à accumuler est infinie, vu que les nombres vont de zéro à l’infini.
Ainsi, chaque « chose en plus » qu’on a conquise portera le désir de ce « quelque chose » qui manque, sans que cette recherche n’ait jamais de fin.
Au contraire, chercher « quelque chose de mieux » n’est pas un processus mathématique et il est donc plus difficile de le mettre en pratique.
Seuls y arrivent ceux qui sortent de la dimension des quantités infinies pour entrer dans celle des qualités indéfinissables…
La recherche du « mieux » est une exploration intensive qui requiert l’utilisation d’une potentialité spirituellement excellente : la sensibilité, c'est-à-dire le verre grossissant qui permet de voir la réalité en « haute définition ».
C’est seulement ainsi qu’on peut commencer à saisir l’essence la plus profonde de la vie, sans se perdre en poursuivant des objectifs quantitatifs, destinés à toujours nous échapper.


MIRA... GES ET MIRA... CLES

Mirages et Miracles sont deux mots qui ont un sens bien différent.
Pourtant, presque par respect de la racine étymologique commune, bien des personnes aujourd’hui les mettent sur un plan d’égalité en pensant que les miracles sont en réalité des mirages.
Si pour les athées il ne peut qu’en être ainsi, dans d’autres cas cette égalisation est beaucoup moins compréhensible : je me réfère aux nombreux « croyants » qui considèrent les miracles comme « des histoires de rêveurs ».

Or, vu qu’avoir la foi ne signifie pas être crédules, quelle foi peut bien être celle qui met des limites à l’Omnipotence Divine ? Certainement une « foi » paradoxale, qui a du reste un pouvoir très réel dans la vie de beaucoup de personnes : celui de transformer les miracles possibles en… mirages !
Le fait d’interdire tout espace à l’intervention du Surnaturel signifie en fait empêcher l’Amour providentiel de Dieu, qui n’oblige personne à Le faire intervenir.
Pourtant, ceux qui ne croient pas au miracle, ne doivent faire aucun effort pour démontrer qu’ils ont raison : Dieu les satisfait tout de suite, jusqu’à « se camoufler » pour ne pas être envahissant, c'est-à-dire pour respecter divinement aussi le « droit » de l’homme à l’incrédulité.


LA TRIBU DE CEUX « QUI BAISSENT LES BRAS »

De mon premier voyage en avion, je me souviens de l’émotion des «débuts» et l’expérience nouvelle de filer comme une flèche dans le ciel, à plus de 500 km/ h, en éprouvant la sensation d’être à l’arrêt en voyant à l’arrêt toutes les personnes et les choses autour de moi.
Puis, après avoir jeté un regard par le hublot lors de l’atterrissage, la sensation véridique de la rapidité avec laquelle nous étions en train de nous approcher de l’aéroport.
Je ne crois pas que ce que je vous raconte puisse vous sembler avoir un grand intérêt, mais je vous en parle parce que cette expérience très commune me fait penser aujourd’hui à autre chose, qui se déroule à grande échelle et qui reproduit un peu le même mécanisme.
Dans la société humaine aussi, quand tout bouge dans la même direction… apparemment tout est à l’arrêt comme à l’intérieur d’un avion, jusqu’à ce que devienne visible, à l’extérieur, quelque point fixe qui rappelle à la réalité.
Ainsi, par exemple, il peut arriver que bon nombre de personnes, ou même toutes les personnes, « courent » à grande vitesse en direction de la superficialité et de l’opportunisme tout en éprouvant la sensation de ne pas bouger du tout…. jusqu’à ce que « quelqu’un » décide de ne pas se conformer à la règle et sorte du groupe, constituant ainsi ce point fixe qui fait que se révèle aux autres la direction vers laquelle ils se dirigent.
Un grand nombre de ceux  qui « baissent les bras» devant le monde qui  va à la dérive, se gardent bien de devenir ce « quelqu’un » que n’importe qui peut devenir.
Pour ce qui me concerne, il y a plus de 15 ans j’ai décidé de sortir de la tribu de ceux «qui baissent les bras», et je me suis consacré Ramia d’Anima Universale.


QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE

«  Notre Père qui es aux cieux, que ta volonté soit faite  ».
Quel bien pourrait jamais arriver à l’être humain en dehors de la Volonté de Dieu ?
Au contraire, dans ses expressions infinies, la prière d’innombrables fidèles est très éloignée de cette conscience « élémentaire » et elle finit par être étroitement entrelacée avec une myriade d’aspirations complexes et limitées, fruits de la volonté humaine.
Trop souvent ce qui l’emporte, c'est cette interpretation partiale de ce que l'on pense être bien… mais qui en réalité pourrait même ne pas l’être.
En effet qui peut être certain qu’une aspiration subjective coïncide avec le Vouloir de Dieu, qui contient le souverain Bien de chacun ?
Au fond la plus belle prière est inscrite dans ces quelques mots très simples par lesquels commence le “ Notre Père ”… des mots que nous connaissons depuis notre enfance, quand nous étions petits. Cependant il faut être vraiment « grands » pour réussir à Les vivre pleinement… sans fatalisme et encouragés par une sérénité confiante.


PATRONS SANS ÂME

Il est évident pour tous que le monde animé, dont font partie les êtres vivants, est bien distinct du monde inanimé, formé par les « créations » de l’être humain, qui manipule les éléments de la nature afin de produire une infinité de choses matérielles utiles à ses buts.
L’être humain est un « créateur » d'objets qui, paradoxalement, devient souvent prisonnier de ses créations, comme il arrive à ceux qui « se donnent corps et âme » à ce qui est inanimé, c'est-à-dire qui se consacrent totalement au monde plutôt qu’à Dieu.
Les objets commencent alors à commander à leurs « animateurs », c'est-à-dire qu'ils tiennent en échec ceux qui se font prendre par la peur ou par l’angoisse de ne pas posséder assez ou bien de perdre ce qu’ils possèdent.
Dans ce piège tombent beaucoup de personnes qui se laissent duper jusqu’à troquer leur dignité divine éternelle contre ce qui est destiné à périr...

« L’objet en soi est mort et il ne fait donc pas d’enfants, ne pense pas, ne se fait pas de soucis pour quelqu’un qui souffre, il n’aime pas… comme vous le faites ou pourriez le faire !
Alors, utilisez les objets qui vous entourent, utilisez votre travail, utilisez votre argent afin que vous en soyez les maîtres, et cessez d’être les esclaves de peurs infinies.

Toute la force qui est dédiée au monde, tôt ou tard finit dans la tombe... tandis que la charité, la gratitude, l’amour pour le Seigneur, Dieu de la Vie, et pour le prochain, ne finissent pas dans la tombe. »
            (Swami Roberto)


LA PREUVE DE DEUX GRANDEURS

De tout ce qu'on pourrait dire à propos de la plus haute valeur de la liberté dont l'être humain dispose, je pense aujourd'hui à un aspect fondamental: notre libre arbitre est, comme Swami Roberto le dit... « la preuve que Dieu nous traite d'égal à égal ».
En effet l'Amour Divin nous laisse toujours absolument libres dans le respect parfait de notre éternelle dignité spirituelle: la liberté dont nous disposons constitue la preuve d'une double immensité: la grandeur du Père Eternel... qui n'est jamais père-patron... et notre grandeur spirituelle.
Si nous étions inférieurs à Lui, Dieu serait insensé de nous donner cette liberté absolue, et Il n’en aurait aussi rien à faire d’intervenir pour empêcher les hommes d'être les auteurs du mal qui malheureusement dévaste la terre.
"Vous êtes des Dieux", Jésus dit... et en effet Dieu, qui n'est pas un « dictateur-omnipotent », nous traite d'égal à égal.
D'ailleurs, l'Omnipotence d'un père-despote ne serait pas de la vraie grandeur, mais plutôt la limite d'un être obligé d’ordonner pour exercer le pouvoir coercitif de celui qui veut se faire suivre de force.
Au contraire, le Miséricordieux nous aime en respectant parfaitement notre liberté, sur laquelle Il exerce l'Autorité de la Grandeur authentique, qui n'a pas besoin d’ordonner pour être suivie.
Ainsi, Tout dépend toujours de notre libre volonté, au point que – et là je cite une autre pensée de Swami Roberto – c'est comme si Dieu nous disait à chaque instant: « offre ta liberté, afin que Je sois Un en toi, et toi Un en moi. ».
Notre liberté est la preuve constante de la grandeur de l'Amour divin, inaltéré et inaltérable même devant l'absurdité d'un homme capable de se détruire lui-même de ses propres mains.
Oui, la liberté dans les mains de l'homme peut être « tourment ou joie », mais Dieu a gravé en elle le respect inaliénable dû à la grandeur spirituelle de chaque personne qui reste perpétuellement libre de se relever de nouveau de toute petitesse pour choisir enfin la Lumière, en se faisant embrasser par le Père.


FLEURES RARES

Pensez à un jardin botanique, avec une grande variété de fleurs, chacune différente des autres. Puis pensez à un jardinier savant qui s'occupe des plantes avec tendresse, connaît les besoins de chaque fleur, donne à chacune la juste quantité d'eau, différente pour chaque fleur; il évite ainsi que certaines fleurs pourrissent parce qu'elles ont trop d'eau... et que d'autres souffrent parce qu'elles en manquent.
C'est seulement grâce à l'œil savant du jardinier que tout le jardin peut devenir florissant et offrir ses parfums et ses plus belles couleurs dans un équilibre harmonieux qui repose sur le respect de la diversité.
Si, maintenant, vous utilisez cette métaphore pour la société des humains en pensant que chaque personne est un peu comme une de ces fleurs différentes, chacune avec ses exigences, vous pouvez « voir » Dieu comme un jardinier d'âmes parfait, qui prend soin individuellement et spécialement de chacun de nous.
Le Père Éternel nous aime de manière parfaite, mais différente selon les cas, parce que chaque être humain est unique et non reproductible et c'est justement notre singularité qui demande un « traitement personnalisé ».
Mais... sont nombreuses les personnes qui méconnaissent le savoir du très grand Jardinier, et ils L'accusent de favoriser quelques uns et de défavoriser des autres.
Ainsi... ils deviennent un peu comme des très belles « fleures rares » ceux qui sont capables de reconnaître et d'accueillir avec gratitude le parfait Amour de Dieu sont vraiment rares.

pianeti LES DEUX PLANÈTES

« Aborder les problèmes »
ou bien « s’évader des problèmes » sont deux approches antithétiques qui distinguent les personnes qui pratiquent la spiritualité... de celles qui croient de le faire.
Le « monde » de ceux qui entendent la spiritualité comme une opportunité pour fuir les problèmes est très peuplé. Ici habitent ceux qui visent à atteindre le « bien-être » intérieur en utilisant le système le plus direct : celui de s’éloigner des ennuis de l’existence en tournant son regard ailleurs.
En réalité c’est là l’attitude de ceux qui considèrent la spiritualité comme un dérivatif et qui cherchent et pratiquent ainsi une foi d’évasion qui leur permet de vivre dans une réalité « ouatée »... dans une sorte de dimension parallèle qui consiste, entre autres, en des pèlerinages-voyages dans des sanctuaires suggestifs parce qu’exotiques… en des parcours initiatiques fascinants parce qu’étranges… en plusieurs techniques intéressantes parce qu’à la mode.

Au contraire, dans le« monde réel » habitent ceux qui entendent la Spiritualité comme un moyen pour mûrir dans la capacité d’aborder les problèmes de la vie.
C’est ici que vit celui qui lutte pour se révolutionner lui-même … pour être un protagoniste actif dans la société … pour devenir un « guerrier » d’amour et d’espoir, toujours disponible pour aller vers son prochain.

C’est la planète de la Spiritualité, avec un grand S qui empêche de se renfermer en soi-même et oblige à s’ouvrir au monde … mais qui, en même temps, projette chacun à l’intérieur de soi, en lui permettant de se connaître jusqu'au bout.

Seuls les habitants de cette planète arrivent à connaître leur conscience authentique, qui ne se rend jamais et qui se fait toujours entendre, pour les encourager à être vrais comme elle l’est, transparente de Lumière Divine.

Là on trouve la spiritualité qui fait faire des choses plus grandes que soi.



VASES COMMUNICANTS

Un « style » de vie qui fait beaucoup de prosélytes est celui qui s'« inspire » à un concept que les constructeurs nautiques connaissent bien : en réalisant des compartiments étanches le bateau ne coule pas, même en présence de quelque voie d’eau.
En mettant en pratique un tel principe, beaucoup de personnes divisent leur vie en secteurs rigoureusement séparés les uns des autres pour pouvoir mieux « flotter ».
Ainsi beaucoup créent une séparation entre les différents aspects de la vie et ils distinguent par exemple entre les choses pour lesquelles il vaut la peine de « s’engager » du point de vue éthique et celles où on peut « se laisser un peu aller » sans compromettre son estime de soi morale.
Mais… on ne peut être honnête en famille et malhonnête au travail, on ne peut non plus être responsable dans la vie privée et irresponsable dans la vie sociale... parce que chacun de nous est indivisible, et les différents domaines de notre existence sont des vases communicants... en corrélation continuelle.

« Que des pensées pures, des paroles vraies et des actions justes constituent sérieusement
ton programme de vie.
Sois Un avec la Cohérence de la Vérité et de l’Amour,
et tu obtiendras la libération de tout Karma :
La libération du cycle des naissances et des morts, pour être Un avec Dieu. 

Que l’Amour soit toujours avec toi.»
   (Swami Roberto)


FOI... MAIS PAS PEUREUSE


Comme on le sait, dans les êtres humains la perception du danger et donc la peur servent à « activer » toute une série de réactions instinctives qui provoquent des comportements extraordinaires et même inconscients d’autodéfense. Plus grand est le danger et plus forte est la réaction immédiate pour l’éviter et pour sauvegarder sa propre intégrité.
Il s’agit d’un mécanisme « automatique » tellement efficace, qu’il y a même des gens qui ont pensé à s’en servir dans des buts très bas, en grossissant des épouvantails de toutes sortes pour influencer les comportements des autres êtres humains.
L’expérience religieuse individuelle aussi peut finir dans ce tourbillon et en effet, elles ne sont pas rares, les Églises qui se font des adeptes à travers un système bien rodé : en menaçant de punitions divines et en présentant des lieux de damnation éternelle terrifiants on peut accueillir une masse de fidèles qui, face au danger, s’enfuient à toutes jambes dans la direction opposée, cherchant refuge dans une foi salvatrice, qui est fondamentalement fille de la terreur.
Mais quelle foi peut bien être une foi qui naît de la peur ?
Et l’amour… peut-on aimer quelqu’un par peur ?
Évidemment non.
Cependant c’est justement sur ces bases qu’un très grand nombre de personnes construisent leur relation à Dieu.



UNE DIFFÉRENCE... QUI FAIT LA DIFFÉRENCE

Dans la société multiculturelle d'aujourd'hui, un sujet « d'actualité » est la défense de l'identité personnelle de foi.
À ce propos, la préoccupation principale de certaines Églises est d'enseigner à leurs fidèles à prendre leurs distances avec les croyants des autres confessions religieuses, selon le principe que pour défendre son identité religieuse, il est nécessaire de tracer une ligne de « séparation » d'avec ceux qui ont une foi différente.
Certes... le fait de cultiver et de garder son identité religieuse est un principe important et pouvant être partagé, mais vouloir le réaliser par une campagne de « séparation » présuppose « une équation » de départ profondément erronée, qui met sur le même plan « séparer » et « distinguer. »
Entre ces deux mots apparemment semblables, il existe une différence... qui fait la différence.
Séparer signifie diviser... tandis que distinguer signifie au contraire discerner pour reconnaître les différenciations.

Les institutions religieuses qui se préoccupent exclusivement de séparer, montrent qu'elles ont une piètre opinion de leurs fidèles : puisqu'elles les estiment incapables de distinguer, elles  leur interdisent toute forme de dialogue interreligieux de peur qu'ils ne soient embrouillés. Par conséquence les murs, les divisions et les oppositions grandissent.

En réalité... celui qui est vraiment maître de son identité religieuse, et qui suit avec conscience et cohérence son chemin spirituel particulier... ne peut pas avoir peur de dialoguer avec un fidèle d’une autre religion ni, éventuellement, de le tenir par la main pour prier ensemble l’unique Dieu, même s'il est nommé d'une manière différente.
En effet, celui qui sait discerner est capable de distinguer... et donc, ne courant pas le risque de confondre, il n'a même pas besoin de séparer.
C’est pourquoi le message chrétien d’Anima Universale conduit toujours à chercher le dialogue sur la base de ce qui unit... afin de construire la fraternité authentique, dans le respect de la diversité.

« Celui qui a du respect pour toutes les religions affirme :
JE CROIS en Dieu,
Père et Mère
de tous les gens.
JE CROIS en la fraternité,
au-delà de toute race, croyance et culture.
JE CROIS en l’Amour,
le dénominateur commun qui unit en Lui
tous les êtres vivants.
»

       (Swami Roberto)



LIBERTÉ... ET « LIBERTÉ »

Dans l'expression de sa propre liberté individuelle, l'être humain utilise trois facultés unies entre elles par un rapport « fraternel » :
La « sœur aînée » est la pensée, qui précède les « sœurs jumelles » parole et action… vu que « normalement »emsmile les êtres humains pensent avant de parler et d’agir.
Il y a cependant beaucoup de cas où la parole et l’action voudraient renverser l’ordre établi et où elles ne se préoccupent pas tellement de ce que pense… la pensée.En effet, la seule priorité pour bien des personnes est de pouvoir dire et faire ce qu’elles veulent … satisfaisant de cette manière leur besoin d'une liberté sans limites.
Sauf que... si on aspire uniquement à se sentir libre de parler et de faire ce qu’on croit être le mieux... on risque d'oublier de prétendre aussi à la liberté « première-née », celle de la pensée.
Cela justement arrive à ceux qui tombent dans une équivoque de base ... c'est-à-dire celle de croire être libres intellectuellement « par droit acquis »... quand au contraire la liberté de pensée doit être recherchée et ensuite conservée par un travail qui exige un engagement continu destiné à la défendre de divers ennemis : l’information manipulée, la morale préformatée, l’opportunisme flatteur… et bien plus encore.
GuinzaglioC’est sur ce plan que chacun est appelé à jouer son match le plus important pour la défense de sa propre dignité spirituelle, parce que sans la vraie liberté de pensée, les deux sœurs cadettes sont libres... un peu comme un petit chien tenu en laisse.

 

TROUPEAUX...
ET MASSES


À la suite de l'une des définitions les plus célèbres que Jésus a données de Lui-même... « Je suis le bon berger » (Jn 10,11)... il est normalement aussi utilisé, dans la tradition chrétienne, le terme de « troupeau » pour définir l'ensemble des fidèles à la suite... justement... de leur berger.
Mais un risque qui plane sur les fidèles de toute Église, c'est d'être plus enclins à former une masse qu’un troupeau... et quelle différence énorme il existe entre les « moutons » de la masse… et les « brebis » du troupeau !
Les premiers constituent le « magma » indistinct que les prêtres-démagogues manœuvrent selon des logiques « quantitatives »…
Les seconds forment, au contraire, le groupe des fidèles qui cherchent le berger qui sait les guider en les appelant « par leur nom » (Jn 10,3),... et donc ils suivent Celui qui prend soin de leur individualité unique, et qui sert ainsi de « porte » (Jn 10,9) ouverte vers leur salut.
Mais c’est là une différence… entre la masse et le troupeau… qui peut aussi apparaître comme une broutille insignifiante, à ceux qui aiment la route rassurante du « tout le monde fait ainsi ».
Ces fidèles « de masse » ne pourront que trouver difficile de comprendre... vraiment... cette phrase de Swami, qui met en garde contre le risque de la « foi des moutons » :

« Les enseignements spirituels ne doivent pas être acceptés aveuglement au nom de la foi, mais examinés à la lumière de la raison.
Foi et raison ensemble ! Ce sont là les ailes de votre élévation spirituelle.
S’interroger, réfléchir, se confronter, approfondir, en somme utiliser le don de l’intellect,
ne sont pas optionnels. »
(Swami Roberto)






FOI... ET NON... PEUR

Même si la Foi et la peur ne sont pas conciliables, dans la vie de beaucoup de croyants il peut arriver que la peur joue un rôle de premier plan... peut-être en s'accompagnant d'une foi « frileuse »... ou bien en devenant une sorte d' « aide-mémoire » pour ceux qui se rappellent de s'adresser à Dieu seulement quand ils sont « apeurés » à cause d'un problème particulier.
En réalité, la Foi est bien autre chose qu’une réaction occasionnelle dictée par des facteurs contingents, et ces croyants qui se contentent de la faire coexister avec la peur montrent qu'ils ne l'ont pas encore fondée sur ce « rocher » qu'ils peuvent trouver seulement dans leur propre intériorité.
C'est le cas par exemple... de celui qui se limite à croire sur la base de ce que d'autres disent de Dieu... de celui qui adhère seulement par habitude à la croyance proposée par la culture religieuse à laquelle il appartient... de celui qui accepte passivement les dogmes imposés par l’institution ecclésiastique... 
Dans ces cas-là, et dans d'autres de nature similaire, ce qui manque, malheureusement, c'est l'expérience directe de Dieu et, par conséquence, manque aussi cette stabilité qui est la compagne inséparable de la foi véridique.

En effet, c'est seulement en cherchant et en trouvant Dieu en soi-même, qu'il est possible de rendre solide sa propre foi...
Sinon... c'est comme si quelqu'un cherchait à se faire raconter le parfum d'une fleur humée par quelqu'un d'autre : même s'il employait les mots les plus appropriés pour décrire son expérience, celui qui l'écoute ne pourrait jamais « goûter » pleinement ce parfum, car seul son odorat pourrait le lui faire réellement connaître.
De même, on ne peut pas penser à rendre inébranlable la dimension de sa propre foi, si on ne se décide pas à dépasser la condition du « fidèle religieux » qui se limite à connaître Dieu à travers les paroles et les expériences des autres.

La route pour sortir de cette impasse, en chassant la peur et en libérant enfin la Foi, c’est de chercher une relation consciente avec Dieu, comme fondement indispensable d’une Foi sûre.
Cette route, je l'ai trouvée il y a des années, quand la voie spirituelle du Christianisme-ramirique m'a permis de m'éloigner des palliatifs de la foi peureuse et opportuniste.







ORIGINAL... ET SOSIE

Dans la vie de tous les jours il peut arriver de rencontrer deux « figures » si ressemblantes qu’on ne peut presque pas distinguer l’original de la copie contrefaite.
Je me réfère à la conviction... et à l'obstination... habitant toutes les deux l’immense univers des pensées humaines.
La conviction est la servante du Soi qui veut être le disciple loyal de la Vérité : c’est pourquoi elle est aussi disposée à se mettre en cause pour le suivre,
tandis que l'obstination est l’esclave de l’ego, qui pense être déjà le maître de la Vérité et n’accepte donc pas qu’on le contredise ni qu’on « s’abaisse » à changer d’avis.
Dans le domaine religieux il y a une triste disproportion entre le peu de fidèles animés par des convictions solides, et le grand nombre d’intégristes accrochés à leurs inébranlables obstinations.
D’autre part, le grand nombre de personnes qui soutiennent que leur religion a été fondée par Dieu et qu’elle est l’unique religion vraie et juste, s’engagent dans une impasse : pour ne pas être obligés de contredire ce « lignage » exclusif, ils doivent défendre l’arme au poing les interprétations et les dogmes hérités de leur tradition religieuse, pour ne pas devoir mettre en cause les fondements de la prétendue supériorité divine de leur foi.
C’est justement sur la base de cette mentalité religieuse exclusiviste et répandue que l'obstination-sosie a malheureusement beau jeu de se faire passer pour la conviction-originale.

Il y a bien des années je ne pouvais accepter les religions justement parce que je les voyais en général encore ancrées avec obstination au passé, si arrogantes qu’elles attribuaient à Dieu même les interprétations des hommes, incapables de se libérer d’une conception de la morale anachronique.
Ensuite, à travers les événements que je vous ai en partie déjà racontés, j’ai rencontré une religion « différente » et j’ai « reconnu » mon Eglise en Anima Universale, grâce aux réponses que j’ai enfin trouvées ici par rapport aux problèmes soulevés par ma conscience.
De là sont nées ma conviction et ma foi, qui ont abouti à la vocation d’être Ramia.

Eh oui, c’est seulement en déguisant l’« obstination-sosie », avec ses beaux-enfants le fanatisme et l’intolérance, qu’il sera possible pour beaucoup de jeunes d’apprécier à nouveau la « conviction-originale », la servante de la Vérité, qui n’a aucune difficulté à relever le défi de faire face ouvertement aux questions de la conscience.



LES DEUX ROUTES...

L’origine de tant de mesquins comportements humains se situe dans la différence qui existe entre deux aspirations équivalentes seulement en apparence : vouloir occuper la première place… et vouloir donner le meilleur de soi.
Celui qui parcourt la route de « occuper la première place », doit par force se comparer aux autres, pour être meilleur qu'eux, et c’est sur cette base comparative que peut s’amorcer le rôle ensorcelant de l’envie, perfide inspiratrice qui induit beaucoup de gens à dénigrer et à causer du tort aux autres afin de l'emporter sur eux.

Celui qui, au contraire, s'engage sur la route du « donner le meilleur de soi », se concentre uniquement sur la valorisation de ses talents, et il se met ainsi dans les meilleures conditions pour pouvoir les exprimer pleinement, en se tenant loin des « flatteries » trompeuses des jalousies et des envies.
Évidemment... ceux qui croient dans la bonté sont « obligés » de se proposer d’être meilleurs que ceux qui, par exemple, pratiquent la méchanceté ...
Mais, après avoir laissé derrière lui ce normal point de départ, celui qui parcourt la route du « donner le meilleur de soi » ne se préoccupe pas d’être le premier… mais « seulement » d'être pleinement lui-même… en réalisant ainsi la « primauté » qui compte spirituellement, parce qu’elle n’est pas obtenu aux dépens de quelqu’un.



 

PERSONNES... 
ET INDIVIDUS

Chacune de nos journées est animée par un nombre indéfini de personnes, mondes parallèles qui parfois nous ignorent, d'autres fois nous effleurent, et souvent nous rencontrent.
Beaucoup de ces mondes, cependant, restent des inconnus les uns pour les autres, parce qu’un grand nombre de personnes ne projettent au-dehors qu’une image d’elles-mêmes et c’est là une caractéristique qui est, d’une certaine manière, annoncée par un terme... « personne »... dont la souche ancienne a un sens très actuel.
Ce furent les latins qui appelèrent ainsi les êtres humains, en empruntant ce vocable aux représentations théâtrales de l’époque.
En effet, dans la mise en scène des spectacles, dans le monde antique les acteurs utilisaient des masques avec des traits de physionomie exagérément marqués (les “per-sonar”, qui signifie « résonner à travers »), masques qui permettaient au public de facilement reconnaître les personnages représentés, amplifiant même le son de la voix, grâce à la configuration particulière de la bouche des masques.
Aujourd’hui encore, de nombreuses personnes respectent la souche lointaine du mot, au point de mener une vie non pas en tant qu'individus, mais en tant que personnages, liés de manière indissoluble au rôle qu’elles jouent dans la vie sociale.

Eh bien... c'est seulement en posant ce masque de la réputation... qu'il est possible de faire émerger sa propre originalité d'individu unique et non reproductible, en vivant pour de vrai sa propre vie.

« Ne te confonds pas avec ceux qui ont choisi l’ennui, mais revêts-toi de vie parce que c’est un luxe trop facile de se sentir inutile.
Redécouvre la beauté de ton originalité.
»

       (Swami Roberto)







LIBRES... ET NON LIBERTINS

Comme on le sait, pour désigner une conduite de vie licencieuse et déréglée, on utilise le mot « libertinage »
Ce terme tire son origine des antiques liberti (du latin « liberto »), c'est-à-dire les esclaves affranchis de l’esclavage qui, à peine libérés du joug de leurs maîtres, se laissaient souvent aller à des comportements dissolus, comme une forme de rébellion contre leur passé marqué par les privations et les vexations subies.
Au fil des siècles, l'esclavage est passé d'anciennes à de nouvelles formes, et le libertinage aussi a évolué vers des formes plus modernes.
Parmi les innombrables facettes de la question, je mets l’infâme relativisme, qui est une espèce de libertinage appliqué à la foi.
En effet le relativisme est souvent la conséquence d'une fuite de l'esclavage religieux : c'est-à-dire un comportement dans laquelle se retrouvent beaucoup de ceux qui se rebellent contre le joug des doctrines fondées sur les dogmes et sur le moralisme bigot.
Aujourd'hui encore, comme à l'époque des « liberti », celui qui s'emancipe d’un esclavage risque par ailleurs d’être entraîné dans un autre, tombant de Charybde en Scylla... parce que celui qui n’a jamais appris à gouverner sa propre conscience, se retrouve non préparé à gérer de manière responsable la liberté conquise.
Ceci arrive à bon nombre de ceux qui ont réussi à fuir une religion qui les dominait, mais qui ne parviennent pas à suivre la voie de l’autodétermination, parce qu'ils sont incapables de gouverner avec équilibre leur liberté spirituelle.
Croître spirituellement signifie s’affranchir de toute forme d’esclavage, en se libérant autant du joug des règles morales imposées que du dévergondage relativiste.
L'esprit n'est vraiment libre que lorsqu'il est vivifié par l’autodiscipline de la cohérence, orientée vers la charité.

« Qu’il s’agisse de liberté sociale ou intérieure, la liberté n'est telle que lorsqu'elle est une conséquence de la Vérité, dans chaque domaine.
Pour comprendre s’il s’agit de liberté authentique et totale, tu dois observer si d'elle jaillit l'Amour.»
(Swami Roberto)



SENS... ET CONSENSUS
Parmi les rencontres que l’on peut faire dans la vie, il y a aussi celle avec des personnes qui pensent avant tout à esquiver leurs responsabilités.
Ils sont vraiment nombreux ceux qui choisissent la facilité de toujours rester à la traîne derrière quelque chose ou quelqu’un pour ne pas s’exposer en première ligne... pour risquer le moins possible.
Ces amateurs du consensus, ne tracent jamais de manière autonome un parcours de vie qui soit vraiment le leur et préfèrent vivre, par contrecoup, en marchant sur les empreintes déjà laissées par d'autres.
Un secteur où cette tactique est beaucoup pratiquée, est celui de la religion.
Ici en effet abondent les « monstres sacrés », avec des curriculums millénaires qui représentent le choix idéal pour ceux qui cherchent un parcours sécurisé auquel accorder leur propre consensus, sans risquer quoi que ce soit, moralement.
Malheureusement pour eux, adhérer à une foi de cette manière, c'est-à-dire « par consensus », signifie grossir les rangs des célèbres « tièdes » auxquels Jésus s’adressa.
Il faut bien autre chose, pour donner un sens spirituel à sa propre vie.


S’ABANDONNER… SANS « SE LAISSER VIVRE »

Devant les épreuves imprévisibles et toujours nouvelles de la vie … on sait combien il est important de savoir s'abandonner à Dieu, pour puiser en Lui aide et consolation.
Cependant… un très grand nombre de personnes confondent le fait de s'abandonner avec le fait de se laisser vivre et elles s'abandonnent ainsi... à une attitude d'attente passive… l'attente que Dieu fasse tout… et tout seul.
Dans l'espace compris entre ces deux mots... s'abandonner et se laisser vivre... réside l'une des plus grandes équivoques à laquelle sont exposés de nombreux croyants des différentes religions dans le domaine de leur relation personnelle avec Dieu.
Il s'agit d'un malentendu « moderne » qui « fait un retour en arrière » sur des millénaires d'histoire humaine et fait retomber des foules de fidèles d'aujourd'hui dans une condition analogue au fatalisme avec lequel leurs ancêtres religieux interprétaient leur vie, en ramenant leurs destinées à une aveugle et inexorable volonté des Dieux.

En réalité l'abandon à Dieu n'a rien à voir avec la passivité ou avec la résignation... ni non plus avec le confort de celui qui est assis sur son canapé dans sa maison en attendant que « les alouettes lui tombent toutes rôties dans le bec ».
Comprendre l'abandon à Dieu comme le fait « d'attendre ce qui arrive »… signifie se méprendre.
Ce faisant, on se jette dans les bras de l'apathie et de l'ennui.

Au contraire, celui qui s'adresse au Père Éternel avec un amour confiant et la volonté active de se confier totalement à Lui, vit l'authentique abandon à Dieu... qui l'amènera à mettre en mouvement toutes ses ressources intérieures pour faire face de façon positive aux épreuves de la vie.
Voilà la personne spirituelle: prête à lutter de toutes ses forces pour favoriser les inspirations de l'espoir, avec le courage de se fixer des objectifs, et en même temps spirituellement mûre pour ne pas hypothéquer à sa propre mesure les plans providentiels du Père Éternel et donc ne pas s'opposer à eux.

Oui, se jeter dans les bras de Dieu signifie faire un acte de volonté profonde et active pour « abandonner »... c'est-à-dire « laisser définitivement »... les flatteries de l'ego avec ses calculs, ses manies, ses peurs et ses aises... dont celle de se laisser vivre.
Voilà la voie pour réussir à accepter spirituellement ce que l'avenir réserve, en affrontant les épreuves de la vie avec la conscience que l'existence humaine se déroule selon un plan karmique entremêlé avec la Miséricorde du Père...
C'est là la voie de l'abandon à Dieu, l'Amour parfait qui répond à la bonne volonté de tous ceux qui VEULENT se laisser prendre dans Ses bras.




LIBERTÉ OBLIGÉE

La liberté est sacrée, et c’est seulement par la liberté que chacun de nous peut vivre pleinement sa propre vie.
C'est pourquoi... il est évident, pour la majorité des gens, qu’on doit défendre la liberté…toujours !
Pourtant, en réalité il y a deux manières très différentes de le faire :

Bien des personnes défendent leur liberté en ayant la conviction que le fait d’être libre est le but, la condition incontournable pour vivre une sorte d’exaltation d’une liberté exempte de toute forme de restriction.

Peu nombreux sont ceux qui, au contraire, défendent la liberté en tant que moyen, instrument indispensable pour élever son esprit jusqu'à un plan en dessus où la Liberté, avec un « L » majuscule, a même le courage de renoncer à elle-même pour servir la Vérité.
En effet, la Vérité est une, et elle ne tolère pas de « conciliation » avec des choix « libres » qui la contredisent.
Ainsi, celui qui veut être disciple de la Vérité est donc appelé à « discipliner » sa liberté, en la dirigeant dans un sens « obligatoire » : celui de la cohérence avec ce qu’il a intérieurement compris de la Vérité même.
C’est là l’unique direction qui conduit vers Dieu, qui a éternellement renoncé à la liberté, pour être Amour et Vérité parfaite…toujours !




MÉMOIRE... DU CŒUR

Même si nous savons que le temps qui passe est ennemi de la mémoire, destinée à s'affaiblir au fils des ans, il existe un type de mémoire qui n'est pas nécessairement sujette à la détérioration due à l'âge, au point qu’il peut même arriver de la rencontrer plus facilement chez les personnes âgées que chez les jeunes.
Si on voulait la décrire, on pourrait la définir comme la « mémoire du cœur », qui est le propre de ceux qui savent être reconnaissants de manière indélebile pour le bien qu'ils ont reçu.
Je vous parle évidemment de la gratitude, une « perle rare » totalement inconnue de ces disciples de l'égoïsme qui, peut être, peuvent même se souvenir de tout cérébralement... mais qui sont atteints d'une spectaculaire amnésie du cœur et « oublient » ainsi d'être reconnaissants pour ce qu'ils reçoivent durant leur vie.
Ce sont là les pires « trous de mémoire », parce que l'oubli qui affecte les cœurs fait beaucoup plus de mal que celui qui frappe les cerveaux.

« Chaque jour remercie Dieu 
de tout ton cœur.
Il te rendra ta gratitude
en abondance.
Essaie, et tu verras des merveilles!»

       (Swami Roberto)








LES PREMIERS SERONT LES DERNIERS

Les racines de la parole « humble » proviennent étymologiquement du latin humilis (dér. de humus, terre), un terme qui, pendant de longues siècles dans l'antiquité, a été utilisé uniquement dans le sens péjoratif à désigner les personnes « peu élevées de terre », c'est à dire de « basse condition », de « sentiments insuffisamment élevés », de « misérable valeur ».

L'avènement de la Bonne Nouvelle Évangelique a bouleversé cette signification en décrétant la « suprématie » morale des doux, des humbles et des hommes paisibles... sur les personnes agressives, sur les orgueilleux et sur les violents.
« Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous », disait Jésus aux douze qui discutaient sur qui parmi eux était le plus grand, et justement le bouleversement de ce concept de grandeur ennoblit la parole humilité, en la faisant élever au rang de vertu chrétienne.
À cet époque là ce message était révolutionnaire... et il l'est aussi aujourd'hui, vu que l'ego humain est réticent à servir et, au contraire... il veut être servi et révéré.
Pourtant, pour ceux qui veulent être chrétiens, le message de Jésus ne laisse pas de voies de fuite: la vraie force est de servir... pour amour.

« Tu renonces au péché quand tu te sépares de la recherche de la facilité; pour suivre Christ, tu dois porter ta Croix Karmique et penser à ton prochain avant toi-même.
Si tu ne commences pas à servir celui qui t’est proche, comment pourras-tu te considérer comme un serviteur du Seigneur, que tu ne vois même pas ?
Tu renonces vraiment au péché seulement quand tu te renies toi-même ».
            (Swami Roberto)


BON GRÉ MAL GRÉ

La Volonté divine est parfaite, immuable et Dieu n’aime pas par intermittence, selon les situations.
De la même façon la volonté humaine est bonne dans la mesure où, même dans les limites liées à l’imperfection de chaque personne, elle tend à s’approcher de l’immuabilité de l’amour divin, en manifestant de plus en plus une caractéristique qui, « traduite » en termes humains, peut être définie comme persévérance dans le bien.
En effet, seule se révèle vraiment bonne cette volonté humaine qui, en refusant de se décourager ou de se résigner, est capable de se manifester avec continuité même face aux difficultés.Dans cette situation, la force de volonté devient un peu comme l’eau d’un fleuve alimentée sans arrêt par la source pérenne de la vérité intérieure : même devant un nouvel obstacle, le fleuve grossit progressivement jusqu’à trouver, tôt ou tard, une embouchure vers la mer.

« Qui veut vraiment faire quelque chose trouve un moyen, les autres une excuse »… dit un ancien proverbe palestinien.
En effet les êtres humains préfèrent très souvent se tirer d’embarras en trouvant mille échappatoires pour soutenir que « quelque chose »… « est vraiment impossible à faire », plutôt que d’admettre une vérité trop responsabilisante : « vouloir c’est pouvoir ».

Bon gré mal gré… seule notre volonté est la cause de notre destin karmique et la qualité de nos aspirations détermine la qualité de notre avenir.







CHAMP DE VISION

Ce matin... qui pour moi a été un peu différent des autres, vu qu'aujourd'hui c'est mon anniversaire :-) ... j'ai noté une phrase du philosophe Arthur Schopenhauer : « chaque homme prend les limites de son champ de vision pour les limites du monde ».
Tandis que je la lisais, il m'est aussi revenu à l'esprit un aphorisme oriental qui, même si c'est de façon moins « sérieuse », touche la même question en disant : « Une grenouille qui vit au fond d'un puits juge la vastitude du ciel par rapport au bord du puits ».

Or... si pour une grenouille vivre au fond d'un puits n'est pas un problème... pour les êtres humains, le « puits » d'une mentalité « étroite » est une limitation de laquelle il convient assurément de s'évader, pour aller vers ces espaces ouverts où se trouvent les expériences, les éléments de comparaison et les nouvelles informations qui permettent d'élargir ses propres horizons personnels.
Cependant, pour un croyant ce pas n'est pas encore concluant... parce que notre dignité spirituelle est pleinement respectée seulement quand... nous rendant compte que l'univers entier n'est rien qu'un immense « puits » enfermé dans les confins infinis de l'espace et du temps... nous réussissons à tourner aussi notre regard vers ce qui est au-delà.

Elle est là, l'extension décisive de notre « champ de vision » : celle qui nous fait orienter le temps de notre vie vers l' « éternel présent » de Dieu.




Un Baptême en Anima Universale
CONVICTIONS...
ET NON CONVENTIONS

Il y a un mot très utilisé à prendre avec des pincettes, car derrière une signification manifestement appréciable se cache aussi un sens beaucoup moins noble.
Je me réfère à la « Respectabilité »... un statut social ambitieux pour ceux qui aspirent à se construire une position sociale justement respectée par tous, comme preuve de droiture morale et donc d’honorabilité.
Comment ne pas respecter celui qui réussit à consolider une bonne réputation, reconnue et généralement partagée ?
Pourtant, souvent la respectabilité sociale cache un revers beaucoup moins exemplaire, là où pour être atteinte et défendue elle requiert l’adhésion à un système de conventions, qui imposent le « sacrifice » de quelques unes des ses convictions particulières.
Il y a deux mille ans la société des « gens bien » préféra Barrabas le délinquant au « provocateur révolutionnaire » Jésus, et aujourd’hui aussi ceux qui décident de vivre en suivant la trace des pas du Christ ne suscitent certainement pas les applaudissements de la société, il est même beaucoup plus probable qu’ils rencontrent le refus, l’exclusion, le regard suspect de tant de respectables bien-pensants, agacés par leur manque de déférence envers les impératifs du conformisme.
Il n’est pas facile de s’éloigner des flatteries du consensus social, construit le plus souvent sur un enchevêtrement d’adulations réciproques, mais la route qui conduit à atteindre la véritable noblesse d’âme met tôt ou tard toute personne devant un carrefour : celui qui s’ouvre pour indiquer d’un côté la route de la respectabilité sociale et de l’autre la route du respect sincère de la conscience spirituelle, qui n’est pas de ce monde.
La vie de Jésus fournit un exemple assez explicite : apporter dans le monde le message « révolutionnaire » de l’Amour de Dieu signifie aussi sortir des canons de la respectabilité, en acceptant d’être « crucifié » par les railleries de la morale sociale « usurpée ».
Les fidèles ramiriques le savent bien, eux qui chaque jour expérimentent concrètement combien le chemin chrétien d'Anima Universale exige de convictions et non de conventions.




LE PRINCIPE DU « … POUR ARGENT COMPTANT »

L’information est fondamentale pour ne pas vivre « en dehors du monde », l’information est indispensable, vive l’information !... à condition de ne pas oublier qu'il ne s'agit pas d'une entité abstraite à laquelle on peut se référer de manière aseptisée.
L’information, c'est celui qui informe qui la fait et, puisqu’il s’agit donc d’une « créature humaine », il faut faire attention aux risques annexes et connexes.
Évident, n’est-ce pas ? Pas tellement, vu que par on ne sait quel obscur enchantement, la plupart des personnes accordent un crédit inconditionnel à ce que leur vendent les médias. Mais, à vrai dire, l’enchantement n’est pas si obscur… au contraire !
Au fond, la question est toujours la même : bien des personnes tiennent tellement à leur tête... que, pour l'épargner, elles pensent avec celle des autres.
Ainsi, très nombreux justement sont ceux qui se jettent à bras ouverts dans la vaste mer de l’information, sans s’apercevoir qu’il s’agit en réalité d’un marais insalubre où se mêlent des pseudo- vérités, des inventions, des préjugés, des déformations et ainsi de suite.
Cette « crédulité » répandue est un monstre beaucoup plus dangereux que le son assez agréable du mot ne le laisserait penser, car avec l' « excuse » d’être naïfs, crédules et ingénus... beaucoup de personnes tuent le prochain par des opinions préconçues, fondées sur les « vérités », assimilées, de la mauvaise information.

« Libère ton mental des fausses informations et tu seras plus libre de penser librement.
Sur les réseaux sociaux circulent énormément de bobards.
Vérifier est ton droit, mais aussi ton devoir.
Tu éviteras ainsi de t'indigner pour rien et de contribuer à la diffusion des mensonges.
Être scrupuleux est spiritualité active.»

     (Swami Roberto) 



EN REFLET...

Je pense aujourd’hui à ce moment lointain dans l’histoire de l’évolution de l’être humain, où nos ancêtres ont commencé à avoir conscience de leur image reflétée à la surface de l’eau, ce qui leur a permis de connaître les traits de leur visage... différent de celui de leurs semblables.
Depuis lors, au cours des millénaires, l’humanité a inventé diverses solutions pour permettre à chaque personne de se regarder « en reflet », et même de soigner son image.
Miroirs, photos et films sont devenus des instruments d’usage commun qui nous permettent de savoir constamment comment nous sommes... en nous aidant à ne pas tomber dans l’erreur d’imaginer notre visage différent de ce qu’il est en réalité.

Même si pour beaucoup de personnes il n’est pas facile de l’admettre… plus précieux encore est le « miroir » dont a besoin l’intériorité humaine, sans lequel chacun de nous resterait victime des jugements partiaux de l’amour-propre.
C'est pour cela qu’est inestimable le rôle de ceux qui, nous aimant de façon authentique, ne cèdent pas aux flatteries de la complaisance et nous permettent ainsi d’observer en reflet le « visage » que notre âme montre aux autres.


DANS LE SOUVENIR D'UNE ÂME MYSTIQUE

La souffrance : qui ne craint pas une compagne de voyage aussi dérangeante?
Et pourtant tous nous devons compter avec elle, parce que la naissance dans cette dimension implique la nécessité de faire des expériences liées à la nature de la forme corporelle… qui est caduque, destinée à périr.
La souffrance «  n’a peur de personne »… elle ne donne pas de permis spéciaux, ni d’immunité de toute sorte… et c’est justement la capacité d’affronter la souffrance qui est une unité de mesure fondamentale de la croissance spirituelle personnelle.
Toute conquête humaine qui n’est pas passée par le crible de la souffrance est un feu follet, destiné à s’éteindre.
Il est éphémère le bonheur qu’on recherche comme fuite de la souffrance, comme est faux l’Amour qui n’a pas en soi la capacité de souffrir pour la personne aimée.
L’un et l’autre, l’Amour et le bonheur authentique, naissent de la capacité à transfigurer la douleur inhérente au fait de vivre… non plus en la subissant comme un aveugle et implacable destin, mais plutôt en la reconnaissant comme croix karmique à porter sur le chemin de sa propre résurrection spirituelle.
Parmi les plus grands miracles que j’ai vus se révéler durant ma mission de Ramia, ce sont justement ceux de nombreuses personnes qui ont tiré profit des enseignements de Swami Roberto, et ont su comprendre la signification de la souffrance présente dans leur vie : ainsi, ils ont appris à l’affronter et à la vaincre, en la transfigurant en force intérieure et en capacité d’aimer accrue.

Aujourd’hui je pense à ramia Franca, le jour de l'11ème anniversaire de sa consécration sacerdotale en Anima Universale.
Elle tient une place particulière dans nos cœurs à nous Ramia, en raison de la force d’âme avec laquelle elle a su porter sa croix et en raison de la douceur avec laquelle, malgré la maladie, elle a su transmettre paix et sérénité à tous ceux qui la rencontraient.
Merci, ramia Franca, parce que du ciel, tu continues à inspirer paix et amour aux ramiriques qui se souviennent de toi et invoquent ton âme mystique.

(Vedi anche: "Ramia Franca: Cadeau de Dieu" sur le site d'Anima Universale)



LE PORT DE L'ESPOIR

Durant le voyage de la vie un des fardeaux les plus lourds à porter est celui des soucis.
Qui ne s’est jamais trouvé à régler ses comptes avec des soucis et des angoisses, dont trop souvent on se « pré – occupe »... c'est-à-dire qu’on « s’en occupe avant » le moment qu’on se prépare à vivre ?
Le temps encombré par les soucis est un temps volé à la sérénité... et à la vie.
Si on pouvait faire un calcul précis, on découvrirait qu’un très grand pourcentage de la souffrance éprouvée par l’âme humaine est causé justement par ces préoccupations « préventives », qui la plupart du temps ne correspondent pas à ce qui arrive effectivement.
Cela signifie-t-il alors qu’il faut être optimiste ? Pas du tout... il faut être beaucoup plus que cela !
Il faut être des hommes et des femmes de foi, animés par l’espoir, capables d’avoir des rêves, prêts à vivre pleinement le temps en ayant confiance dans les desseins providentiels de Dieu.

Comment peut-on dire en effet qu’on croit au Surnaturel, si on n’est pas capable de cultiver l’espoir dans son propre cœur ?
Celui qui donne l’hospitalité à l’angoisse et à la résignation... plus qu’à l’espoir... croit qu’il croit, mais en réalité il vit comme si Dieu n’existait pas : ainsi les soucis l’amènent à hypothéquer l’avenir en décidant que c'est un magasin bourré de fantasmes où il n’y a pas d’espace pour l’Amour Prévoyant du Père.
Je pense que le réveil de l’espoir est une des grâces les plus précieuses, un trésor inestimable qui permet à beaucoup de personnes qui souffrent de se réapproprier leur vie.
C’est justement là le miracle que je vois continuellement s’accomplir dans le Monastère d’Anima Universale, à Leinì, pour lequel aujourd'hui je ne trouve pas de définition plus appropriée que : le « Port de l’Espoir ».


AU-DELÀ DE L'ASCÈSE

Parmi la population diversifiée de la planète religieuse, il n’est pas rare de rencontrer des fidèles-ascètes qui se distinguent comme des infatigables interprètes du jeûne, de l’abstinence et de différentes pratiques de renoncement, considérés comme indispensables pour maintenir la santé spirituelle.
Certainement, c'est très important d'avoir une volonté capable de dominer  l'istinctivité mais, afin de ne pas se contenter d’une vérité « incomplète », il ne faut jamais oublier que tout exercice ascétique vécu de manière exagérée risque de se transformer en idole qui prend la place de ce qui devrait être le vrai but spirituel de la vie.
A ce propos, il est intéressant d’observer la conduite du Seigneur Jésus qui reçut de violentes critiques de la part de ses contemporains justement à cause de son non-conformisme envers les normes judaïques de pureté qui réglaient l’alimentation, le jeûne rituel, la prière, l’abstinence, le renoncement etc. etc…
La société de son temps (mais aussi les précédentes et les suivantes, y compris celle d’aujourd’hui) attendait de ses modèles religieux une conduite très austère que Yeshoua, au contraire, n’observait pas.
Il suffit de penser que le rabbi de Nazareth « accomplit » le début de sa mission publique par un signe absolument « non conventionnel » : aux noces de Cana il « dérangea » la puissance divine pour transformer l’eau en vin en faveur d’un groupe de convives déjà « joyeux » à cause de ce qu’ils avaient déjà bu en abondance. Et ceci ne fut que le début, parce que même ensuite Yeshoua eut des comportements qui, du point de vue ascétique étaient trop peu « austères » et « prudents », et par conséquent certains le considérait même comme un « gros mangeur et un buveur ».
Ainsi son message de vie indique qu’il ne peut y avoir d’ascèse chrétienne si elle n’est vécue comme un moyen pour enseigner la capacité d’aimer, le seul vrai but spirituel.
En réalité la discipline tournée vers la domination des sens et donc aussi vers la maîtrise de son émotivité est une exigence anthropologique plutôt que religieuse, et dans une optique authentiquement spirituelle rien ne peut être placé avant l’amour envers le prochain… pas même l’ascèse.



C’EST EN DONNANT
QU’ON REÇOIT


« La richesse de celui qui donne ne s’épuise pas; tandis qu’il ne trouve pas qui ait de la miséricorde pour lui, celui qui ne donne pas ».
(Ŗgveda X,117,1)

Cette maxime védique trouve par exemple une correspondance, dans la sphère chrétienne, avec le bien connu « c’est en donnant qu’on reçoit », contenu dans la Prière Simple"* de François d’Assise.
Ce que tous ne prennent pas en considération, c'est que ce « donner » ne doit pas être « calculé ». Le « donner » fructueux est celui qui n’attend rien en échange.

* P.S. Voir aussi « Prière Simple… presque » sur le site d’Anima Universale


Fratellanza PROCHAIN

« Aime ton prochain comme toi-même ».

En pensant à Jésus, il me vient à l’esprit ces paroles… des paroles simples et claires… qui disent d’une manière sans équivoques ce que signifie d’être ses disciples.
Aimer son prochain comme soi-même est une résolution très ardue à réaliser du point de vue humain… à partir des difficultés que beaucoup de personnes rencontrent à reconnaître un sujet, leur prochain, dont la physionomie peut même se révéler impalpable.
Pour d’autres personnes, cet interlocuteur de la capacité subjective d’aimer, prend l’apparence d’une entité « collective », constituée de peuples lointains du tiers monde à assister « à distance ». C’est là le prochain « discret », absolument pas importun, qui ne paraît que sporadiquement dans les médias… et qui permet à bien des personnes de se sentir à l’aise avec leur «devoir » de chrétiens, au prix d’un « sacrifice » économique bien calculé.
Cependant… à vouloir bien le voir… il y a aussi un autre prochain, bien plus présent, qui tend sa main quotidiennement en réclamant sans cesse la sensibilité de celui qui ne veut pas rester indifférent. Je me réfère aux parents, aux enfants, aux frères et sœurs, aux grands-parents… c'est-à-dire au prochain qui vit dans les familles et c’est justement pour cela qu’il «dérange» beaucoup plus, parce qu’il a ses exigences, ses faiblesses, ses petits ou ses grands angles de caractère.
C’est justement pour cette raison que le milieu domestique est le premier banc d’essai où l’on a la possibilité de « tester » sa capacité d’être chrétien.
La famille – un terme qui dérive du latin « famulus », serviteur – est «institution de l’Amour» quand elle devient une sorte de cellule vivante à même de faire vibrer la charité chrétienne… quand en elle les destins se nouent et se forgent réciproquement… quand les membres de la famille appliquent de manière mutuelle le principe révolutionnaire de la grandeur que Jésus a enseignée : le plus grand parmi tous les êtres humains est celui qui sait servir.
C’est là une grandeur qui n’a rien en commun avec les règles du monde et qui nous fait tous également « puissants »… parce que nous pouvons tous nous mettre au service de quelqu’un en manifestant l’autorité la plus grande : la puissance de devenir les derniers, le pouvoir de l’esprit.
Ainsi, beaucoup de milieux domestiques deviennent lieu de rencontre, de refuge, de croissance dans la capacité d’aimer… des foyers où la flamme du commandement de bonté de Jésus réchauffe les cœurs de parents et d’enfants capables de se faire mutuellement « serviteurs» pour amour.
Mais il y a aussi beaucoup de cas où, malheureusement, les familles sont divisées, déchirées de l’intérieur…
D’autres fois elles sont au contraire, pour certains, la seule opportunité d’aimer quelqu’un… et cette « exclusivité » devient une grande limite.
Bien des familles modernes tendent en effet à devenir des noyaux de plus en plus inaccessibles et restreints, qui excluent les oncles, les grands-parents, les cousins… en prenant le caractère de cloisons étanches.
La disparition de l’esprit de solidarité, qui unissait dans le passé les familles patriarcales « élargies » et capables de regarder aussi vers l’extérieur, est l’un des plus grands dommages que le bien-être moderne a provoqué. Les personnes vont mieux économiquement et s’éloignent les unes des autres… puisqu’on n’a plus besoin de faire face ensemble aux difficultés.
Toujours plus nombreuses sont les familles qui sont des hérissons, comme si elles voulaient garder « jalousement » leur bonheur. Mais quel bonheur peut-il être celui qui exclut le reste du monde ?
Et comment une famille, qui limite le concept de prochain à ses seuls consanguins, peut-t-elle se croire réellement chrétienne?...
Comment pourraient se considérer comme disciples de Jésus ceux qui ne tirent pas de la famille l’élan envers le prochain qui n’est pas de la maison ?
Un jour quelqu’un dit à Jésus, qui semblait laisser de côté ses êtres chers : «Ta mère et tes frères sont là dehors qui cherchent à te parler». Mais il répondit à celui qui lui parlait : «Qui est ma mère et qui sont mes frères ?»… et, en étendant la main vers ses disciples, il dit : «Voici ma mère et mes frères ! Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère».
Les paroles de Jésus invitent à sortir de l’ « enceinte » de la pure fraternité de sang pour s’ouvrir à une fraternité universelle élargie à la famille qui est le monde.
En effet, s’il est vrai que l’amour trouve sa première et plus naturelle expression à l’égard de la famille, il est vrai aussi que l’amour ne connaît aucune limite qui puisse le contenir. La capacité personnelle d’aimer «s’élève» quand elle n’est pas obligée de regarder seulement à l’intérieur de la famille, mais quand elle est libre de planer naturellement partout en s’adressant aussi vers le monde.
Pour les disciples de Jésus, l’humanité ne peut être qu’une unique grande famille composée de personnes qui, disséminées dans les innombrables voies de Jéricho de l’existence, attendent d’être « adoptées » comme frères et sœurs à aimer.


SIGNES DIVINS

Parmi les innombrables facettes qui forment la dimension de la foi, j'observe celle suggérée par un verset de Jean qui, aujourd'hui, lors de ma relecture de cette page de l'Évangile, m'est apparue comme la « photographie » d'une mentalité très commune.
L’évangéliste écrit que « Jésus leur répondit – c'est-à-dire aux gens qui Le cherchaient – vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés » (Jn 6,26).
Il est facile de constater comme n'est pas du tout passée de mode cette inclination humaine... à cultiver une « foi » où l' « intérêt » pour les manifestations surnaturelles est lié non au fait de « voir » le message qu'elles contiennent... mais plutôt au bénéfice qu'il est possible d'en retirer pour satisfaire ses propres besoins matériels.
Pour souligner cet aspect fondamental de la réalité, l’évangéliste Jean décrit l’œuvre de Jésus en parlant non de « miracles », mais de « signes » (en grec semeion), c'est-à-dire en utilisant un terme qui contient une vérité théologique fondamentale :
Le signe est en effet tel parce qu'il endosse le rôle d'une sorte d'« index » pointé vers une autre direction, dans le sens que sa raison d’être n'est pas le fait miraculeux en soi... même s'il est évidemment important... mais plutôt la signification spirituelle qui y est enclose, et que le fidèle est appelé à comprendre en dirigeant son attention sur ce que Dieu veut lui communiquer.

Pour ne pas faire partie de ceux à qui le Christ adresse sa dénonciation, ceux qui ne Le cherchent que parce qu'« ils ont été rassasiés » et qui aspirent uniquement à pouvoir en manger encore, et encore... il est donc nécessaire de savoir accomplir un passage intérieur fondamental :
Celui d'une foi initialement liée au signe divin qui a contribué à l'activer...
Vers une foi qui au contraire est capable d'aller au-delà du bienfait matériel reçu, en intégrant le message gardé dans le signe même et donc en recevant aussi le bienfait qui compte le plus : le bienfait spirituel.

Eh bien... ce passage de l'Évangile me fait aujourd'hui venir à l'esprit des personnes rencontrées pendant ma vie religieuse dans le monastère de Leinì, qui... après avoir connu Swami Roberto et s’être « rassasiées » des grâces reçues dans leur vie, ou dans la vie de leurs êtres chers... sont restées ensuite « sourdes » au divin « langage des signes »

En même temps, je me souviens cependant aussi de nombreuses autres personnes qui, au contraire, ont su comprendre ce langage, et qui ont ainsi pu construire, dans leur vie, la foi évangélique « sur le rocher ».
Ce sont justement ces personnes qui constituent
 les « pierres vivantes »
de mon Église, Anima Universale,
qui est le « Signe divin » de ma vie.





(Photo PM)
LA SAPIENCE DIVINE

La Sapience « connaît le passé et conjecture l'avenir; elle pénètre les discours subtils et résout les énigmes; elle connaît à l'avance les signes et les prodiges; elle sait les événements des temps et des époques.»
[Bible, Livre de la Sapience (Livre de la Sagesse) 8,8]

Cette photographie biblique de la Sapience divine a été prise il y a plus de 2000 ans, mais Swami Roberto la rend pour moi d'une éclatante actualitè.




SOUFFLE, VENT, TES BRISES SALUTAIRES...

«Souffle, Vent, tes brises salutaires. Souffle loin le mal. Tu es le médicament de tout ce monde.» (Rig-Veda X,137,3)

Provenant de l'ancienne tradition des Veda, où la racine sanskrite « va » (souffle) forme le terme vayu (vent) qui indique l'Esprit divin... les paroles de cet hymne se relient idéalement à la tradition biblique, où le mot hébreu ruah de même que le mot grec pneuma réunissent en un unique terme les significations de « vent », « souffle » et « respiration »... et ensuite aussi celui d' « esprit », tant humain que divin.
Au-delà des différences théologiques existant entre les Veda et la Bible... le « vent » de l'Esprit de Dieu est donneur de vie spirituelle pour ces fidèles qui, dans leurs croyances religieuses différentes, L'invoquent avec dévotion et honnêteté intérieure.


ACQUÉRIR DU BON SENS

« Celui qui néglige l'instruction se méprise lui-même, celui qui écoute un reproche acquiert du bon sens.»

(Bible. Proverbes 15,32)

Il y a des années Cimabue, un sympathique personnage de la publicité télévisée italienne, disait que c'est en se trompant qu'on apprend.
En réalité, pour apprendre il n'est pas suffisant de se tromper, mais il faut aussi s'en rendre compte.
On y parvient en réduisant au silence cet ego qui ne veut rien savoir quant à « acquérir du bon sens » grâce à la correction.




QU'Y-A-T-IL DE PLUS LOURD QUE LE PLOMB ?

« Qu'y-a-t-il de plus lourd que le plomb? Comment cela s'appelle-t-il? L'insensé. Le sable, le sel, la masse de fer sont plus faciles à porter que l'insensé ». 

(Siracide, 22,14-15)

Je lis cette expression biblique imagée... et je pense à toutes ces paroles creuses qui prolifèrent sur les réseaux sociaux.
Ainsi, il me vient aussi à l'esprit un ancien mais très actuel dicton de la tradition hébraïque :
« Celui qui sait, sait ce qu'il dit... le sot dit ce qu'il sait »
.



UN ÉLÉPHANT…

« Un éléphant arriva au bord d'une source d'eau pour s'abreuver. Il vit son image reflétée dans l'eau et, croyant qu'il s'agissait d'un autre éléphant, il devint furieux, ignorant qu'il s'emportait contre lui-même.
Tous les défauts – comme la tyrannie, la haine, la cupidité, le manque de pitié, l'orgueil – lorsqu'ils sont en toi ne te blessent pas, mais quand tu les vois chez les autres, tu es en colère et tu en es blessé.» 
(Rûmi, Apologue)
Ce récit de la tradition soufi suit, d'une douzaine de siècles, la « poutre » que Jésus avait proposé à chacun d'enlever de son propre œil, avant de regarder la paille dans l’œil de son frère. (Mt 7,3-5).
Il faut absolument se libérer de cette « poutre », pour éviter que les contradictions qu'on a dans l'intériorité, prennent une ampleur « éléphantesque ».


BANC D'ESSAI

« Comme le four éprouve les vases du potier, ainsi l’épreuve de l’homme est dans son raisonnement. »
(Siracide, 27,5)

De nos jours, ce « four » est aussi reconnaissable dans les réseaux sociaux qui montrent quotidiennement un très vaste échantillon de « raisonnements ».
Étant donné qu'internet est également fréquenté par un grand nombre de « vases vides (qui) font beaucoup de bruit » [Du dicton latin « Vasa inania multum strepunt » :-) ]... les réseaux sociaux sont un « banc d'essai » non seulement pour ceux qui écrivent mais aussi pour ceux qui, en surfant sur le web, doivent faire attention à ne pas écouter (et encore moins à servir de « caisse de résonance ») à ce chœur de « bruit vide ».




LA LENTEUR À LA COLÈRE VAUT MIEUX QUE L’HÉROÏSME...

« La lenteur à la colère vaut mieux que l’héroïsme ; mieux vaut être maître de soi que s’emparer de villes.»
(Bible, Pr 16,32)

Le poète Giacomo Leopardi observait que « la patience est la plus héroïque des vertus justement parce qu'elle n'a aucune apparence d'héroïsme.»
En effet, beaucoup sont réfractaires au patient travail intérieur qui est nécessaire pour se maîtriser soi-même... parce qu'il ne procure pas les gratifications publiques réservées aux héros.



PLUS ON A LE COURAGE...

Plus on a le courage d'escalader les « pentes » intérieures même quand elles sont rendues raides et impraticables par l'amour-propre... et plus on trouve des pâturages aux herbes « savoureuses », et des perspectives inconnues de ceux qui préfèrent rester dans leur confort « en plaine ».















LOUÉ SOIS-TU, MON SEIGNEUR, POUR SŒUR EAU…

« Eaux, sources de bonheur, nous vous implorons, donnez-nous la vigueur, afin que nous puissions contempler la grande joie. Vous êtes comme des mères amoureuses qui désirent donner de l'affection aux enfants. Donnez-nous votre lymphe propice.»
(Rg-veda X,9)

 « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau, qui est très utile et humble, précieuse et chaste.» (François d'Assise, Cantique des créatures)

L'affinité entre ces deux prières... qui « personnifient » la ressource vitale de l'eau en la reconnaissant respectivement comme « mère » à laquelle demander « bonheur, vigueur et lymphe propice », et comme « sœur » pour laquelle remercier Dieu... illustre bien l'une des raisons qui font de François un « pont » avec la sensibilité spirituelle de l'Orient.
Oui, le grand François était vraiment une « âme universelle » chrétienne :-)



MUSIQUE POUR L'ÂME

« La couleur est un moyen pour exercer sur l’âme une influence directe. La couleur est comme la touche, l’œil est le marteau qui frappe, l’âme est le piano aux nombreuses cordes ».

Dans son essai « Du spirituel dans l'art », le célèbre peintre russe V. Kandinsky « dépeint » ainsi l’effet que les couleurs peuvent exercer sur l’âme humaine.
Par analogie, je pense à la « musique » qui naît dans mon âme chaque fois que Swami Roberto, pendant son Darshan, révèle aux yeux de mon esprit la myriade de couleurs gravées sur le « chef-d’œuvre » de la réalité de Dieu, en rendant visible l’Invisible.


LE SAGE… 

« Tel se tait parce qu'il ne sait que répondre, tel autre se tait qui attend son heure.
Le sage sait se taire jusqu'au bon moment, mais le bavard et l'insensé manquent l'occasion.»
(Sir 20,6-7)

Parmi les raisons pour lesquelles il peut être sage de rester en silence, il y a celle qu’un dicton oriental exprime ainsi : « le silence est la capacité de rendre limpide l’eau trouble ».
En effet, dans certaines situations seul celui qui sait attendre que « les eaux se calment »… en laissant aussi déposer ses propres réactions instinctives qui les troublent… réussit à voir avec limpidité la réalité.






SELON VOUS ?...

En consultant un dictionnaire, ce matin, je suis tombé sur cette définition du terme « bête » :
« Tout animal, souvent (en tant que symbole de violence, d'ignorance, de stupidité) opposé à l'homme ».
Après avoir lu ces paroles... et pensé à mes petits amis animaux avec lesquels je partage mon quotidien... je me suis dit :
Par rapport à cette « opposition » entre bêtes et hommes... il serait intéressant de pouvoir accéder à un ordinateur imaginaire, contenant les caractéristiques du « profil » de tous les animaux et de tous les hommes de la planète... et taper successivement, dans un moteur de recherche, les vocables utilisés par le dictionnaire en tant que symboles de « bête », c'est-à-dire de « violence », d’« ignorance », de « stupidité »... pour ensuite appuyer sur la touche « Lancer la recherche ».
Selon vous... le résultat de cette recherche « bestiale » permettrait-il de maintenir la distinction entre les animaux d'un côté et les hommes de l’autre ?



EN REDEVENANT UN PEU
DES ENFANTS...


Dans une note sur facebook il y a quelques jours, ramia Osvaldo a de manière sympathique mis en évidence le fait que l’un des 32 enfants dont Anima Universale poursuit l'adoption à distance en mémoire de sœur Nancy Pereira... nous a envoyé une petite lettre pour nous souhaiter un Joyeux Noël et une Bonne Nouvelle Année, ornée d'un dessin de Krishna.

Mon cœur se réchauffe en pensant à la simplicité de cet enfant indien qui... 
se rappelant peut-être les analogies qui existent entre l'histoire de l'enfant Jésus obligé de fuir le massacre des nouveau-nés ordonné par le Roi Hérode pour Le tuer, et l'histoire de l'enfant Krishna ayant lui aussi échappé à l'ordre du Roi Kamsa de tuer tous les nouveau-nés mis au monde par sa mère Devaki... 
a trouvé cette manière d'embellir sa carte de vœux, en laissant de côté les différences théologiques évidentes qui sont les « affaires des adultes ». 

Son dessin de l'Enfant Divin de l'Hindouisme, qu'il nous a envoyé comme vœux pour la naissance du Divin Enfant Jésus, me fait aujourd'hui penser que... au fond... pour franchir bon nombre de ces « murs » qui séparent les adultes... souvent il suffirait de recouvrer un peu de la simplicité des enfants.

(On peut voir aussi la nouvelle sur le site d'Anima Universale: Trente-deux adoptions à distance en mémoire de sœur Nancy Pereira, salésienne FMA)



LE MIRACLE INTÉRIEUR...

Le miracle intérieur qui s'accomplit en toi si tu accueilles la Divine Connaissance, fait de toi un privilégié... même par rapport à celui qui, par exemple, pourrait recevoir la grâce d'une guérison miraculeuse... mais qui, ensuite, la rendrait vaine s'il restait « malade » intérieurement.





CE MATIN...

Ce matin, en présence du « vent » de l'Esprit qui soufflait fort pendant le Darshan de Swami Roberto, je pensais à la grâce qui nous était accordée, à nous tous qui en entendions la Voix.
Comme à chaque Darshan... ce Vent divin souffle fort pour nous pousser vers notre destination individuelle... mais nous ne pouvons certainement pas y arriver si nous ne hissons pas les « voiles » de notre foi et de notre volonté.



DEPUIS QUE JE NAVIGUE DANS CES EAUX...

Un ancien dicton latin dit : « Celui qui ne connaît pas la route pour arriver à la mer, il est préférable pour lui de chercher un fleuve qui l'accompagne ».

Grâce à Dieu, je l'ai trouvé, ce fleuve... et il m'a amené à la mer de ma foi.
Depuis que je navigue dans ces eaux, le ciel est devenu une partie de moi. 




CE QUE J'AIMERAIS VRAIMENT SAVOIR... :-)

« La lecture de tous bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée, en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées
». (René Descartes)

Moi aussi j'aurais pu l'écrire, cette phrase, vu tous les « voyages » dans les livres que j'ai faits. Ce que, par contre, j'aimerais vraiment savoir ;-)... c'est avec qui converse Swami Roberto... vu qu'Il sait ce qui n'est pas écrit dans les livres. :-)



PAROLE DIVINE
 

« Il ne s’agit pas tant de croire aux paroles du Christ parce que le Christ est Fils de Dieu - que de comprendre qu’il est Fils de Dieu parce que sa parole est divine et infiniment élevée au-dessus de tout ce que nous proposent l'art et la sagesse des hommes.
Seigneur, ce n'est pas parce que l'on m'a dit que vous étiez le Fils de Dieu que j'écoute votre parole ; mais votre parole est belle au-dessus de toute parole humaine, et c'est à cela que je reconnais que vous êtes le Fils de Dieu. »
.


Pendant que je lisais cette pensée* de l'écrivain français André Gide, prix Nobel de littérature en 1947, m'est revenu en mémoire un moment bien précis de ma vie :
Celui où, dès que j'ai rencontré Swami Roberto, sa Parole divine a commencé à me toucher « dedans »... et c'est alors que j'ai commencé à croire, mais vraiment, en Christ.

*(tirée de l'œuvre Numquid et tu?)




QUAND COMMENCE LE JOUR...

Ce matin je suis tombé, à peu d'intervalle, sur deux apologues appartenant à des traditions différentes... et culturellement très éloignées l'une de l'autre.
Le premier provient du peuple du Tibet, et dit :
« Un jour, en marchant dans la montagne, j'ai vu de loin une bête. 
En m'approchant, je me suis aperçu que c'était un homme. 
En arrivant près de lui, j'ai vu que c'était mon frère ! »...
Juste après, dans une page provenant de la tradition juive j'ai lu :

« Un rabbí avait l'habitude de demander à son disciple : 
 "Quand la nuit finit-elle et quand le jour commence-t-il ? ”. 
Le disciple donnait des réponses variées, mais jamais satisfaisantes. 
Finalement, découragé, il s'en remit à son maître pour avoir la réponse. 
Et le rabbí lui dit : 
“Quand tu vois dans le visage d'autrui le visage de ton frère, c'est alors que finit la nuit et que commence le jour” ».

En effet... ce « jour » réchauffé par le soleil de la fraternité peut commencer seulement quand les ténèbres du préjugé et de la discrimination sont dissipées... comme cela arrive dans ce parcours de rapprochement avec le  « différent » dont nous parle aussi le texte proverbial issu du peuple tibétain.




À PROPOS DE SIGNES...

Il y a quelque temps... un couple a demandé de l'aide à Swami Roberto et, de manière presque immédiate, ils ont reçu le « Signe divin » d'une extraordinaire grâce de guérison au bénéfice d'un proche.
Après qu'ils aient commencé à fréquenter le Darshan dominical... l’imprévu arrive :
Un dimanche matin, tandis qu'ils sont en train d'aller au Darshan, ils se trouvent devant un accident de la route qui bloque la circulation, et les empêche de poursuivre leur voyage vers Leinì.
« C'est un signe du ciel – pensent-ils – qui nous a été envoyé parce que ce n'est pas bien que nous allions à Anima Universale », et depuis ce jour-là ce couple n'est plus revenu.
En se limitant à l’extériorité... ils interprètent comme un « signe » un contretemps qui ne provient pas du tout de Dieu et, à la merci des fausses « émotions », ils prennent « des vessies pour des lanternes », en s'éloignant de Lui.
Pour comprendre que le « Signe » véritable, celui envoyé par Dieu, était la guérison reçue par leur proche... il aurait suffi d'un minimum de gratitude envers Swami Roberto.


AU-DELÀ DES DIFFÉRENCES THÉOLOGIQUES...

« Celui qui voit le même éternel et Suprême Seigneur demeurant en tant qu’Esprit, équitablement présent dans chaque être mortel, voit vraiment.»

         (Bhagavadgītā XIII,27)

Au-delà des différences théologiques, cette vision dont parle l'Écriture Sacrée de l'Hindouisme se révèle « familière » à ceux qui savent reconnaître « Christ dans l'homme », parce qu'ils deviennent conscients qu'Il est la Vie, présente en chaque être vivant*.

* Tu peux approfondir ce sujet dans les articles:
« L'ex-chaînon manquant »
« Christ... Vie cosmique »
« Question vitale »



NOTRE JOYEUX NOËL

À la fin de la dernière page de la Bible, on peut lire les paroles écrites en grec « erchou Kirie Iēsou », c'est-à-dire « Viens, ô Seigneur Jésus! » (Ap. 22,20).

Pour poursuivre cette « histoire sacrée », il revient à chacun de nous de faire en sorte que Jésus vienne... habiter dans les pages de bonté que nous pouvons et devons écrire dans le « livre » de notre vie.

C'est alors que nous vivons notre Joyeux Noël... en berçant le Divin Enfant en nous.






NOTRE
« VILLE SAINTE »


« La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la Gloire de Dieu l’éclaire et l’Agneau est son flambeau ».
(Ap.21,23)

À la différence de la lumière physique du soleil ou de la lune, qui nous parvient de l’extérieur, en laissant toujours une partie de nous dans l’ombre… la Lumière christique qui provient de l’agneau nous illumine de l’intérieur, nous permettant ainsi de dissoudre toute ombre de notre « ville sainte » intérieure.
C’est justement là, dans la Jérusalem Céleste qui est à l'intérieur de nous, que nous devons accourir pour rendre Gloire au Noël de Christ dans l’homme.



EN REGARDANT
DROIT DEVANT...


« Que tes yeux regardent bien en face
et que tes paupières se dirigent droit devant toi.
Fais une route droite pour tes pieds
et que toutes tes voies soient bien sûres!
Ne dévie ni à droite ni à gauche
et détourne ton pied du mal.»

(Bible, Proverbes 4,25-27)

Contrairement aux émules de la femme de Lot (dans la Bible), qui regardent en arrière et se font « pétrifier » par les « poids » du passé... ceux qui accueillent ce conseil antique regardent « droit devant » eux, et ils font ainsi attention à la « route », vivant de la meilleure manière le temps nouveau qui leur est donné par Dieu.


CELUI QUI PARLE À LA LÉGÈRE...

« Celui qui parle à la légère blesse comme une épée, tandis que la langue des sages apporte la guérison »
(Pr 12,18)

Contrairement au bavard qui, en parlant à tort et à travers, fait tournoyer à l’aveuglette l’« épée » de sa langue et inévitablement blesse ceux qui se trouvent dans son rayon d’action… la personne sage utilise sa propre langue à bon escient.
Ce n’est qu’ainsi, avec un discernement orienté vers le bien du prochain, qu’on peut la faire devenir un instrument de guérison, capable aussi d’atténuer la douleur et de « suturer » les blessures d’autrui.


PEU À PEU

« Un arbre dont on peut à grand-peine embrasser le tronc naît d'un minuscule bourgeon. Une tour de neuf étages commence par un petit tas de terre. Un long voyage de mille milles, se commence en bougeant un pied. »

Ce principe simple et basique exprimé par Lao Tseu, se retrouve aussi « en famille » dans beaucoup d'autres cultures, comme par exemple nous le rappelle le proverbe persan « Peu à peu un fil de laine devient un tapis »... et, transposé sur le plan intérieur, il se traduit dans une invitation à ne pas se décourager devant les dimensions des « entreprises » de bonté que chacun est appelé à accomplir dans sa vie, parce que même les parcours les plus longs se font... un pas à la fois. C'est aussi en ce sens que l'on met en œuvre le principe évangélique de « celui qui est fidèle dans les petites choses l’est aussi dans les grandes » (Lc 16,10)


UNE BONNE PAROLE...

« Une peine au cœur de l'homme le déprime, mais une bonne parole le réjouit. »
(Pr 12,25)

Le mot « souffrance » dérive du latin « sub ferre », qui signifie « porter en bas »… par conséquent son opposé est ce « soulagement »(*) qui a le sens de « relever, de bas en haut ».
Une « mission humanitaire » vraiment à la portée de tous consiste dans le « porter soulagement » au prochain, même « seulement » par une bonne parole.


(*) Remarque : le mot italien "sollievo" (soulagement) a la même racine que le verbe "sollevare" (soulever)


SANS BESOIN D'ALLER 
QUI SAIT OÙ...

Une anecdote tirée de la tradition juive parle d'un enfant auquel on a demandé un jour : « Je te donne une pièce si tu me dis où Dieu se trouve »... « Et moi – répond-il – je t'en donnerai dix si tu me dis où Il ne se trouve pas.»
Tandis que je lis, il me revient aussi à l'esprit un apologue oriental dans lequel des personnes demandent à un ermite de les aider à trouver Dieu, et il leur répond qu'il ne peut pas le faire « pour la même raison qu'il n'est pas possible d'aider un poisson à trouver l'océan dans lequel il est en train de nager.»
Quelle que soit la perspective selon laquelle on le regarde, le problème n'est pas tant d'aller qui sait où pour trouver le Dieu omniprésent, mais plutôt de reconnaître que nous sommes déjà en Lui.


SI UN HOMME...

« Si un homme nourrit de la colère contre un autre, comment peut-il demander à Dieu la guérison? 
Pour un homme, son semblable, il est sans compassion, et il prierait pour ses propres fautes ! »
(Sir 28,3-4)

Ces paroles du savant biblique Ben Sirach précèdent d’environ deux siècles la prière dans laquelle Jésus nous enseigne à nous adresser à Notre Père en Lui demandant entre autre : « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
Celui qui s'adresse à Dieu pour demander de l'aide, fait bien de se demander aussi s'il est en train de respecter ce principe spirituel fondamental, car c’est en manifestant de la miséricorde envers le prochain que l’on peut bénéficier de l'infinie Miséricorde divine.


COMME LE GRAIN DE BAOBAB

Parmi les phrases de bénédiction qui sont, dans la tradition orale africaine, transmises de père en fils, il y en a une qui dit : « puisse ton action avoir un effet comparable à celui d’un grain de baobab ». 
La majesté de cette plante qui « s’échappe » d’un petit grain, me fait visualiser aujourd'hui l’immensité qui surgit à partir du « grain » divin de notre conscience spirituelle, surtout quand nous savons « la fertiliser » par la foi qui « déplace les montagnes » (Mc 11,23).



SAGESSE CACHÉE ET TRÉSOR INVISIBLE...

« Sagesse cachée et trésor invisible, à quoi servent-ils l'un et l'autre ?
Mieux vaut un homme qui cache sa folie qu'un homme qui cache sa sagesse. »

(Siracide 20,30-31)

Celui qui aurait des choses sensées à dire à son prochain, mais qui, sans bonne raison, préfère rester dans le silence, élude l’une de ses responsabilités spirituelles. Pour mettre en évidence la gravité de cette omission, qui est souvent une forme de facilité égoïste déguisée en modestie, le savant biblique utilise une efficace comparaison : ceux qui tiennent cachée leur sagesse deviennent même pire que ceux qui tiennent cachée leur ignorance car ces derniers, au moins en cela, se montrent moins sots qu’eux.
Dans ce vortex de sottise finissent aussi, de fait, ceux qui allèguent divers prétextes pour s'abstenir de témoigner, avec une courageuse cohérence, la « sagesse » de leur foi.
Il va de soi que pour ceux qui, par contre, veulent le donner... ce témoignage peut être correct et donc « sage » seulement si, auparavant, leur foi a été dûment approfondie.


« CELUI QUI PENSE AU PROCHAIN, S'APPROCHE 
DE SON PROPRE BIEN »

Un principe spirituel extrêmement simple, mais qui n’est pas pris en considération par tous, est synthétisé ainsi par un dicton populaire toscan : « Celui qui pense au prochain, s'approche de son propre bien ».
Par conséquent – comme l’observait aussi, par exemple, l’écrivain A. Manzoni - « On devrait plus penser à faire du bien, qu’à être bien : et ainsi on arriverait même à être mieux ».
Eh bien oui… celui qui fait du bien aux autres fait du bien à lui-même.




BÉNI SOIT L'HOMME...

« Béni soit l'homme qui fait confiance à l'Éternel et qui place son espérance en lui ! Il ressemble à un arbre planté près de l'eau et qui étend ses racines vers le cours d'eau: Il ne s’aperçoit pas de la venue de la chaleur et son feuillage reste vert. Lors d'une année de sécheresse, il ne redoute rien et il ne cesse pas de porter du fruit ».
(Jr 17,7-8)

 Pour être cet arbre j’ai dû, avant, trouver ma « source d’eau vive » qui, aujourd’hui, Darshan après Darshan, abreuve mes racines spirituelles.



LA VRAIE BONTÉ

On raconte dans le Talmud babylonien que Hillel, l'un des plus importants rabbins de l'époque de Christ, un jour fut interpellé par un païen, qui lui demanda de pouvoir connaître rapidement... pendant le temps où il pourrait tenir debout sur une seule jambe... quelle était la règle fondamentale à suivre pour se convertir à sa religion.
Le rabbin donna cette réponse : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse : c’est là toute la Torah. Le reste est commentaire. » (Talmud de Babylone, traité Shabbath 31a).
En indiquant ce principe moral connu comme « règle d'or »... Hillel insistait sur un concept déjà présent dans la Bible hébraïque, non seulement dans cette formulation « négative », mais aussi dans celle positive, qui dans le Livre biblique du Lévitique est exprimée par la phrase : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lev 19,18)… laquelle, comme on le sait, aurait été reprise quelques siècles après par Jésus aussi.
Ces deux formulations sont un peu comme les deux faces de la même médaille, qui me font aujourd'hui venir à l'esprit cette pensée de Swami Roberto:

« Je n'ai pas volé, je n'ai pas tué, je n'ai fait de mal à personne, j'ai seulement quelques vices, comme tous... Excellent ! 
Mais qu'as-tu fait de bien pour quelqu'un qui n'est pas toi ? 
Qu'as-tu donné ou sacrifié de toi pour un peu de justice en plus ? 
La vraie bonté ne se limite jamais à ton propre devoir.»
   (Swami Roberto)



RÉSURRECTION INTÉRIEURE...

Dérivant du grec páscha (utilisé dans la Bible des Septante pour traduire l’hébreu pésah, qui signifie « passage »), la parole « Pâque » rappelle étymologiquement le passage de la mort à la vie, inhérent à la Résurrection de Christ.
Un passage vital est aussi celui qui est vécu par ceux qui accueillent en eux-mêmes le Christ, en faisant émerger... de la « boue » des limites humaines... la « fleur de lotus » de leur résurrection intérieure.
Dans mon cas, cette « fleur » commença à s’ouvrir dès que je me suis tourné vers la Lumière spirituelle de Swami, comme je vous l'ai aussi raconté dans le post « 9 avril de l'an 30 ap.J.-C. » 



P.S. - Par rapport au thème « pascal » de la résurrection intérieure, voir aussi mon post « La fleur de lotus ».


LA MISÉRICORDE EST BONNE...

« La miséricorde est bonne au temps de la tribulation, comme les nuages de pluie au temps de la sécheresse »
(Sir 35,26)

Cette image biblique compare la capacité humaine d’être compatissant par rapport au prochain… aux bienfaits vitaux apportés par la pluie sur la nature assoiffée. Comme nous l’indique le terme « miséricorde » [du latin « miséreo » (j’ai pitié) et « cordis » (cœur)], pour apporter un soulagement analogue à notre prochain il faut que ses nécessités nous touchent « dedans », et émeuvent notre cœur de compassion.
C’est en effet de là, et certainement pas de la « surface » de notre manière d’être, que provient la bénéfique « pluie » miséricordieuse qui peut désaltérer l’âme d’autrui.


SAGE VIGILANCE

« Essaie d’être le gardien de ton cœur, ne laisse entrer aucune pensée sans l’interroger ».
Ce conseil nous est donné par Évagre le Pontique, l’un de ces « Pères du désert » qui, au IVe siècle, ont ouvert la voie à la tradition du monachisme chrétien... et son utilité apparaît aujourd’hui plus que jamais actuelle, vu que, parmi les si nombreuses pensées que les moyens de communication modernes déversent dans la vie de tous, il y a aussi des « loups déguisés en agneaux », sous la forme par exemple de ces slogans sournoisement racistes et violents qui se répandent sur les réseaux sociaux, et qui attendent de « dévorer » le bon sens de ces distraits qui les font entrer dans la « maison » de leur cœur sans « les interroger ».
Elle est pourtant fondamentale, la vigilance à laquelle fait référence ce moine chrétien des temps anciens, et elle est d’ailleurs un principe « transversal », dont on trouve aussi, par exemple, une correspondance dans ce passage tiré de la tradition orientale :
« Les sots se vouent à la distraction, ce sont des gens de peu d’entendement ! Le Sage, au contraire, protège l’attention comme la richesse [la plus] précieuse » (Dhammapada, Chap.II, 26)


UN AMI FIDÈLE...

« Un ami fidèle n'a pas de prix, on ne saurait en estimer la valeur.»
(Sir 6,15)

Tout le monde sait que « qui trouve un ami trouve un trésor », mais tous ne prennent pas en considération ce que, par exemple, le philosophe grec ancien Plutarque exprimait ainsi : « Je n’ai pas besoin d’un ami qui change quand je change et qui acquiesce quand j’acquiesce ; mon ombre le fait beaucoup mieux ».
Bien loin d’être passivement condescendante, la fidélité de l’ami « qui n’a pas de prix » est celle qui, chaque fois qu’il le faut, sait aussi nous montrer nos erreurs pour nous mettre dans la condition de pouvoir les corriger.




L'IRIS DE L'ESPOIR   

Dans une métaphore augustinienne classique, une vie « orpheline » d’espoir est présentée comme la surface grise et éteinte d’un lac par un jour nuageux.
Le retour du soleil transforme complètement ce plan d’eau, le vivifiant dans un iris de couleurs qui transmettent la « vie » à ceux qui l’observent.
Voilà ce qui arrive à celui qui accueille à nouveau l’espoir en lui : son existence se rallume de couleurs qui, « par reflet », se transmettent aussi aux personnes qui en font partie.
Ceci est l’une des manières par lesquelles la Lumière de Swami ravive beaucoup de vies.






VA VERS LA FOURMI...

« Va vers la fourmi, paresseux ! Observe son comportement et deviens sage : elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni supérieur ; en été elle prépare sa nourriture, pendant la moisson elle récolte de quoi manger. »
(Pr 6,6-8)

Cette invitation biblique à l’activité assidue, exhorte à combattre la paresse matérielle… mais un autre ennemi spirituel peut sournoisement se cacher en celui qui est peut-être zélé sur le plan des actions, sans cependant l’être également sur le plan de la « vivacité » de la pensée.

Pour « devenir sage », l’activité de la fourmi doit donc aussi être prise comme exemple pour préserver de la paresse mentale sa propre capacité de réfléchir, d’approfondir, de connaître.

À cet égard, mon « temps de la moisson » je le vis de Darshan en Darshan quand… comme une fourmi :-) … je fais provision de la « nourriture » des divines informations qui assurent la vie de mon âme.




LA FOI DOIT SE MESURER AVEC TA NATURE HUMAINE...

Parmi les différents obstacles que l’on peut rencontrer dans la vie, il y en a quelques-uns qui deviennent difficiles à dépasser non pas pour leur difficulté intrinsèque, mais plutôt à cause de la lourdeur avec laquelle on se trouve pour les affronter, tant il est vrai que… un peu comme il arrive à une montgolfière libre de voler dans le ciel après avoir été déchargée des lests… quand on s'allège du poids des préoccupations et de la méfiance, on peut dépasser des barrières qui, avant, semblaient bloquer le parcours.
Garder « allumée » sa propre foi est la manière la plus rapide pour y parvenir.

« La foi doit se mesurer avec ta nature humaine, souvent pessimiste, passive et faite d’habitudes.
Le pessimisme est la sonnette d'alarme qui indique une foi vacillante.
Arrête-toi et interroge-toi sur ta dévotion :
"Est-elle authentique ou non ?".
Abandonne-toi dans les bras de Dieu, plutôt que dans ceux de tes doutes.
Tu t’ "enrichiras" du Surnaturel et ta foi vaincra la limite de ta fragile nature humaine. »
(Swami Roberto)



EN CHAQUE CELLULE...

« Celui qui demeure dans la terre, et qui pourtant est différent de la terre...
Celui qui demeure dans l’eau, et qui pourtant est différent de l’eau…
Celui qui demeure dans le vent, et qui pourtant est différent du vent...”

Cette ancienne Upanishad (BU III,7,3-7)*, qui reconnaît la présence du Divin « EN » tout élément du cosmos, continue en répétant la même affirmation pour le feu, le ciel, etc.… ainsi que pour les « êtres vivants », dans lesquels Dieu est présent tout en étant « différent de tous les êtres » (BU III,7,15)… à souligner, ce principe qui, par exemple, est reconnaissable aussi dans le mantra « Ang Sang Wahe Guru », qui signifie « En chaque cellule de mon corps et dans tout mon être, Dieu est là ».
Ceux qui, en Occident, ont des difficultés à concilier ce principe d’Omniprésence divine avec le message chrétien, feraient bien de tenir compte des concepts théologiques chrétiens-ramiriques dont je vous ai parlé dans le post « Christ… Vie cosmique »

* Brhadāranyaka-upanisad



ARTISANS DE PAIX

Même si aujourd’hui beaucoup de personnes l’entendent uniquement dans le sens d’ « absence de guerre », bibliquement la parole « paix » a une signification bien plus large : le terme hébreu originaire, « shalòm », désigne en effet l’état de bien-être et de plénitude de vie qui s’instaure en ceux qui savent être amis de Dieu, en se disposant intérieurement à la bienveillance, à la justice, au dialogue, à la solidarité.
Ces « graines » de la paix grandissent et produisent du fruit seulement en ceux qui savent préparer le « terrain » adapté, en travaillant patiemment pour s’amender « au-dedans ».
Donc, il faut avant tout se libérer de tout ce qui est en contradiction avec cette paix-shalòm, pour emprunter la voie qui nous amène à faire partie des « artisans de paix » (Mt 5,9) auxquels le Christ adresse l’une de ses célèbres béatitudes.



DANS LE « TEMPLE DES ORIGINES »...

Dans le « Temple des Origines », j'ai vécu mes premières célébrations, et j'ai aussi commencé à voir la Providence de Dieu à l’œuvre dans la vie de beaucoup de personnes qui, en rencontrant Swami Roberto, ont « recommencé » à vivre.







LES BONNES SEMAILLES

Il me revient aujourd’hui à l’esprit un proverbe qui dit : « Nous pouvons choisir ce que nous voulons semer, mais nous sommes obligés de moissonner ce que nous avons planté ».

Ainsi que pour ce qu’on « moissonne », chaque jour aussi doit être évalué, et surtout, pour ce qu’on décide de semer… parce que ce sont évidemment les « bonnes semailles » qui créent les présupposés karmiques pour que le temps nouveau qui nous attend soit le plus possible « bon » pour nous.








UN DICTON...

Un dicton populaire que j'ai appris quand j'étais enfant dit ceci : « rouge le soir, espoir de beau temps ».
Aujourd'hui... c'est le Temple de ma Foi qui porte le « beau temps » dans ma vie.