Le Darshan de Swami Roberto




L' « ÉVENTAIL »
DU DARSHAN


Au cours d'une conversation que j'ai eue il y a quelque temps avec un pèlerin venu au Monastère de Leinì... et s’apprêtant à participer le lendemain, pour la première fois, au Darshan de Swami Roberto... je lui ai parlé de l'ensemble des significations de ce terme, Darshan, qu'il n'avait connu jusque-là que dans le sens hindouiste de « Vision du Divin ».
Pour ce faire... j'ai commencé par revoir, avec lui, le point de vue de l'Hindouisme, où le terme Darshan dérive de la racine sanskrite drś, qui signifie « voir » mais qui, par exemple, est aussi à l'origine de l'adjectif Darśana, qui signifie...  « qui expose », « qui montre », « qui sait », « qui enseigne », « qui révèle »...
Cette acception « didactique » que la racine sanskrite drś prend dans le vocable darśana... correspond de fait à l'une des significations du verbe hébraïque assonant drsh, qui signifie « interpréter, expliquer l'Écriture » et indique donc l'action du Rabbi qui conduit le disciple à réfléchir sur les contenus du Texte Sacré.
En cette occasion, j'ai ainsi expliqué à mon interlocuteur que c'est dans ce contexte conceptuel qu'on trouve le terme hébraïque Darshan (Darosha dans la langue araméenne) qui, en outre, est aussi relié à d'autres vocables.

Par exemple... on peut imputer à la racine verbale drsh la signification du mot hébraïque midrāsh (la forme la plus ancienne d'explication des Écritures)... mais aussi celle d'un autre mot illustré par le célèbre rabbin médiéval français Rashi qui, dans l'un de ses dialogues poétiques, imagine que le Texte biblique se personnifie et dit au lecteur : « dorsheni [impératif du verbe darash, « chercher »] interprète-moi... ne me prends pas à la lettre, cherche, gratte, fouille au-delà de moi-même ! ».

Voilà... le Darshan célébré dans Anima Universale se relie à cet « éventail » de significations... qui jaillit de la richesse sémantique de la racine hébraïque drsh... qui à son tour « résonne » dans la racine sanskrite assonante drś.








ONDE D'AMOUR

Je me suis très souvent demandé ce qui rend si spécial chaque enseignement que Swami Roberto donne durant ses Darshan et aujourd’hui, de nombreuses années après ma « première fois », je suis arrivé à une conception personnelle que je résume ainsi :
Avant tout, je pars de l’aspect le plus évident  constitué par le « savoir » inédit avec lequel Swami apporte une lumière nouvelle sur la tradition spirituelle chrétienne, déterminant ainsi la nécessité de forger ex novo le terme de « chrétien-ramirique » pour désigner la doctrine spirituelle spécifique de l’Église Anima Universale.

D’une fois à l’autre, Darshan après Darshan, j’ai aussi vécu en direct ce que beaucoup de personnes ont pu expérimenter avec moi, c'est-à-dire la manière particulière dont Swami aborde divers sujets spirituels , et Il donne même un caractère de nouveauté à bien des vérités « vieilles comme les montagnes » mais qui, grâce à ses paroles, se découvrent sous des perspectives insolites et permettent ainsi d’apercevoir de nouveaux sommets auparavant cachés au regard.

Et puis… dans ses Darshan il y a aussi « quelque chose d'autre » : la vibration de sa Voix, la profondeur de ses regards, l’éloquence de ses gestes… le charisme de sa présence qui transforme mes moments de kronos en kairos, c'est-à-dire qu’elle me guide vers un temps de « qualité » absolue où mon intellect comprend, ma conscience assimile et mon esprit « frémit » d’une manière tout à fait spéciale, sans équivalent dans d’autres moments de ma vie.
Mais… ce n’est encore pas tout : ce qui jaillit du Darshan n’est pas une connaissance qui s’achève dans  la « jouissance intellectuelle » provoquée par la rencontre de la vérité…
Je m’aperçois que c’est un peu comme si mon âme, réchauffée par l’Amour de Swami, perdait sa dureté et devenait réceptive à une Connaissance féconde, qui la forge et m’amène à comprendre non seulement avec l’intelligence mais bien plus encore avec mon intimité.

C’est seulement à travers l’amour que la cognition initiale peut devenir une compréhension approfondie, pour tendre ensuite à s’approcher toujours plus de la perfection de la Divine Connaissance... et c’est là justement la grâce que je vois se dégager du Darshan de Swami : l’onde de choc de son Amour sans limites qui « frappe » les âmes et qui, quand elle trouve un écho dans les cœurs, les attire à Lui, les poussant à aimer… tant le prochain que la Vérité de Dieu.





ORDINAIRE... EXTRAORDINARITÉ

Aux horizons infinis des existences humaines, l’extraordinaire prend forme dans les événements  qui surprennent et émeuvent en raison de leur caractère d'exceptionnalité par rapport à l'usage dans la vie habituelle.
Cependant, la plupart des faits extraordinaires qu’une personne peut expérimenter pendant sa vie sont sujets à un destin très commun : les sables mouvants du temps qui s’écoule peu à peu les enveloppent... et les engloutissent ensuite... jusqu’à les faire disparaître dans l’anonymat de l'ordinarité.

Il arrive en effet que petit à petit l’être humain s’habitue aussi aux situations extraordinaires qui l’étonnaient au début et qui ensuite, par le seul fait qu’elles se répètent, subissent la loi de l’habitude qui affecte toute exceptionnalité.
C’est là le mécanisme inexorable qui produit un contraste criant entre la stupeur émerveillée des enfants qui font face à l’aventure de la vie... et la désillusion indifférente de beaucoup d’adultes, désormais incapables de s’étonner de quelque chose.
Pour pouvoir échapper à cet ordre des choses naturel, il faut vraiment « quelque chose » de Surnaturel, comme le Darshan de Swami Roberto, grâce auquel chaque dimanche il est possible de faire l'expérience... de ce que signifie préserver sa propre relation avec Dieu des sables mouvants de l'ordinarité.


LE LANGAGE DE L'ESPRIT 

Ce matin, quelques minutes après la fin du Darshan, une personne en provenance de l'ile caraïbe de la Guadeloupe s'est approchée de moi. Elle venait pour la première fois à Leinì rencontrer Swami Roberto.
Le visage émerveillé, elle m'a dit avoir été particulièrement frappée par les paroles de Swami, qui ont été une réponse claire et précise aux questions présentes dans son âme.
Après le Darshan je me retrouve fréquemment à vivre ce type de situation, et il arrive souvent que, d'affilée, des personnes différentes  m'expriment des sensations au contenu univoque:
« Aujourd'hui Swami a parlé justement pour moi, je me suis complètement identifié avec ses paroles »...
« Le Maître a pratiquement décrit ma vie, en mettant en lumière quelques aspects de moi caractéristiques, que je n'ai jamais confiés à personne »...
« Swami a répondu avec précision à la question que j'avais dans mon cœur quand hier je suis parti de chez moi pour venir à Leinì ».
Aujourd'hui aussi, une fois encore, les paroles de Swami Roberto ont été les mêmes pour tous... mais dans cet ensemble, chacun a pu, d'une manière "inexplicable", se sentir individuellement touché, au point de penser que Swami parlait justement pour lui, de son expérience de vie spécifique et non de celle de quelqu'un d'autre perdu dans la foule des présents.
La situation que j'ai vécue aujourd'hui aussi est une situation qui revient souvent et qui me rappelle « l'air » de la Pentecôte, ce moment lointain dans l'histoire, où le Saint Esprit insuffla dans les apôtres la capacité de « parler des langues différentes », transformant les premiers chrétiens en audacieux missionnaires de la bonne nouvelle qui ont transformé l'histoire de l'humanité.
« Parler des langues différentes »: il ne me vient pas à l'esprit de faculté plus nécessaire pour dépasser les murs d'incompréhension disséminés entre bien des personnes qui, en outre, même quand elles parlent la même langue, le plus souvent ne communiquent pas entre elles, parce qu'elles ne se comprennent pas.
Sur le plan spirituel le fait de « parler la même langue que le prochain » ne se réduit pas en effet à une question de pure syntonie idiomatique. Il s'agit, au contraire, de la capacité bien plus difficile du point de vue humain, de faire des pas sur les sentiers de la compréhension réciproque, que l'aridité des cœurs transforme presque toujours en routes inexorablement fermées.
« Si je parle les langues des hommes et des anges - écrivait Paul de Tarse - mais si je n'ai pas la charité, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante.
Et si j'ai la prophétie et que je connais tous les mystères et toute connaissance, et que j'ai toute la foi pour transporter les montagnes, mais si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. » (1Cor 13:1)

En présence de Swami Roberto je saisis la démonstration constante qu'être plein d'Esprit Saint signifie justement être animé par le feu ardent de la charité. C'est là le don précieux qui permet de parler « des langues différentes », en brisant les barrières de l'incommunicabilité et en touchant les cœurs.
Ainsi, quand je pense à la Pentecôte, je ne pense pas à la descente de l'Esprit Saint, qui est déjà partout et donc ne descend ni ne monte. Je pense au contraire aux petites flammes du grand feu de la charité qui s'allume dans le cœur et dans l'esprit de ceux qui demandent l'aide du Paraclet, c'est-à-dire de Celui qui est déjà en eux, mais qui attend d'être invoqué pour donner son souffle illuminant.
Ceci arrive chaque dimanche matin quand, pendant les darshan de mon Maître spirituel, l'extraordinaire Lumière de la Pentecôte brille devant mes yeux, qui voient beaucoup de cœurs se raviver au « souffle polyglotte » de l'Esprit de Dieu. J'aperçois les reflets de cette Grâce divine dans le charisme ineffable par lequel Swami Roberto lit dans les âmes qui s'adressent à lui... pour prononcer ensuite les paroles universelles de l'Esprit, qui réveillent les consciences arrivées à Leinì des lieux même les plus lointains du monde.



SIMPLEMENT DIVIN

Il y a un mot très sous-estimé au point de vue spirituel : simplicité .
Dire à quelqu’un qu’il est « simple » peut aussi être entendu aujourd’hui comme une offense adressée à celui qui, selon la mentalité artificielle du monde, n’est pas à la hauteur car il n’est pas assez complexe, si ce n’est même compliqué.
Au contraire la simplicité garde le caractère essentiel du naturel, de l’authenticité de l’esprit. Ce qui est simple est pur, sans artifices ni mélanges, et c’est justement la simplicité l’exercice spirituel le plus difficile, parce qu’elle implique la capacité de s’accepter soi-même sans compromis et sans aucune duplicité.
Le mot « simple » dérive du latin « sem plec » (un seul pli)... et il indique ce qui est clair et unitaire, en opposition avec ce qui est au contraire double, hétérogène, multiple.
L’homme moderne a souvent horreur de la simplicité, justement parce qu’il est facile pour lui de mettre le masque de la duplicité, par lequel il cherche à mentir non seulement aux autres mais aussi à lui-même pour être comme le monde le voudrait.
Au contraire l’être spirituel est simplement lui-même, comme Dieu, l’Être parfait qui est la simplicité souveraine.
Eh bien, ce sujet me fait penser à une phrase de Swami Roberto, qui dit souvent : « Dieu est simple, tandis que c’est l’homme qui est compliqué ».
Il s’agit donc d’une vérité dont se rendent compte ceux qui ont la possibilité de participer aux Darshan de Swami , en expérimentant la « désarmante » simplicité avec laquelle il parle de Dieu et des sujets profonds de l’existence humaine d’une manière incroyable, capable de défaire les nœuds de beaucoup de « contorsions » humaines.
Être en présence de Swami signifie en effet être conduit à explorer aussi les questions que l’approche religieuse commune relègue dans le domaine des supposés « mystères de Dieu ».
Swami parle et ses enseignements rendent simple la complexité en faisant remonter jusqu’à des nœuds auparavant très embrouillés, qui grâce à lui se dénouent jusqu’à montrer le fil de la vérité qui devient ainsi clairement visible.
A la fin de ses darshan je me rends compte souvent de la stupeur avec laquelle bien des personnes commentent ce qu’elles ont entendu et compris.
« Comment ai-je pu ne pas y penser ?... Cela ne peut qu’être ainsi ! ».
Eh oui, nombreux sont ceux qui pensent que l’ Ashram à Leinì est un lieu simplement divin.


ROCHERS SCULPTÉS

Pour sculpter une roche dure, un vent qui souffle avec insistance au même endroit, peut avoir plus  d’effet qu’un coup de pioche discontinu et asséné avec force.
Cet aspect de la réalité rappelle un caractère typique de l’existence humaine, où la persévérance est une alliée précieuse pour accroître les possibilités de succès dans les activités les plus diverses.
Ce n’est pas par hasard que beaucoup de fidèles de différentes religions « multiplient » la célébration de prières répétées (mantra ou bien oraisons jaculatoires) dans la conviction que la prière prolongée dans le temps produit un résultat plus important, en proportion de sa durée.
Or… étant donné que l’univers de la prière est une dimension strictement personnelle, où comptent surtout des facteurs subjectifs comme la pureté de l’intention et l’honnêteté intérieure, il est évident que les prières qui ont une valeur purement cumulative... se vident de sens, puisque le rapport avec Dieu ne peut être réduit à une sorte de « travail à la pièce ».
Au contraire portent des fruits les prières répétées qui, ayant évité le risque de se réduire à un calcul «quantitatif», deviennent le moyen pour répéter avec insistance une invocation à Dieu, en la gravant dans son âme.
Parmi les prières répétées les « mantra » sont, comme l’indique la signification du mot sanscrit, des «instruments de la pensée», c'est-à-dire de brèves expressions que, dans les différentes religions, les fidèles répètent maintes fois pour renforcer leurs intentions de prière et pour focaliser leur attention sur l’intention même.
Mais la répétition du mantra comporte aussi une valeur de plus, liée à l’énergie contenue dans chaque mot prononcé.
Cette « valeur » est expérimentée par les fidèles qui, durant le Darshan de Swami Roberto, puisent l’énergie d’Amour contenue dansla voix du Maître… tintements d’Éternité qui répandent dans l’Ether la vibration divine et qui, mantra après mantra, sculpte même la « roche » la plus dure… jusqu’au fond de l’âme.


LE « PARFUM »
DE L'ESPRIT SAINT
 

Dans un commentaire d'un des proverbes bibliques « Qui marche avec les sages devient sage » (Pv 13,20)... un rabbin connu interprète cette maxime de sagesse par une parabole :
« À qui ressemble celui qui deviendra sage en marchant avec les sages? 
À quelqu'un qui serait entré dans la boutique du parfumeur. Même si celui-ci ne lui avait rien vendu, ni lui rien acheté, quand il est sorti, son corps et ses vêtements étaient parfumés, et ce parfum-là ne s'est pas évaporé de toute la journée. 
Voilà pourquoi on dit : « "Qui marche avec les sages deviendra sage" » (Rabbi Natan, Pirqué Avot, chap.11).
L'intuition doit travailler un peu pour mettre en relation la sagesse qu'on peut « acquérir » en étant en présence d'un sage... avec le parfum dont on peut rester imprégné en étant entré chez un parfumeur.
En effet, habituellement on considère la sagesse comme une acquisition, fruit de la conscience mûrie par l’expérience vécue... et non comme quelque chose qui reste simplement « déposé » sur la personne.
Mais, cette métaphore hardie de rabbi Natan met en lumière un aspect un peu caché de la réalité : même celui qui ne réussit pas à « acquérir » quelque chose d'un sage sur le plan de la conscience, reste en tout cas, s'il est à ses côtés, « imprégné » par sa présence, dont il emporte une espèce de « parfum » dans sa propre vie.
Ce phénomène... souvent observé par rapport à la sagesse humaine... trouve d'ailleurs sa pleine application sur le plan de la Sapience divine, en présence de laquelle il est impossible de rester imperméable... excepté dans le cas où on veut expressément la refuser par un acte de liberté humaine, que Dieu respecte toujours.


En m'inspirant de ce proverbe biblique... me vient maintenant à l'esprit le darshan de Swami Roberto dans lequel, depuis de nombreuses années maintenant, je suis « habitué » à voir la Sapience du Maître toucher les âmes, faire bouger les consciences, allumer des processus de conversion intérieure qui changent la direction de beaucoup de vies...
Mais aujourd'hui, en particulier... stimulé par ce midrash de rabbi Natan... je pense au fait que le darshan de Swami « touche » aussi beaucoup de personnes qui n'« acquièrent » pas nécessairement la Sapience divine, c'est-à-dire qui ne l'intègrent pas au niveau de leur plan de conscience.
Par exemple, certains peuvent parfois participer au darshan par pure curiosité... pourtant... par le seul fait d'avoir été présents durant la rencontre avec la Sapience divine, eux aussi rentrent chez eux « parfumés » par la bénédiction d'une « fragrance » qui tonifie leurs existences.
Sans parler d'un cas qui va aussi au-delà de la maxime biblique citée précédemment, c'est-à-dire celui des malades qui sont dans l'impossibilité de venir au darshan physiquement, et qui ne sont présents qu'à travers une photo apportée par une de leurs connaissances... ou qui sont simplement « photographiés » dans le cœur de ceux qui prient pour eux :
D'une manière humainement inexplicable, ces personnes aussi sont touchées « à distance » par un « effluve divin » impalpable qui influe de façon bénéfique sur leurs vies... et cela arrive parce que, bien qu'invisible, la réalité de l'aura et de l'esprit est absolument concrète.







RENDEZ-VOUS AVEC DIEU

« Il ne faut jamais mélanger le Sacré avec le Profane ! »...
Presque tout le monde connaît ce principe, qui est aussi ancien que la religion... et trouve aussi sa confirmation dans la racine étymologique du mot « Temple »... qui dérive du verbe grec témnein (« couper », donc « délimiter ») et de témenos (« enceinte sacrée »).
Tout au long des millénaires, l'évolution de la conscience religieuse de l'humanité a fait en sorte que cette idée de séparation rigide entre Sacré et profane subisse une évolution naturelle et, en référence plus particulière au message chrétien, on sait que les enseignements du Rabbi de Nazareth ont entraîné un tournant décisif... en « dédouanant » la réalité de Dieu d'une présence exclusive dans le Temple.
Par exemple, l'évangéliste Matthieu écrit qu'aux justes qui demanderont au Seigneur à quelle occasion ils L'ont vu affamé et ils Lui ont donné à manger, assoiffé et ils Lui ont donné à boire... le Fils de l'homme répondra : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » (Mt 25,37-39) annonçant ainsi sans équivoque l'« abc » du culte chrétien : le premier « lieu » où louer et adorer le Seigneur est le prochain qu'on rencontre dans la quotidienneté.


Ce matin, alors que j'étais en train de « naviguer » sur la mer biblique de l'Exode, j'ai pêché un passage où la tente de l'Alliance, c'est-à-dire le Sanctuaire amovible que le peuple hébreu transportait dans le désert, est appelée  'ohel mo'ed,  c'est-à-dire « tente de la rencontre ».
Comme vous le savez déjà si vous avez lu mon post Il a mis sa tente parmi nous », il s'agit d'une image qui m'est assez familière, vu que la Coupole d'Anima Universale se dresse à l'endroit où, auparavant, existait la Tente qui a entouré à l'origine ma rencontre avec Dieu.

Mais, la définition « tente de la rencontre » ne m'est pas chère seulement pour des raisons personnelles et affectives...
Je trouve que cette expression contient en elle-même la façon la plus belle et véridique de définir le Temple, ce point de rencontre entre la liberté humaine et la Volonté de Dieu qui, tout en restant omniprésent, « convoque » les fidèles dans le lieu consacré au culte.
En fait, en examinant un peu mieux l'expression hébraïque originelle, le terme mo'ed signifie « temps fixé », « rendez-vous » et par conséquent désigne le Temple en tant que Lieu Sacré où... dans le cours « normal » du temps... il est possible de vivre des moments « spéciaux » de rencontre avec le Seigneur, selon un « calendrier » qu'Il a fixé au bénéfice de tout le peuple des croyants.
Telle est la perspective qui a conduit l'Hébraïsme à définir également le Temple comme qahal, « convocation » du peuple par Dieu... dans un courant conceptuel à partir duquel a émergé ensuite le terme grec ekklesia (du verbe kaléin, « appeler »), en français « église », utilisé pour définir le Temple chrétien.

Aujourd'hui, je me suis un peu étendu sur ce sujet parce que je pense que le fait qu'un croyant vive son rapport avec le Temple de la façon juste n'est pas évident.
Pour donner un exemple personnel, pendant la première partie de ma vie j'ai longtemps cru pouvoir vivre mon rapport avec Dieu de manière autonome, en pensant que mon total désintéressement pour une quelconque forme liturgique ne pouvait en rien porter préjudice à ma vie spirituelle.

Puis... quand j'ai découvert mon Âme Universelle, pour moi tout a changé, parce que les enseignements spirituels de mon Église m'ont consenti de retourner mon point de vue sur la question.
Aujourd'hui, la présence dans le Temple d'Anima Universale pendant le culte qui y est célébré, est le cœur de ma Foi... le Lieu privilégié de l’Épiphanie de Dieu dans ma vie.
En fait, même si l'Éternel ne cesse évidemment jamais d’être omniprésent, et que je peux donc Le rencontrer à tout instant de mon existence... cependant maintenant, je vis le rendez-vous dans le Temple comme un moment plus sacré que les autres, parce que c'est dans ce lieu et dans cette « portion » précise de temps que la Parole de Dieu me « convoque » ainsi que tous les chrétiens ramiriques qui veulent l’écouter. Ensuite, évidemment, c'est exclusivement dans « l’intérêt » spirituel d'un croyant que de se présenter « à l'heure » (encore mieux si on est en avance) au « rendez-vous avec Dieu  », en y participant avec la disposition intérieure juste... Et enfin, la « mesure » des fruits qu'on peut recueillir dépend de la manière avec laquelle on utilise sa propre liberté de Foi, dans le « Lieu sacré » très intime de la conscience individuelle... que la Toute puissance divine ne violente jamais.

Aujourd'hui, un an après son ouverture, je regarde le profil du Temple d'Anima Universale.
Je vois la Coupole, qui symbolise universellement la voûte céleste, et je pense à la signification cosmique de cette forme, qui rappelle la présence du ciel sur la terre, et me parle de la manifestation du divin dans ma vie.
Là est l'Aire Sacrée où Dieu me donne un rendez-vous et, chaque fois que je m'y présente avec « ponctualité », il m'accorde une audience, Il me répond, me bénit... et remplit d'énergie divine mes « réservoirs » intérieurs, grâce auxquels je peux affronter ainsi même les étapes les plus longues et les plus prenantes du voyage de mon existence.





LE DARSHAN... POUR MOI

Parmi les nouveautés théologiques apportées par le Christianisme par rapport à la vision religieuse précédente... ce matin je me suis arrêté un instant sur celle qui est exprimée dans le prologue de l'Apocalypse, où Dieu est défini comme « Celui qui est, qui était et qui vient » (Ap.1,8).
En le comparant avec le principe analogue présent dans la tradition hébraïque, où l'affirmation divine « Je suis » (Dt.32,39a) était exprimée par la paraphrase « Je suis celui qui est, qui était et qui sera » (Targum P.Jonatan)... à première vue on pourrait penser qu'entre ces deux expressions il n'y a pas trop de différence... mais il n'en est pas ainsi :
À la différence du « qui sera » hébraïque... se référant à la révélation de Dieu à la fin des temps... le « qui vient » de l'Apocalypse nous parle en effet d'un Dieu qui continuellement fait « toutes choses nouvelles » (Ap.21,5) et qui par conséquent n'admet pas qu'on puisse se limiter à attendre une révélation de Sa part reléguée dans le futur, nous faisant vivre dans une attente qui lie le présent (« qui est ») au bagage des « vieilles choses » héritées de la tradition (« qui était »).
Ce fut là, en réalité, l'erreur commise par le peuple d’Israël lorsque, comme nous le rappelle Jean dans son Évangile, le Verbe est venu « chez les siens, et les siens ne l'ont pas accueilli » (Gv.1,11).
La nouveauté de Christ rencontra en effet un monde religieux qui... vivant l'attente du « Dieu qui sera » de façon « cristallisée » sur le passé... ne pouvait pas concevoir l'incessante « nouveauté » de l'Immanuèl (Mt.1,23), le Dieu « qui vient » parmi nous dans le Christ... lequel, évidemment, contredisait l'image messianique traditionnelle.


Eh bien... la tentation de penser avec les paramètres religieux stéréotypés de l'ancien, en refusant par conséquent le Dieu qui fait « toutes choses nouvelles » (Ap.21,5), est une inclination qui a résisté, inoxydable, au passage des siècles.
Il suffit par exemple de penser combien on n'avait pas entendu, à l'époque de Jésus, l'admonestation prophétique, pourtant très claire, d'Isaïe :
« Ne vous souvenez pas des choses précédentes, et ne considérez pas les choses anciennes. Voici, je fais une chose nouvelle ; maintenant elle va germer : ne la connaîtrez-vous pas ?» (Is. 43,18-19)
Mais, fait encore plus grave, il suffit de penser comme cette mentalité a su « résister » jusqu'à aujourd'hui, en se présentant à nouveau en ces chrétiens qui, attribuant une validité à ce qui est « ancien » seulement, continuent à vivre une foi « vieillie », fossilisée dans le passé... incapable de reconnaître la nouveauté incessante du Dieu « qui vient », et qui continuellement « renouvelle ainsi la surface de la terre » (Ps. 104,30).


Pensant à tout cela... et voulant m'aventurer aujourd'hui dans la mission impossible de résumer en quelques lignes le Darshan de Swami Roberto... je peux dire, par une expérience directe presque vicennale, qu'il s'agit pour moi du « rendez-vous avec Dieu », où la Parole Éternelle me guide pour reconnaître l’œuvre incessante de « Celui qui fait toutes choses nouvelles »... et stimule mon intellect et ma conscience à ne jamais se contenter de l'habitude... en les gardant dynamiquement ouverts au « toujours nouveau » du Seigneur « qui vient ».  



LA « LANGUE »
DE DIEU


Ce matin, mon « vol plané » sur le territoire biblique des Proverbes s'est conclu par un « atterrissage » sur la phrase « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Pv.18,21).
Puisque l'expérience quotidienne nous dit qu'il n'est pas suffisant de parler pour tuer ou pour faire vivre physiquement quelqu'un, le « cœur » de cette maxime sapientiale « bat » au-dessous de la surface littérale, et implique la responsabilité de chacun dans l'utilisation du pouvoir de la parole pour bénir et non pour maudire, pour semer le bien et non pour répandre le mal.
Mais ce n'est simple pour personne de gouverner sa propre langue, qui souvent se meut mal à propos dans les moments d'impulsivité ou de colère, et qui d'autres fois est peut-être tenue en bride, mais « seulement » extérieurement... tandis qu'au contraire on la laisse, hélas, « sans entraves » sur un autre plan très important :

Beaucoup mettent au monde des « monstres ». 
Naturellement je ne me réfère pas aux enfants, mais aux pensées !
       (Swami Roberto)

Beaucoup malheureusement s'abandonnent à cette pratique, pensant qu'au fond il suffit de contrôler la langue proprement dite pour « ne faire rien de mal »... laissant ainsi celle-ci, invisible, « bombarder » par les pensées méchantes l'existence d'autrui.
En réalité c'est seulement de là... du fait de savoir éduquer sa propre manière de penser... que peut naître la capacité d'utiliser le « pouvoir de la langue » seulement pour la vie. 

Ce sujet me fait aujourd'hui penser à une caractéristique significative de l’hébreu biblique, constituée par le vocable « dabar » qui veut dire « parole », mais en même temps aussi pensée et activité, pour représenter la réalité de Dieu bien rappelée par exemple par le prophète Esaïe : « ainsi sera ma parole (dabar) qui sort de ma bouche : elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir.” (Es.55,11).
Dans le Plan divin, en effet, la parfaite correspondance de pensée, parole et action fait « exploser » le pouvoir de la vie... comme je l'expérimente dans un moment particulier de ma vie religieuse où l'espace sacré du Temple se charge, pendant le Darshan de Swami, de ce « quelque chose » qu'il est beaucoup plus facile de vivre que de décrire.
Aujourd'hui je me réfère, notamment, à ce qui arrive pendant la célébration des mantra sacrés, quand mes paroles et celles de toutes les personnes présentes « calquent » la Parole de Swami et donc entrent en communion avec la sacralité du « dabar », se chargeant de son pouvoir de vie.
C'est justement ce pouvoir-là qui maintenant me fait aussi venir à l'esprit les paroles de l'ange du Seigneur adressées à Marie, dans un verset de Luc qu'on traduit habituellement « rien ne sera impossible à Dieu » (Lc.1,37)... mais qui au contraire dans le texte original grec est écrit littéralement « aucune parole n'est impossible à Dieu »... c'est-à-dire rien n'est impossible pour la Parole divine.
Eh bien oui... au fond, pour résoudre les problèmes de notre vie... nous avons besoin aussi d'apprendre à parler Sa « Langue ».

Pour beaucoup il est plus facile de croire en l’existence de Dieu que d’en accepter la conséquence, que l’impossible peut devenir possible.
           (Swami Roberto)



VISION « GRAND-ANGLE »

L'image traditionnelle des Rois Mages, qui parcourent la voie vers Bethléem en gardant un œil sur le chemin et l'autre sur l'étoile... me fait aujourd'hui venir à l'esprit la nécessité, pour chacun de nous, de garder un œil sur la raison et l'autre sur la dimension surnaturelle, pour pouvoir à notre tour vivre l'Épiphanie, c'est-à-dire pour reconnaître la manifestation de Dieu dans notre vie.
Comme vous le savez, un des « sommets » les plus extraordinaires de la foi chrétienne est synthétisé par l'expression « Dieu est amour » (1Gv 4,8)... c'est-à-dire par la conscience qu'Il ne reste pas inaccessible dans une austère transcendance, mais qu'Il entre pleinement dans les événements humains à travers l'incarnation de Christ.
Un peu comme l'amour humain... qui ne serait pas perçu, par manque de mots, de gestes et de faits concrets qui le manifestent... de même l'Amour de Dieu assume une forme concrète dans l'incarnation divine, afin que l'humanité puisse voir son Épiphanie.

Avec les Roi Mages qui « voyagent » dans ma tête, justement l'idée de la visibilité de l'Amour divin me fait aujourd'hui me rappeler la racine sanskrite drś (qui signifie « vision ») suivant laquelle je me trouve moi aussi en train de parcourir une voie qui à partir de l'Orient amène en Occident :
Je retrouve en effet cette racine drś soit dans le vocable darshan, par lequel la tradition religieuse orientale identifie la « vision du divin »... soit dans le verbe hébreu drsh, qui signifie  « interpréter, expliquer les Écritures bibliques »... ce qui permet, à ceux qui savent écouter, de « voir » la signification conservée en profondeur.


Au cœur de la tradition biblique je trouve donc la « vision divine » propre à l'Occident, là où se trouve le Darshan de Swami, célébré dans la « Grotte » de mon Église, Anima Universale.
Pour arriver à cette « Grotte »... à la manière des Rois Mages moi aussi j'ai dû apprendre à garder  « un œil sur la route et l'autre sur l'étoile », en adoptant cette « vision grand-angle » que les intégristes de la foi et les extrémistes de la raison repoussent comme si c'était une forme de « strabisme ».
Grâce à la pensée spirituelle chrétienne-ramirique, moi, au contraire, j'ai adoptée cette vision capable de concilier raison et foi... et ainsi je suis arrivé à destination, là où aujourd'hui je peux contempler l'Épiphanie de la Divine Connaissance qui me nourrit avec le Sacrement de la Parole de Dieu.
Bonne Épiphanie... à ceux qui ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir



MON « AMRITA »...

« Om asato mā sad gamaya, (De l’irréel conduis-moi au Réel)
tamaso mā jyotir gamaya, (des ténèbres conduis-moi à la lumière)
mṛtyor mā amṛtaṃ gamaya, (de la mort, conduis-moi à l’immortalité.)
Om shanti shanti shanti»
(Brihadâranyaka Upanishad I, 3,28)

Cette ancienne prière sanskrite de purification, provenant des Veda et connue comme « Pavamana mantra », donne voix au désir ardent des croyants tourné vers la vraie existence (sat), atteinte par ceux qui rejoignent la lumière (jyoti) divine qui fait fuir toutes ténèbres, intérieures et extérieures.
L'aspiration à l' « immortalité » (en sanskrit « amrita ») qui y est gardée, ne doit donc pas être projetée vers le futur, mais doit être au contraire entendue comme un dépassement de la mort, à mettre déjà en œuvre dans le présent par la communion de sa propre vie intérieure avec la Vie divine… dans une perspective qui résonne à l’unisson avec une conception chrétienne particulière qui caractérise l’Évangile de Jean.
Nous pouvons la reconnaître de façon particulièrement évidente dans le verset où Jésus annonce : « Celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jn 5,24).*
Ici le Verbe de Dieu est donc désigné comme la nourriture qui permet au fidèle de passer de la mort à l’immortalité, et c’est justement cela l’« amrita », le nectar de l’immortalité, que mon esprit puise au Darshan de Swami Roberto.

* P.S. - Sur mon blog « Sui sentieri del Vangelo di Giovanni » (en italien), on peut trouver dans le Glossaire l'expression « escatologia attuale » qui est en rapport avec le principe théologique contenu en Jn 5,24, connu comme « eschatologie actuelle ».



DIVINE BÉATITUDE

En franchissant l'entrée du Temple et en m’enfonçant dans le cœur de la Coupole... qui dans la symbologie religieuse traditionnelle représente le Mont de la rencontre avec Dieu... il me revient aujourd'hui à l'esprit le célèbre mont sur lequel Jésus prononce les Béatitudes (Mt.5,1-32).
qui dans Matthieu sont 8... tout comme la forme de la base du « mont » liturgique où je me trouve, est un grand 8 sacré.
Pendant un petit moment je me laisse transporter par la pensée que justement ici, chaque dimanche matin, pendant le Darshan de Swami, mon esprit rencontre la Parole de Dieu et expérimente donc cette béatitude (du latin « beatus », c'est-à-dire « heureux ») que les philosophes grecs déjà définissaient comme la contemplation « du vrai » (Aristote) ou « du bien suprême » (Platon)...
Ensuite, pensant en particulier aux 8 béatitudes du Jésus de Matthieu... le fait qu'elles soient justement 8 me rappelle aujourd'hui que ce nombre revêt symboliquement une signification particulière :
Tandis que le 7 évoque en effet le repos sabbatique du 7ème jour, et qu'il est donc représentatif de la Torah, ainsi que de l'Alliance mosaïque conclue par Dieu sur le Mont Sinaï... le nombre 8 dans le christianisme primitif représente le début du Nouveau Testament.
Par conséquence, le Mont des 8 béatitudes symbolise le Mont de la Nouvelle Alliance, d'où le Christ prononce le message qui, s'il est accueilli et mis en pratique, permet à ses disciples de « se transfigurer », en décrétant la mort de l'homme ancien et la naissance de l'homme nouveau.

Et c'est ainsi qu'aujourd'hui la Coupole d'Anima Universale aussi... insérée dans le« huit sacré » qui circonscrit le périmètre du Temple... m’apparaît comme le Mont depuis lequel les enseignements de Swami donnent forme aux « Béatitudes » du christianisme ramirique... dans une association d'idées qui se renforce encore si je pense à mon histoire intérieure personnelle :
C'est en effet grâce à la rencontre avec la Parole divine de mon Maître spirituel que j'ai concrètement commencé à expérimenter dans ma vie l' « Alliance nouvelle » selon ce qu'à promis le Seigneur à travers le prophète Jérémie (Jér.31,33)... c'est-à-dire « en l'écrivant dans mon cœur ».
Oui... pour moi cette Coupole liturgique, qui m'enveloppe dans une embrassade qui me réchauffe le cœur, est justement le « Mont sacré » aux pieds duquel, à chaque Darshan de Swami, mon intériorité se nourrit de divine Béatitude.



LE MIRACLE INTÉRIEUR

Le miracle intérieur qui s'accomplit en toi si tu accueilles la Divine Connaissance, fait de toi un privilégié... même par rapport à celui qui, par exemple, pourrait recevoir la grâce d'une guérison miraculeuse... mais qui, ensuite, la rendrait vaine s'il restait « malade » intérieurement.




CE MATIN...

Ce matin, en présence du « vent » de l'Esprit qui soufflait fort pendant le Darshan de Swami Roberto, je pensais à la grâce qui nous était accordée, à nous tous qui en entendions la Voix.
Comme à chaque Darshan... ce Vent divin souffle fort pour nous pousser vers notre destination individuelle... mais nous ne pouvons certainement pas y arriver si nous ne hissons pas les « voiles » de notre foi et de notre volonté.



DEPUIS QUE JE NAVIGUE DANS CES EAUX...

Un ancien dicton latin dit : « Celui qui ne connaît pas la route pour arriver à la mer, il est préférable pour lui de chercher un fleuve qui l'accompagne ».

Grâce à Dieu, je l'ai trouvé, ce fleuve... et il m'a amené à la mer de ma foi.
Depuis que je navigue dans ces eaux, le ciel est devenu une partie de moi. 





MUSIQUE POUR L'ÂME

« La couleur est un moyen pour exercer sur l’âme une influence directe. La couleur est comme la touche, l’œil est le marteau qui frappe, l’âme est le piano aux nombreuses cordes ».

Dans son essai « Du spirituel dans l'art », le célèbre peintre russe V. Kandinsky « dépeint » ainsi l’effet que les couleurs peuvent exercer sur l’âme humaine.
Par analogie, je pense à la « musique » qui naît dans mon âme chaque fois que Swami Roberto, pendant son Darshan, révèle aux yeux de mon esprit la myriade de couleurs gravées sur le « chef-d’œuvre » de la réalité de Dieu, en rendant visible l’Invisible.



DIVINE RÉGÉNÉRATION

« L’âme est comme une pauvre plage de sable que le monde piétine, que le moindre vent raye de sillons, que cent choses peuvent salir.
Mais la grâce de Dieu vient comme une marée. Elle efface, elle lisse, elle lave, et la plage réapparaît toute unie, brillante, sous le soleil de la joie ».

J’emprunte aujourd’hui cette métaphore de l’écrivain français René Bazin, pour l’appliquer à la régénération qui, pendant le Darshan de Swami Roberto, nettoie les « plages » intérieures de ceux qui savent accueillir la marée assainissante de sa divine bénédiction.


L'INEFFABILITÉ 
DU DARSHAN

Vers la fin de l'été 1996, quand je n'étais pas encore consacré Ramia, j'écrivis sur une feuille les sensations que j'avais éprouvées pendant ce moment spécial :

Je prends place dans le temple et je perçois l'attente... la mienne et celle de ceux qui sont venus à Leinì pour la rencontre avec Swami Roberto. 
Quelques moments après le Maître entre et la dimension du Sacre m'enveloppe.
Mes yeux voient... en m'amenant dans un état de contemplation qui fait tressaillir les profondeurs de mon être.
J'expérimente ainsi l'intérieure perception du Divin, dans la pleine symbiose avec la réalité surnaturelle qui vivifie toutes mes pensées .

Comme des éclairs de vérité les paroles du Maître brisent le miroir de l'illusion, et le réel se montre sous son évidence.
Les invocations... les chants et les danses sacrés... les moments de silence se succèdent.
Chaque instant se charge d'un rayon d' Éternité qui remplit mon âme d’Énergie Divine .
Tout est régénération et les couleurs sombres de l'existence s'évanouissent.





CULTIVE LA SAPIENCE...
« Comme le laboureur et le semeur, cultive la sapience et compte sur ses fruits excellents, car quelque temps tu peineras à la cultiver, mais bientôt tu mangeras de ses produits.»
(Siracide 6,19)

Voilà un conseil biblique dont peuvent tirer profit ceux qui ont la grâce d'entendre les divins enseignements de Swami, pendant son Darshan sacré.




BANQUET SACRÉ

Les portables actuels donnent à quiconque la possibilité d'accéder à tout moment à une quantité presque infinie d'informations et paradoxalement, c'est justement cette « grandeur » technologique qui rend encore plus insidieuse la tentation de se contenter d'un « saupoudrage de tout, et d'une connaissance de rien » - comme le définissait l'écrivain Charles Dickens – c'est-à-dire d’une acquisition de notions aussi « volumineuse » que superficielle.
La connaissance effective de la réalité demande, au contraire, la capacité de s'engager pour développer ce « savoir » qui... comme cela est indiqué par la signification primaire du terme (du latin sàpere, « sentir la saveur »)... est avant tout la capacité de cueillir le « jus » des choses, « en mastiquant » d'abord les informations par l’approfondissement et ensuite en « les dégustant » par la réflexion.
C’est selon cette perspective qu'il m’est naturel aujourd'hui de penser au Darshan de Swami comme au Banquet Sacré préparé avec les divines informations… qui chaque dimanche sont offertes à ceux qui veulent « s’asseoir » pour savourer l' « essence » de l’Être de Dieu, ainsi que pour se connaître soi-même.


PAROLE DIVINE... EN ACTION

Depuis l'Antiquité, les principales traditions religieuses d'Occident et d'Orient parlent de l'origine de l'univers, en reconnaissant le rôle fondamental joué par la Parole Divine [a].

En particulier, il ressort de la Bible que par la Puissance de Sa Parole Dieu « crée » [b] la réalité du cosmos... comme par exemple nous le rappelle le fameux « Dieu dit » scandé à plusieurs reprises dans le premier chapitre de la Genèse... et comme nous le rappelle aussi le Verbe-Christ [c] par qui “tout fut”, dont nous parle le premier chapitre de l'Évangile de Jean (cf. Jn 1,3) [d].   
Ce « tout »... dans lequel le Pouvoir « créateur » du Verbe Divin continue sans cesse à être à l'œuvre pour donner forme à la Vie dans ses innombrables expressions... est un « tout » en référence soit au cosmos physique dans lequel nous nous trouvons, soit à l' « univers » intérieur de tout être humain... qui le Lui permet.
En effet, puisque notre Père est Tout-Puissant, mais sans jamais être despote et donc sans jamais empiéter sur notre liberté... le Pouvoir « créateur » de Sa Parole Divine se manifeste dans notre vie, pour la remplir de Lumière, d'Amour et de Bien... seulement dans la mesure où nous savons le Lui demander.
C'est ce que nous avons la Grâce de pouvoir faire le dimanche matin dans le Temple d'Anima Universale, chaque fois que…
en accueillant les Enseignements Divins donnés par Swami…
en célébrant avec foi les Divines Affirmations et Invocations...
en dansant et en chantant nos louanges au Seigneur...
nous faisons entrer la Parole Divine au plus profond de nous, Lui permettant ainsi de vivifier notre « univers » intérieur.

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Sur mon blog « Mon voyage dans le Surnaturel sur les empreintes de Swami Roberto », vous pouvez voir :
[a] Le post « Un concept religieux “transversal” : c’est la Parole divine qui amène toute chose à l'existence »
[c] Le terme “Verbe (Logos)” (Dans le “Dictionnaire thématique”) 
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[d] Sur mon blog (en italien) « Sui sentieri del Vangelo di Giovanni", voyez Gv 1,3
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[b] À propos du concept de « création », sur ce blog, vous pouvez voir les articles :
Au commencement
Le temps passe, nous non
Foi « créative »


PURIFICATION « VISUELLE »

« Moi, qui suis la raison, je suis dans les intelligences ce qu'est la faculté de voir dans les yeux; car avoir des yeux ce n'est pas regarder; et regarder ce n'est pas voir.
Ainsi l'âme a besoin de trois choses : d'avoir de bons yeux pour pouvoir s'en servir, de regarder et de voir.
Or, de bons yeux, c'est l'esprit pur de la contagion des sens, c'est-à-dire guéri et affranchi de la cupidité des choses terrestres »
.  

Comme nous le rappelle cette citation augustinienne (*)... afin que le « regard » de notre raison puisse observer nettement la réalité, il faut que notre mental soit « guéri et affranchi de la cupidité des choses terrestres »... et plus généralement, peut-on ajouter, il est nécessaire qu'il soit libéré de l'ignorance spirituelle à cause de laquelle, sinon, « le mental ment »... c'est-à-dire qu' « il prend des vessies pour des lanternes » en confondant l'illusion matérielle avec la réalité.

Même s'il y en a qui croient possible d'obtenir la purification de cet « œil » de l'âme en appliquant des techniques extérieures... en réalité ce n'est qu'un patient et persévérant « travail » intérieur qui peut permettre de se libérer de ce qui obscurcit et déforme le champ visuel du mental.
Et encore avant, pour pouvoir être efficacement accompli, ce « travail intérieur » nécessite l'aide indispensable donnée par la Sapience divine... car ce n'est qu'en éradiquant les « ténèbres » de l'ignorance spirituelle qu'il est possible de « déterger » le chakra [a] du « troisième œil », qui gouverne nos facultés intellectuelles, mentales et psychiques.

Cette « purification visuelle » est l'une des Grâces accordées à ceux qui... accueillent en eux, avec foi et persévérance, les Divins Enseignements donnés par Swami lors du Darshan Sacré... et intériorisent la Lumière nécessaire pour « vivifier » leur propre esprit de discernement, et donc pour « voir » la réalité. 

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[a] Sur mon blog « Mon voyage dans le Surnaturel, sur les empreintes de Swami Roberto », vous pouvez voir l'entrée “Chakra” (dans le Dictionnaire Thématique).

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(*) Les Soliloques, 6.12


FEU DIVIN

« L'esprit n'est pas un vase à remplir mais un feu à allumer pour enflammer le goût de la recherche et l'amour de la vérité ».


Cette métaphore, qui provient de l'esprit philosophique de Plutarque, se prête aussi à être appliquée à un esprit « religieux » qui... pour tomber amoureux de la Vérité de Dieu... n'a pas besoin d'être rempli de notions et/ou de règles... mais plutôt d'être allumé par le plus éclairant des « Feux » qui, dans la tradition chrétienne, est celui qui symbolise l'action de l'Esprit Saint.

En n'étant jamais « intrusif », l'Esprit Saint omniprésent « attend » que les êtres humains se décident à L'accueillir pleinement dans leur existence... comme l'ont fait par exemple les disciples sur lesquels « des langues comme de feu » se sont posées le jour de la Pentecôte (cf. Ac 2,3)... et comme le font aujourd'hui les croyants qui se confient en Lui, Lui permettant ainsi d'« enflammer » leur mental ainsi que, plus généralement, toute leur vie intérieure... de Sa Lumière et de Son Énergie transformatrice.

Une fois « allumé », ce Feu Divin doit alors être aussi « nourri » de foi et de prière... précisément parce que, n'étant jamais « intrusif », l'Ignis Ardens de l'Esprit Saint nous laisse toujours la responsabilité, et donc la tâche, de constamment Le raviver... pour Le faire « brûler » pleinement dans nos vies.
L'une des Grâces toujours offertes dans le Darshan de Swami… est justement « l'Alimentation » de ce Feu divin. 

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Sur mon blog « Mon voyage dans le Surnaturel, sur les empreintes de Swami Roberto », voyez le terme: Esprit Saint (Dans le Dictionnaire thématique)


FRUITS PROVIDENTIELS

En vertu de sa richesse en pépins et de sa splendide couleur rouge, la grenade est considérée depuis l'antiquité comme un symbole de l'exubérance de la vie.
Dans la tradition biblique, elle représente l' « abondante bénédiction issue de l'alliance avec Dieu » (*), étant donné que les grenades figurent parmi les fruits que les explorateurs, envoyés en reconnaissance, rapportèrent à Moïse de la Terre promise (Nb 13,23).

Dans notre vie intérieure aussi... c'est l'alliance avec notre Père établie par notre foi, qui nous offre la possibilité d'accéder aux « fruits » donnés par « l'Arbre » de sa Divine Providence... et dans la « Terre Promise » de la foi chrétienne-ramirique, les racines de cet « Arbre » se trouvent dans le Temple Sacré de l'Âme Universelle... où ses fruits providentiels sont donnés à tous ceux qui, lors du Darshan de Swami, savent les cueillir grâce à la dévotion et la prière.

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Sur mon blog « Mon voyage dans le Surnaturel… sur les empreintes de Swami Roberto » vous pouvez suivre les pistes d'approfondissement qui, dans le Dictionnaire thématique, commencent aux termes :
« Alliance »
« Providence » 

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(*) M.Lurker, Dizionario delle immagini e dei simboli biblici, Ed.Paoline, Milano, 1990




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