Depuis que je suis Ramia...

Le 11 janvier 1997 à 23h commença l'office religieux où, quelques minutes après minuit, je devins Ramia.
Pendant ces 13 années consacrées à servir Dieu dans mon prochain, j’ai eu l’opportunité de vivre une partie de vie très intense, tant du point de vue humain que spirituel...
J’ai connu les aspects les plus profonds de l’existence, gravés dans les histoires personnelles de ceux que j’ai rencontrés sur mon chemin...
J’ai parlé avec bien des personnes éprouvées par les abîmes terribles de la souffrance... et j’en ai vu beaucoup remonter vers les joyeux sommets de la santé retrouvée.
Souvent j'ai rencontré ceux qui se laissaient mourir intérieurement... et j'ai constaté le miracle du passage de la résignation à la joie de vivre renouvelée.
Des autres fois j'ai vu le désespoir se transformer en l'acceptation sereine de la maladie, supportée et vécue comme un don porteur de la capacité de donner du réconfort aux autres.
Mais, pendant ce temps, j’ai pu surtout voir l’âme de beaucoup de personnes renaître à la lumière d’une pensée spirituelle nouvelle et compréhensible, qui n’utilise pas le sentiment de culpabilité ni les dogmatismes pour « manipuler » les consciences.
J’assiste à cette renaissance en ceux qui comprennent que la plus grande richesse que Swami Roberto donne, sont ses enseignements spirituels qui régénèrent les âmes ; âmes auparavant frustrées par la vaine recherche de réponses concrètes qui ne relèguent pas Dieu à une pure question de foi fondée sur des thèses et des mystères.
De la lymphe vitale de ces enseignements je suis souvent un instrument et j’ai ainsi l’opportunité d’en voir les fruits mûrir en ceux qui arrivent à remplacer une religiosité faite de préceptes moraux et des schémas comportementaux imposés, par une spiritualité de conscience qui permet de porter à nouveau Dieu au centre de sa vie.
J’aime définir Anima Universale comme « l’Eglise de la Conscience », vu que sa pensée spirituelle s’adresse à l’espace intime de chaque être humain où s’exprime la Vérité de l’unique Dieu, et où le domaine de la responsabilité spirituelle individuelle est tracé...
En effet c’est seulement par rapport à ce sanctuaire personnel, la conscience, que chacun a la possibilité de devenir conscient de la distance à combler sur la voie de la croissance spirituelle, en se réconciliant avec sa propre intériorité...
Et c’est justement là, dans la « chaire » de la conscience individuelle que la Vérité de l’unique Dieu parle à tous les peuples de l’humanité, à toute époque et à toute latitude.


IL A POSÉ SA TENTE
PARMI NOUS


Durant le mois de décembre 1996 je me suis installé définitivement au monastère de Leinì et je commençai à vivre avec la communauté des Ramia, que je connaissais d’ailleurs déjà très bien.
En effet je faisais depuis quelque temps la navette en voiture entre la Vénétie et le Piémont, parce qu’en cette période de changement profond je sentais le besoin «pressant» de participer chaque semaine aux prières célébrées par Swami Roberto…
J’éprouvais la nécessité profonde de me désaltérer à cette source d’eau vive, qui me semblait jaillir de plus en plus fraîche et abondante, et les moments de prière que je passais en présence du Maître étaient devenus une panacée à laquelle je ne pouvais pas renoncer et qui me donnait l'élan pour faire face aux obstacles se présentant devant moi.
Chaque fois que je me trouvais en présence de Swami, s’ouvraient devant moi des horizons inattendus de compréhension m'invitant  à les explorer… et puis, il me semblait faire le « plein » chez cet incroyable distributeur d’énergie qu’Il est.
Quand je m’établis définitivement au Monastère, je commençai une vie complètement différente : j’abandonnai vite mes vêtements « séculiers », parce que je me trouvais plongé dans une réalité tellement extraordinaire et absorbante que quelques semaines après il me semblait que cette vie de religieux avait toujours été la mienne, comme si un invisible coup d’éponge avait effacé plus de trente ans passés à raisonner et à vivre  dans le monde, en homme intéressé de temps en temps de manière superficielle à la « question de Dieu ».
Les premiers mois avec mes frères Ramia furent caractérisés par une joie et une intensité mémorables, qui se rattachaient à un processus fertile de transformation de mon univers intérieur.
La conscience, la foi… et aussi l’émotion et la stupeur devant la nouveauté qui chaque jour se présentait devant moi : tout me parlait de Dieu et je ne voulais que L’écouter.
Le « hasard » fit que  dans ce contexte spirituel particulier  une situation plus matérielle créait  aussi dans la communauté des Ramia beaucoup d’effervescence : en effet une série de formalités et de préparatifs était en cours afin d'installer dans notre Monastère un « palatenda », indispensable pour pouvoir accueillir tout les fidèles qui affluaient à Leinì pour rencontrer Swami Roberto.

Cette grande tente, qui arriva à Leinì vers la fin du printemps  fut montée sur le terrain du Monastère (on y célébra la première prière le 8 juin 1997) et fut le protagoniste de mes premières années de sacerdoce…
D’une manière ou d’une autre  j’étais chaque jour occupé avec d’autres frères, pour préparer le lieu pour la prière, pour faire de petits travaux d’aménagement et puis d’entretien, et surtout nous fûmes tous ensemble obligés de vivre une longue série d’attentes… et de formalités bureaucratiques… pour que les fonctionnaires de la mairie de Leini nous accordent d'une fois à l'autre les prorogations nécessaires pour l'autorisation d'utilisation temporaire.
Cette grande tente était en effet une structure provisoire, que nous aurions dû enlever tôt ou tard, aussi nous nous trouvions dans une situation très particulière, comme si nous étions « en train de camper » sous cette toile.
Maintenant je vous raconte ces événements plus de seize ans après qu'ils se soient produits... mais sur mon bureau  on peut voir le « responsable » de mon souvenir.
Il s'agit d'un verset du célèbre prologue de l'Evangile de Jean (1,14) traduit par: « Et le Verbe s'est fait chair et il est venu habiter parmi nous; et nous avons contemplé sa gloire ».
En réalité au lieu de « il est venu habiter » il faudrait écrire « poser sa tente », car c'est le sens du verbeeskēnosēn que l'évangéliste a utilisé dans le texte original en grec. Ainsi, dans sa version la plus authentique, ce verset de Jean parle avec une précision presque littérale de l'expérience que j'ai vécue, à tel point que moi aussi j'aurais pu le réécrire de la même façon!

En effet, Dieu est venu habiter dans ma vie en « s'installant » dans cette grande et inoubliable tente dont je vous ai parlé et où pendant 14 ans j'ai pu Le rencontrer, ainsi que tant d'autres fidèles ramiriques qui ont pu ici emplir leur cœur d'Amour et d'Espérance, dans des moments de prière inoubliables.
Ce furent pour moi des années merveilleuses, durant lesquelles j'ai vécu mon premier exode personnel, en quittant l'Egypte d'une vie vécue sous le joug de l'ignorance spirituelle, puis j'ai fait un pèlerinage dans le désert à l'abri  de la tente où j'ai adoré le Seigneur et enfin je suis arrivé en Terre Promise, là où la précarité de la tente laisse place au Temple de pierre qui protège le Pacte d'Amour établi entre Dieu et moi et tous les fidèles ramiriques.
Aujourd'hui, la Coupole du nouveau Temple qui se détache sur le ciel  devant mes yeux me fait penser à la présence de Dieu qui, exprimée avec le terme hébraïque  « shekinà »... me montre la même racine (s... k... n) que le verbe grec eskénosen.

En effet le nouveau Temple ramirique se construit sur le lieu exact de l'ancienne grande tente, aussi il la contient de manière idéale et énergétique  et c'est comme si c'était une image de la shekinà (la présence de Dieu) qui contient la skēnē (la tente), non seulement du point de vue étymologique mais aussi dans la réalité concrète.
Ainsi ce verset de l'Evangile de Jean résonne maintenant au plus profond de mon âme « Et le Verbe s'est fait chair et il a posé sa tente parmi nous, et nous avons contemplé sa Gloire ».
A propos...  le fait que mon Maître se nomme Roberto, un nom qui dérive du germanique et qui est formé de deux termes « hruod », gloire et « bert », resplendissant, c'est-à-dire « Resplendissant de Gloire »... c'est seulement un détail « insignifiant », vous ne croyez pas ?




LE MONDE 
DANS MON UNIVERS

« Bien que cela ne me déplaise pas, mon ambition n'a jamais été de me consacrer à faire le tour du monde.
Je préfère qu'il me tourne autour.
Cela m'est plus facile.»
                                  
   (Swami Roberto)


“Influencé” par le smile avec lequel Swami termine cette phrase, la première pensée souriante qui me vient à l'esprit aujourd'hui est que... en effet... moi aussi je suis un peu comme l'un de ces « corps célestes » qui, à l'intérieur de la « galaxie » du christianisme-ramirique, orbitent autour de son « soleil » spirituel.
Mais pour pouvoir m'en rendre compte il m'a fallu un passage très sérieux et engageant, c'est-à-dire ce changement radical de mentalité qui, il y a désormais de nombreuses années, a eu sur moi l'impact d'une « révolution copernicienne » personnelle. Je suis en effet passé de ma précédente religiosité « géocentrique »... fondée sur l'idée que tout tournait autour de mes exigences « terre à terre »... à une foi « héliocentrique », dans laquelle j'ai finalement compris que pour dévoiler les « secrets » de mon univers intérieur, je devais l'amener à tourner autour du « soleil » de la Connaissance de Dieu.

Ce décisif changement de perspective s'est concrétisé dans ma vie lorsque j'ai cessé de regarder la réalité avec les « lunettes » du monde, et que j'ai commencé à utiliser la « lunette » spirituelle d'Anima Universale, par laquelle j'ai pu finalement explorer aussi les points les plus lointains et cachés de mon cosmos spirituel.

« Quelle place est-ce que j'occupe dans ce monde ? Aucune.
C'est le monde qui occupe une place dans mon univers.»

                            (Swami Roberto)


En suivant la « carte céleste » tracée par les enseignements de Swami, j'ai compris que la culture et la science, qui pendant de longues années avaient été mon « dieu », en réalité n'étaient que des « planètes orbitales » et certainement pas le cœur du système... et alors la religion, qu'auparavant j'avais vue comme un « trou » noir, incapable de me donner des réponses convaincantes, est réapparue dans ma vie sous une forme complètement nouvelle... au point de faire s'épanouir dans mon cœur la fleur de la vocation.

« Nous ne sommes pas faits d'étoiles. C'est toi l'étoile qui peut briller d'amour, illuminant le ciel obscur de ceux qui ont besoin de toi.
Et que la lumière soit.»

                                         (Swami Roberto)

Aujourd'hui, dans le jour où je célèbre l'anniversaire de ma consécration sacerdotale, je remercie le Seigneur de m'avoir donné la possibilité de Le servir dans mon Église Anima Universale, en m'unissant aux « étoiles » de mes frères et sœurs Ramia, avec lesquels je partage la quotidienneté de la mission de véhiculer Sa Lumière... qui illumine les cieux de beaucoup.

Alléluia, louange au Seigneur, alléluia !

 
50 ANS DE BONNES RAISONS...
(Leinì, 12.05.2015)
Aujourd'hui, le jour où je laisse derrière moi mon premier demi-siècle de vie, l'inévitable « regard » rétrospectif me rappelle la saison de mon passé où, entré depuis peu dans la majorité, je dépassai haut la main mes engagements scolaires et j'entrai dans le monde du travail.
Je vécus cette période à toute allure, sur la lancée de la joie de ma plus belle victoire sportive, celle aux championnats italiens d'athlétisme jeunesse, et avec le regard tourné vers un futur plein de perspectives et de projets... dans un « climat » musical et cinématographique enthousiasmant :
la décharge d'énergie de « Thriller », les entreprises incroyables de « Rambo », la fascination de l'histoire tendrement extraordinaire de l'inoubliable « E.T. »...
Pendant ces mois pleins d'engagements et d'émotions, je n'ai pas eu le temps de m'apercevoir que... alors que dans le monde de mon imagination était entré l'extra-terrestre de Spielberg... par une espèce de « coup du sort » était aussi arrivé dans mon monde réel  « quelqu'un d'autre »... qui provenait d'une « autre dimension »...
Cependant, vu qu'il s'agissait d'un garçon apparemment normal, en chair et en os, ma « myopie » de cette époque-là m'empêcha de le prendre en considération.
Comme je vous l'ai déjà raconté dans mon article « ma rencontre avec Swami », pendant longtemps en effet j'ai ignoré ce jeune Roberto dont mes parents me décrivaient des merveilles... et il m'a fallu encore de nombreuses années pour que le parcours de ma vie m'amène à devenir « majeur » du point de vue spirituel aussi.
Cela est arrivé quand, finalement, j'ai « rencontré » pour de vrai Swami Roberto en faisant la découverte, décisive pour moi, des enseignements par lesquels Il donna une réponse à toutes les questions les plus profondes de mon Soi et qu'ainsi Il me permit de découvrir le sens de mon existence... mais pas seulement...
Lorsque je devins Ramia d'Anima Universale et que je commençai à habiter dans le Monastère de Leini, se fit pour moi l'entrée fondamentale dans ma vie religieuse actuelle.
Avec elle, la présence de Swami entra aussi dans mon quotidien... me faisant « toucher du doigt » la Réalité concrète d'une dimension que je n'avais jusque-là qu'imaginée : la dimension Divine.

En pensant à tout cela, aujourd'hui je peux vraiment dire que j'ai « 50 ans de bonnes raisons", pour remercier l'Immanuèl, le « Dieu avec nous »...
parce qu'Il me montre de façon tellement tangible Son Visage...
et parce qu'Il me concède la grâce de pouvoir vivre, en direct live, les anciennes paroles de l'Évangile de Jean :
« Ils ne sont pas du monde, tout comme moi, je ne suis pas du monde » 
(Jean17,16).

Alléluia
Loue l'Éternel, mon âme :
je louerai l'Éternel tant que je vivrai,
je célébrerai mon Dieu
tant que j'existerai.
                                                (extrait du Psaume 146)



MON AMEN

Ce matin j'ai ouvert l'Évangile de Marc et, cherchant les premières paroles attribuées à Jésus, je les ai rencontrées au verset 1,15... transcrites ainsi : « le moment est arrivé et le royaume de Dieu est proche. Changez d'attitude et croyez à l'Évangile ».
Au moment où Il les a prononcées, Christ ne se référait évidemment pas aux Textes des Évangiles... qui en ce temps-là n'existaient pas encore et ne seraient écrits par les évangélistes que quelques dizaines d'années après....
Par le mot Évangile Jésus entendait la « Bonne Nouvelle » de Ses enseignements, pour lesquels Il demandait à Ses disciples un credo-confiance qui leur aurait permis de « se convertir », c'est-à-dire de changer radicalement de vie.
Par rapport à cela, la traduction fréquente « croyez à l'Évangile » ne correspond pas exactement à l'expression grecque utilisée par Marc (pisteuete en tō euangeliō)... qui devrait en effet être traduite plus précisément par « croyez dans l'Évangile”... ou bien « croyez en l'Évangile »... et cette différence est décisive, parce qu'elle permet d’accéder à un tout autre univers de foi.
En effet... le concept biblique-sémitique auquel l’évangéliste fait allusion n'est pas celui de « croire à » une réalité déterminée... mais celui de « croire en », c'est-à-dire « en se fondant sur » quelque chose, ou quelqu'un, comme c'est dans la nature du verbe hébreu ’āman (« croire »), et du substantif dérivé ’emunah (« fede »)... qui expriment tous deux le concept de « stabilité,  solidité, sécurité » contenu dans la racine consonantique hébraïque « mn ».... présent aussi dans la parole « amen » avec la signification de « vraiment », « il en est ainsi ».

On peut alors comprendre que la signification du « croire » que Christ a demandé à ses disciples depuis le début, n'est pas seulement un credo d'« adhésion » mais... bien plus... un croire entendu comme la plénitude de la confiance placée en Lui et en Son message sur lequel peut s'appuyer totalement sa propre existence.

Dans ma vie... l'entrée dans la dimension de cette Foi avec un grand F a eu lieu quand j'ai rencontré le Christianisme-ramirique et, avec lui, les éléments de conscience qui m'ont permis de passer du croire « à » Dieu... au croire « dans » et « en se fondant » Lui.

C'est à ce moment-là que, ayant trouvé l'Église sur laquelle ma foi pouvait se reconstruire depuis ses fondations, est née la vocation qui m'a amené... le 12 janvier 1997... à me consacrer Ramia d'Anima Universale. Ceci... est mon Amen.

Gloire au Seigneur, Alléluia !


MA VOIE

«
Un des mots qui me fascinent le plus est UTOPIE.
Puisque sur terre l’impossible n’existe pas,
l’utopie est un voile derrière lequel "se cache" Dieu
.»
        (Swami Roberto)

Devant ces paroles... qui apparemment ne tiennent pas compte de la réalité de beaucoup d'aspirations humaines non réalisées, et devenues ainsi « lieux qui n'existent pas » [du grec “ū” (non) et « tópos » (lieu)]...  il m'a fallu un petit moment avant de trouver un « port » où ma compréhension de cette phrase pouvait accoster.
Le « phare » qui m'a permis de le localiser a été la définition d'utopie donnée par Swami : « un voile derrière lequel se “cache” Dieu »... qui m'a “dirigé” vers l'aube du christianisme, là où la nouveauté de Christ était définie par le vocable grec hodós, qui signifie « voie », « parcours ».
De cette manière on soulignait l'importance non seulement du « but »... qui en tant que transcendant n'est pas pleinement « saisi » dans cette dimension matérielle... mais aussi celle de la voie pour l'atteindre.
En effet, même si les énormes difficultés rencontrées par le christianisme naissant pouvaient le faire ressembler à une utopie, il y avait une voie praticable par chaque croyant pour le transformer en réalité : vivre en tant que chrétien, en parcourant le chemin tracé par Jésus.
En transportant au présent ce concept... beaucoup de principes qui aujourd'hui peuvent être considérés comme des « utopies »... tels par exemple la justice, l'honnêteté, le respect... sont rendus réels par tous ceux qui les pratiquent avec sérieux et cohérence, et qui ainsi les font exister dans leurs vies.

« Même le chaos n'est pas du hasard »
      (Swami Roberto)
[ N.B. - On ne peut pas rendre en français le jeu de mots présent dans la phrase originale de Swami : « Neppure il caOS (chaos) è caSO (hasard) ».]

Comme toujours, tout tourne autour de la volonté individuelle :
Il y en a qui... se lamentant sur « le monde qui va à vau-l'eau »... ne savent pas faire autre chose que se joindre aux créateurs de ce chaos qui n'est pas du tout un hasard, mais bien la conséquence de façons d'agir humaines erronées...
Et puis il y en a qui, à l'inverse, décident de s'insérer dans le cosmos de Dieu, en pratiquant ces vertus et ces nobles principes que le monde voudrait faire passer pour utopies... et qui au contraire sont des réalités tout à fait possibles, si elles sont concrètement vécues dans le « monde » qu'est chacun de nous.
L'une de ces « fascinantes utopies »... pour moi de loin la plus fascinante de toutes... est le christianisme-ramirique.
Ceci est mon hodós... ma voie.



UN DIAMANT N'EST PAS POUR TOUS...
(Leinì, 12.01.2018)
Ce matin, j'ai lu le passage de Luc dans lequel l'homme juste Syméon, tenant Jésus dans ses bras, dit à Marie que son enfant sera aussi un« signe de contradiction » (Lc. 2,34).
Cette expression constitue l'annonce prophétique de l'un des « rôles » de Christ : Le rencontrer signifie en effet se trouver devant la Lumière divine qui révèle les ombres de chaque incohérence humaine.
Dans le chapitre qui précède ce passage, Luc parle d'abord de Zacharie, le prêtre chargé du service dans le Temple qui fut rendu muet pour n'avoir pas cru à l'Ange du Seigneur (Lc.1,5-25) et puis... tout de suite après avoir raconté cette réaction d’incrédulité de la part d'un représentant de la hiérarchie religieuse « officielle »... l’évangéliste narre le célèbre épisode de l'Annonciation (Lc 1,26-38) dans lequel Marie, une femme du peuple, répond à l'Ange du Seigneur avec la plénitude de sa foi.
Voilà alors que ces pages de l'Évangile amènent justement à saisir l'une des significations fondamentales de l'expression « signe de contradiction » prononcée prophétiquement par Syméon devant Marie :
Le Christ apporte aussi à la lumière les « ombres » de la tradition religieuse, c'est-à-dire qu'Il met en évidence tout ce qui est en contradiction par rapport à la Vérité de son Amour divin.

Au cours de ma vie, j'ai commencé à expérimenter ce signe dont parle l'Évangile de Luc quand... après avoir pris la voie spirituelle d'Anima Universale... je me suis retrouvé à devoir « ramer à contre-courant » soit par rapport aux incohérences humaines de mon égoïste manière d’être, soit par rapport à la tradition catholique dans laquelle j'avais grandi.
Aujourd'hui... me rappelant le moment où j'ai amené le christique « signe de contradiction » au centre de mon existence... je célèbre avec joie le 21ème anniversaire de ma consécration sacerdotale.
Gloire au Seigneur, alléluia, alléluia, alléluia !

« Un diamant n'est pas pour tous...
moi non plus. 
Je n'appartiens qu'à 
celui qui peut se permettre le luxe d'aller contre le vent.»
       (Swami Roberto)





LA FACE HUMAINE DE DIEU
(Leinì, 12.01.2019)
Je pense aujourd’hui à la « descente » de Dieu parmi les hommes, c’est-à-dire à la conception qui non seulement fait partie de la « carte d’identité » théologique du Christianisme, mais qui trouve aussi des parallélismes dans d’autres contextes religieux, comme par exemple le rappelle la parole sanskrite bien connue « avatar », qui signifie littéralement « descente » et qui est utilisée dans différentes doctrines religieuses pour indiquer « l’incarnation de la conscience divine ».
Dans la perspective théologique strictement chrétienne, ce que l’on appelle le « mystère de l’incarnation » comporte, parmi ses spécificités, l’idée que le Verbe éternel de Dieu se fait chair (cf. Jn 1.14) en devenant un « vrai homme », c’est-à-dire en assumant en Soi la plénitude de la condition humaine, vécue par ailleurs de manière divine.
C’est justement de cette façon que le Verbe incarné en Jésus prend un visage d’homme pour révéler à l’homme – comme l’écrit Grégoire de Nysse - « la face humaine de Dieu », manifestant ainsi le « modèle » de ce que chaque être humain est appelé à devenir selon le projet du Père, et en rendant donc possible... justement grâce à cette « descente » divine… le processus de « montée » des disciples qui sont capables de diviniser leur vie dans la suite de Christ.

Pour ce qui me concerne, cette « montée » ne s’est pas mise en mouvement pendant toutes les années, dans ma jeunesse, de ma fréquentation religieuse catholique, pendant lesquelles le modèle christique m’a semblé trop loin de la réalité de ma vie, pour pouvoir être suivi.
Ensuite... tout a changé pour moi quand la rencontre avec Swami Roberto, et l’ « enzyme spirituel » contenu dans ses divins enseignements… a fait que la « face humaine de Dieu » est redevenue pour moi un modèle tellement « vivant et vigoureux », qu’autour de lui j’ai commencé à faire tourner ma vie entière.
En rappelant cette Grâce extraordinaire qui a provoqué en premier lieu ma révolution intérieure, et ensuite ma vocation, c’est avec la gratitude et la joie dans le cœur qu’aujourd’hui je célèbre le 22ème anniversaire de ma consécration sacerdotale.
Gloire au Seigneur, alléluia !





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