
Vous pouvez voir sur le côté la magnifique couverture réalisée par Ramia Riccardo.
En lisant la nouvelle de la publication de la seconde édition de notre livre, quelques français m'ont demandé des renseignements sur son contenu. Alors j'ai pensé transcrire dans mon journal la traduction de quelques pages qui racontent notre mission en tant que Ramia, au Village de la Joie.
Cette oasis d'amour est située à quelques kilomètres au nord de Dar Es Salaam, en Tanzanie, et au jour d'aujourd'hui c'est la maison de 104 enfants qui appellent padre Fulgenzio "baba" ("Père" en langue Swahili).
Eh bien... ces enfants merveilleux et chanceux sont aussi les enfants de la grande famille d'Anima Universale, qui pendant des années a énormément soutenu un Village qui est aujourd'hui une fleur à la boutonnière pour l'Afrique entière.
Si vous voulez me suivre durant un voyage de quelques étapes, vous en saurez en peu plus.
Bonne lecture.
3 JANVIER 2004 (texte tiré de notre livre "Le Village de la Joie, notes de vie du Fondateur Baba Fulgenzio")
Il reste peu de jours avant l'inauguration du Village, prévue pour le dimanche 11 Janvier, et à Dar es Salaam commencent à arriver beaucoup de personnes qui veulent être présentes pour un évènement qui s'annonce vraiment extraordinaire. Padre Fulgenzio les accueille toutes à bras ouverts, en se réjouissant en particulier de la chaleur fraternelle avec laquelle l'enveloppent don Aurelio et don Leone, ses "deux Don" comme affectueusement il les appelle, qui arrivent en Tanzanie accompagnés d'un groupe exubérant de paroissiens.
Padre Fulgenzio nous a aussi invités, nous d'Anima Universale, a être présents à l'inauguration. Nous sommes trois, moines Ramia, à partir pour le Village de la Joie, comme représentants de tous ceux qui forment la grande famille d'Anima Universale : beaucoup de cœurs qui, de l'Italie et de l'étranger, soutiennent l'œuvre de padre Fulgenzio.


Padre Fulgenzio s'en rend compte et nous accompagne à nos appartements, dans l'aile latérale de la structure qui est petite mais accueillante.
Pour notre première nuit africaine, le sommeil tarde à venir, repoussé par les émotions qui rebondissent avec insistance, à travers une myriade de pensées.

Nous avons juste le temps de fraterniser avec les groupes de volontaires qui nous ont précédés de quelques jours, et puis en avant, tous vers le Village.

En laissant Mikocéni derrière nous, nous nous engageons sur la New Bagamoyo Road, route goudronnée très récente qui relie Dar au centre historique rappelant le rassemblement et le tri des esclaves de Bagamoyo. Nous gérons avec peine notre impatience d'arriver au Village.

Nous circulons entre deux allées de gens qui marchent sur le bord de la chaussée,s'arrêtent au bord d'étalages improvisés avec, de ci de là, des amorces d'habitations délabrées.
Soudain, sur un petit emplacement entre deux cabanes, nous voyons un adulte se pencher vers un enfant qui avec une de ses mains, lui touche la tête.
Padre Fulgenzio nous explique la signification de ce geste: en Tanzanie, c'est un rite pratiqué par les enfants qui, lorsqu'ils rencontrent un adulte, ont l'habitude de lui poser la main sur la tête, en répétant plusieurs fois Shikamoo qui signifie: «Je suis à tes pieds».L'adulte répond alors Marahaba, c'est à dire «J'en suis très heureux», et pour se laisser effleurer la tête, il s'abaisse au niveau du petit en «se faisant plus petit».
